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Mise au point d'une base de données sur les allergies

Écrit par Cordis Nouvelles
22.09.2006
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Un projet financé par l'UE (Union européenne) a permis la mise au point d'une base de données permettant de suivre 50 facteurs susceptibles d'occasionner des allergies chez les enfants. Ce modèle européen a suscité un intérêt à l'étranger de la part de pays souhaitant adopter cette idée.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, la prévalence de l'asthme et autres symptômes allergiques progresse dans le monde. Les symptômes de l'asthme, une maladie très courante qui touche 150 millions de personnes à travers le monde, se manifestent à la suite d’une réaction allergique chez 50 % des adultes et 80 % des enfants affectés. En Europe, 80 millions d'adultes âgés de plus de seize ans sont sujets aux allergies, et jusqu'à 25 % d'entre eux font de l'asthme. Les enfants souffrent davantage que les adultes – un enfant européen sur quatre est sujet aux allergies – cette proportion étant même passée à un sur trois en certains endroits. 

Le réseau mondial européen contre les allergies et l'asthme (Global Allergy and Asthmas European Network – GA2LEN) a été mis en place pour traiter des aspects et des causes potentielles des allergies dans le but de réduire le fléau que constituent l'allergie et l'asthme en Europe. GA2LEN s'est vu octroyer 14,4 millions d'euros au titre de la priorité «qualité et sécurité alimentaires» du sixième programme-cadre (6e PC) et rassemble 30 chercheurs et leurs équipes à travers toute l'Europe. Ces derniers ont élaboré une série de vingt cohortes infantiles standards dans le but d'étudier des troubles allergiques, tels que l'asthme, le rhume des foins et l'eczéma.

À partir de ces cohortes, le consortium a pu rassembler à des fins d'analyse des informations sur certains des 50 facteurs connus susceptibles d'influencer les allergies. Selon le Dr Susanne Lau, responsable du projet de cohorte, la base de données ouvre de nouvelles possibilités d'évaluation plus précise non seulement des risques associés au développement de l'allergie, mais également des facteurs pouvant jouer un rôle dans sa prévention. «Cette vaste base de données standardisées, conjuguée à l'harmonisation des procédures de suivi et de la conception des études, peut augmenter la qualité de ces dernières et, partant, contribuer à une meilleure compréhension mondiale des facteurs influençant les troubles allergiques.»

Parmi les variables recensées dans la base de données, on peut citer l'exposition aux animaux domestiques ainsi qu'à la fumée de tabac, le nombre de frères et soeurs, les antécédents familiaux d'atopie, les conditions de logement, l'accouchement, les médications, les infections et les résultats aux tests allergéniques – tels que ceux portant sur l'IgE (immunoglobuline E : l'anticorps impliqué dans les réactions immunitaires) – à la fois dans le sang de l'enfant et dans celui du cordon ombilical au moment de sa naissance.

Un sous-échantillon répertorie les résultats de tests cutanés à l'IgE pour 1000 enfants durant leurs six premières années de vie. Chaque enfant a subi un test aux allergènes de l'herbe, du pollen d'arbre, des acariens, des chats, des chiens, du lait de vache et des oeufs de poule. Ces résultats peuvent être corrélés avec les évaluations des symptômes associés à l'asthme (souffle sibilant) et à la rhinite allergique au sein du même sous-groupe, indique le consortium.

La base de données a suscité l'intérêt d'une équipe de recherche australienne qui a sollicité l'autorisation d'utiliser le modèle européen en vue de la mise en place d'un fichier de données sur les allergies dans la région Asie-Pacifique. 

 

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