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La Californie fait bande à part dans la lutte aux GES

Écrit par Éric Saumure, La Grande Époque
26.09.2006
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Chef de file en matière de lutte contre les changements climatiques en Amérique du Nord, la Californie continue la bataille et cible particulièrement les véhicules automobiles. Contrant l’inaction de l’administration Bush, la Californie et son gouverneur républicain Schwarzenegger ont voté récemment un accord dans lequel la Californie s’est engagé à réduire ces émissions de GES de 25 % en 30 ans et prévoit la mise en œuvre de limites d’émissions de CO2 pour les véhicules.

Rappelant les poursuites intentées contre les cigarettiers, c’est la première fois que l’objet d’une plainte repose sur le fait que l’émission de GES, responsable des changements climatiques, représente une nuisance publique au sens légal du terme. Au sens de la loi, le concept de nuisance publique provient d’une action qui cause des problèmes à la vie, à la santé et ou à la propriété comme mentionné dans l’article ci-dessus.

Au niveau des politiques du gouvernement central, l’approche prônée par l’équipe du président George W. Bush est tout autre. Basée essentiellement sur l’hypothèse que les scientifiques pourront trouver des solutions technologiques, la vision de Bush veut permettre de continuer la croissance et le maintien des habitudes de vie de sa population.

Citation tirée du livre 2222222222 italique Vivre les changements climatiques de Claude Villeneuve et François Richard, écoutons le président Bush sur le sujet. «Mon approche reconnaît que la croissance économique est la solution et non pas le problème, car un pays dont l’économie se développe est un pays qui peut se permettre d’investir et de créer de nouvelles technologies.»

Prônant sensiblement cette approche, le gouvernement de l’Australie s’est déjà retiré, pour sa part, du protocole de Kyoto. Pour le Canada, est-ce seulement une question de temps? En prenant connaissance des lignes du journal 22222222 italique Le Devoir cette semaine sur l’abolition des principaux programmes grands publics de réduction des GES (Défi une tonne et Énerguide) par le gouvernement Harper qui s’est effectué contraire à l’avis des fonctionnaires fédéraux, il est à penser que l’abandon des objectifs de Kyoto par le Canada n’est plus qu’une formalité à réaliser.

Pour Claude Villeneuve, cette situation s’explique. «Les pays vides, soit les États-Unis, le Canada et l’Australie, fortement industrialisés, jouissent d’une abondance d’espace, avec des populations relativement faibles, réparties dans des communautés urbaines importantes, mais étalées. L’abondance d’espace se traduit pas des modes de consommation, d’urbanisme et d’aménagement du territoire très énergivores. […] Ces trois pays ont en commun des réserves énergétiques importantes, une histoire jeune caractérisée par une croissance démographique importante et un dynamisme économique qui leur fait rejeter tout ce qui peut paraître comme une entrave à la croissance soutenue de leur PNB.»

Alors pourquoi la Californie fait bande à part dans la lutte aux GES? Peut-être parce que cet État comprend réellement les conséquences actuelles et futures des changements climatiques. Souhaitons que cette prise de conscience se répandra comme une traînée de poudre en Amérique du Nord.

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