Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Crise nucléaire États-Unis-Iran liée à la Chine

Écrit par Gary Feuerberg
27.09.2006
| A-/A+

WASHINGTON – La Chine fournit des missiles et de la technologie nucléaire à l’Iran depuis des années, ont dit des experts au Comité de la sécurité américaine récemment, ajoutant que les transactions se sont poursuivies malgré que le gouvernement chinois ait promis d’améliorer la réglementation et de prévenir la prolifération nucléaire.

  • Dr Ehsan M. Ahrari, chef de la direction au Strategic Paradigms Consultancy(攝影: / 大紀元)

«La Chine a travaillé activement pour diluer l’efficacité d’une réaction quelconque à l’échelle mondiale», dénonce Ilan Berman du Conseil américain sur les politiques étrangères.

«L’intransigeance de Téhéran dans cette contrepartie a été rendue possible en partie grâce à son partenariat stratégique avec Beijing.»

M. Berman a témoigné devant le U.S.-China Economic & Security Review Commission (USCC) qui en est à sa huitième rencontre cette année. La session d’un jour s’est tenue le 14 septembre 2006 à Washington, D.C., et la matinée était consacrée à la Chine et à l’Iran. Au rendez-vous, il y avait des experts de l’administration Bush, du secteur privé et du milieu universitaire répondant aux questions sur le rôle de la Chine dans la prolifération nucléaire en Corée du Nord et en Iran.

Les relations Chine-Iran ont suscité de l’intérêt récemment, car le Hezbollah a utilisé des missiles de croisière de conception chinoise qu’il avait obtenus de l’Iran pour attaquer et neutraliser un navire de guerre israélien sur la côte libanaise le 15 juillet 2006.

Selon M. Berman, la Chine a vendu des armes conventionnelles à la République islamique de l’Iran depuis ces quinze dernières années. Elles incluent des missiles de croisière anti-navires, des missiles sol-air, des avions de combat et des navires de surveillance capables d’attaquer rapidement, qui ont grandement renforcé la flotte militaire iranienne.

Malgré l’engagement de la Chine à s’opposer à la prolifération, M. Berman rapporte que le service de renseignements américain indique qu’elle continue à fournir une «assistance substantielle» au programme de missiles balistiques d’Iran. Cela inclut la pièce maîtresse de l’arsenal iranien, le missile Shahab-3 d'une portée de 2000 km.

La Chine a aussi assisté l’Iran à obtenir des armes de destruction massive (ADM), en particulier la technologie nucléaire, souligne M. Berman, en se référant à un rapport officiel du département de la Défense. Le rapport nomme la Chine comme «principal fournisseur de technologie nucléaire à l’Iran».

L’aspect le plus frustrant des activités de la Chine [dans le transfert de technologie nucléaire] c’est qu’elle a insisté sur le fait que les rapports de coopération nucléaire avec l’Iran étaient «mal fondés» et «absurdes», a témoigné Dr Ehsan M. Ahrari, chef de la direction au Strategic Paradigms Consultancy.

Les deux pays ont signé un accord de coopération nucléaire en 1989 et en 1991, mais selon M. Ahrari, c’était seulement en 1991 que Beijing a admis son rôle de fournisseur de technologie nucléaire. Tout de même, la Chine a maintenu sa position selon laquelle les programmes qu’elle soutenait étaient purement pour l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. En 1995, la Chine a avoué qu’elle vendait la technologie pour l’enrichissement en uranium à l’Iran, a souligné Dr Ahrari.

Pour apaiser les États-Unis, Beijing a solidifié sa position en faveur de la non-prolifération en «promulguant des lois et règlements afin de contrôler l’exportation et en renforçant ses mécanismes de surveillance», explique Peter Rodman, secrétaire adjoint au Defense for International Security Affairs (Défense pour les Affaires de sécurité internationale).

En 2005, la Chine a aussi émis des livres blancs officiels rendant ses politiques plus transparentes. Dans ses discussions avec les représentants du département d’État américain, la Chine a soutenu qu’elle était engagée à renforcer sa réglementation de non-prolifération. Cependant, Paula A. DeSutter, porte-parole du Département d’État, affirme que la prolifération est toujours en cours.

Les entités chinoises ont «continué à transférer des technologies liées aux missiles et au matériel vers les programmes de missiles soulevant des inquiétudes, principalement en Iran et en Corée du Nord», a dit Mme DeSutter. «Malheureusement… le bilan du gouvernement chinois concernant la mise en vigueur de ses propres lois et règlements pour lutter contre ces transferts demeure insatisfaisant.»

M. Rodman a donné quatre exemples de violations chinoises du Missile Technology Control Regime (MTCR) (Régime du contrôle de la technologie des missiles), incluant la fourniture, jusqu’à la fin de 2005 et en 2006, d’items à double usage à une firme iranienne fabriquant des missiles.

Selon M. Rodman, l’été passé, le gouvernement des États-Unis a perdu patience avec les fausses promesses du régime chinois de diminuer la prolifération non seulement en Iran, mais dans d’autres pays «soulevant des inquiétudes», tels que le Soudan, la Birmanie, le Zimbabwe, Cuba et le Venezuela.

Le 13 juin 2006, les États-Unis ont ainsi imposé des sanctions sur quatre entreprises chinoises (incluant un représentant d’une des compagnies, basé aux États-Unis) pour avoir soutenu le programme de missiles balistiques de l’Iran, ont rapporté M. Rodman et Mme DeSutter.

Selon Paula DeSutter, certains de ces «fabricants en série» qui accomplissent la plupart des transferts sont des entreprises d’État, ce qui «suggère que le problème est plus grand que celui de ressources inadéquates [pour la mise en vigueur des lois]».

Programme pétrole-pour-missile

Les experts étaient d’accord pour dire que le motif principal de la Chine pour aider l’Iran est le pétrole.

«On peut probablement discuter que la Chine a extrêmement besoin des ressources énergétiques de l’Iran, autant que l’Iran a besoin de la technologie militaire et du savoir-faire de la Chine», croit Dr Ahrari. En 2005, la Chine a remplacé le Japon comme deuxième plus grand consommateur de pétrole après les États-Unis, a-t-il ajouté.

M. Berman a dit qu’en 2004, les deux pays ont signé des accords valant environ 100 milliards de dollars pour les 25 prochaines années, donnant aux firmes chinoises des droits considérables pour développer les réserves de pétrole et de gaz naturel iraniennes. Depuis lors, d’autres ententes ont été signées, élevant le chiffre à au moins 120 milliards de dollars concernant le même sujet.

Les experts disent que le lien à l’énergie pourrait expliquer pourquoi la Chine ne coopère pas avec les États-Unis afin de ralentir les ambitions nucléaires de l’Iran. Celui-ci a besoin du pouvoir de veto de la Chine au Conseil de sécurité des Nations Unies «comme bouclier contre l’imposition de dures sanctions économiques et d’autres sanctions, que souhaite l’administration Bush», a déclaré le Dr Ahrari.

Les sanctions contre l’Iran pourraient menacer l’approvisionnement régulier en pétrole dont a besoin la Chine pour maintenir le dynamisme de son économie actuelle, particulièrement à cause du rôle principal que joue l’Iran en fournissant le pétrole à la Chine, explique M. Berman.

Alors, malgré des requêtes répétées de la part des États-Unis, M. Berman a commenté que les officiels chinois ont «fermement [refusé] d’appuyer les sanctions contre l’Iran, en donnant comme raison qu’elles «iraient à l’encontre du but recherché», ce qu’il considère comme une excuse de la part des Chinois pour ne rien faire.

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.