Une profession dangereuse

Écrit par Shar Adams, La Grande Époque
07.09.2006

La libération de deux journalistes de Fox News, après deux semaines de captivité à Gaza, a soulagé leurs familles et collègues. Cependant, elle n’offre qu’une mince consolation aux gens soucieux des risques de plus en plus élevés pour les journalistes travaillant dans des zones de conflit.

  • Le photographe Franco Pagetti(攝影: / 大紀元)

 Les deux journalistes, Steve Centanni des États-Unis et Olaf Wiig de la Nouvelle-Zélande, ont été enlevés le 14 août par un groupe auparavant inconnu appelé les Brigades sacrées de la Guerre sainte. Peu de temps après avoir relâché les otages, le groupe a diffusé un vidéo dans lequel leurs captifs disaient s'être convertis à l'Islam. Les deux journalistes ont déclaré qu’ils ont été contraints de faire cela au bout d'un fusil.

Selon l'organisation de défense de la liberté de la presse, Reporters sans frontières (RSF), dix journalistes ont été enlevés dans les territoires palestiniens au cours de la dernière année. L’enlèvement des journalistes est une pratique qui est en train de s’étendre, ajoute RSF.

La vulnérabilité des journalistes dans les zones de guerre du 21e siècle a été soulignée par un correspondant du Sydney Morning Herald, Paul McGeough.

M. McGeough, qui a remporté le prix Walkley pour sa couverture de la guerre en Irak, dit : «L'Irak est un nouveau et dangereux chapitre dans l'histoire du reportage en période de guerre... Il n'y a pas de front conventionnel entre les forces opposées : le champ de bataille est tout le territoire de l'Irak.»

Écrivant dans le magazine australien dédié au journalisme Walkley, M. McGeough mentionne qu'après seulement trois ans, le nombre de journalistes tués en Irak est le double du conflit des Balkans qui a duré beaucoup plus longtemps et est égal à celui de la Seconde Guerre mondiale.

Des 67 journalistes morts en Irak, la moitié a été assassinée et l'autre prise entre deux feux. La moitié travaillait pour des médias locaux, l'autre pour des médias étrangers.

Trente-neuf journalistes ont aussi été enlevés, augmentant la crainte des agences de nouvelles pour la sécurité de leur personnel. Par conséquent, le nombre des reportages fait en Irak est en diminution. Plusieurs agences ont quitté Bagdad, déclare M. McGeough, alors que les journalistes qui y ont demeuré doivent restreindre beaucoup leurs déplacements.

Mais peu ne sont pas d’accord que faire des reportages de tous les côtés est la seule manière de révéler la vraie situation.

Olaf Wiig, malgré une expérience extrêmement pénible, a dit la même chose aux Palestiniens le jour de sa libération.

«Vous savez, quelque chose... un incident comme celui-ci pourrait donner à un média une excuse pour ne pas être ici et ce serait alors une grande tragédie pour la population de Gaza», a-t-il dit.

«Vous avez besoin de notre présence dans les rues et vous avez besoin que des gens soient au courant de vos histoires.»