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Boris Vian, en chair et en verbe

Écrit par Christine Roy, Collaboration Spéciale
26.09.2006
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Présentée par le collectif Ikaria pour une seconde fois depuis la saison dernière, l’adaptation scénique de L’Écume des jours est offerte en représentations du 3 au 21 octobre 2006 au Théâtre Prospero en codiffusion avec Le Groupe de La Veillée. Pour les amateurs ou les néophytes, cette production constitue une occasion des plus intéressantes pour découvrir une parcelle de l’œuvre d’un auteur des plus particuliers.

Publié en 1947, L’Écume des jours, écrit en 1946 par le versatile Boris Vian, est un classique peu commun qui allie à la fois la fantaisie, l’absurde et l’environnement ludique. À la fois poète, chanteur, musicien, homme de théâtre et écrivain, Vian est l’auteur d’un univers riche, souvent non linéaire, tout droit sorti d’une imagination sans borne. Sous son propre nom, il a écrit des romans des plus fantastiques et burlesques dont les plus connus sont L’Automne à Pékin, L’Arrache-coeur, L’Herbe rouge et, bien sûr, L’Écume des jours.

Jamais transposé sur la scène auparavant, le collectif Ikaria a ainsi relevé pour une première fois le défi d’orchestrer sur les planches, en mars 2005, l’histoire éclatée et poétique du roman. Adaptée par Fannie Bellefeuille, diplômée de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM, mise en scène par Alain Fournier et jouée par de jeunes comédiens à l’audace peu commune dont Christine Pinard ( La chambre noire, D’eux), la pièce a eu un impact remarqué et très favorable parmi le public et les médias. Pour ce jeune collectif sans but lucratif, c’est une première incursion réussie dans le difficile milieu professionnel, encouragé par deux nominations au gala des Masques. Un succès qui risquera sans doute d’ouvrir d’autres portes dans un futur rapproché.

À la demande générale, la pièce nous revient donc en reprise cet automne. Ce que nous aurons la chance de voir? Un récit mettant en scène principalement six personnages : Colin et Chloé, Nicolas et Isis, Chick et Alise. Le spectateur suit ainsi leur quête d’amour à l’intérieur d’un monde à la fois absurde et familier, non sans relever certains maux de sociétés, tels que les conditions de travail inhumaines et la religion, sans oublier la fébrilité de la musique jazz et l’irréel, le tout finement manipulé par une temporalité quelque peu désaxée.

Du 3 au 21 octobre, Ikaria, un collectif à surveiller de près pour plusieurs autres productions à venir, offre pour une deuxième fois cette pièce à l’adaptation unique à ne pas manquer au Théâtre Prospero. Ce sera ainsi à vous de juger si la couleur du verbe se marie bien avec la grisaille inévitable de notre réalité.

En reprise au Théâtre Prospero

du 3 au 21 octobre 2006

1371, rue Ontario Est

Billetterie : 514-526-6582

Admission : 514-790-1245

Pour plus d’informations : www.ikaria.ca

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