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Nos jeunes, ces inconnus

Écrit par Violaine Raabon, La Grande Epoque Guadeloupe
17.01.2007
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Ces jours qui passent où les médias nous bombardent  de sujets sur la délinquance, la violence chez les jeunes, le chômage des jeunes, la consommation de drogues ou autres comportements liés à une addiction... 

  • Un goupe de jeunes est occupé à faire du mortier(STF: JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / ImageForum)

 

 

Ces jours où il nous semble à tous qu’être jeune est synonyme de non-engagement, de défaite anticipée face à la vie ou de non responsabilité. Ces jours où certains parents, avant d’avoir un ou deux enfants, mettent en balance les joies de la maternité et la douleur de devenir parents dans un contexte qui leur semble parfois insurmontable.

Ces jours où il semble que jamais auparavant il n’y avait eu autant d’échec scolaire, d’enfants inadaptés au système pédagogique. Ces jours où…

Il devient  maintenant nécessaire de regarder autour de nous et d’analyser un peu plus nos jeunes.

Qui sont-ils ? Quels sont leurs espoirs ? Que leur avons- nous donné ? Que leur reste t-il ?

Nous avons tous en mémoire ce bébé qui à peine né devient l’espoir de beaucoup de parents. Ceux ci y voient la possibilité de pouvoir réaliser leurs rêves ou gérer leurs frustrations.

Observons nos enfants et, souvent, que voyons-nous ?

Un petit être plein de confiance qui lève le regard vers nous tous en sollicitant l’exclusivité de notre attention et de notre amour.

Un petit enfant qui, pour la première fois, franchit les grilles de l’école et pour lequel nous semblons être le dernier rempart face au monde extérieur qui lui paraît alors le plus menaçant du monde.

Un jeune pré adolescent qui aborde les rivalités, les changements dans son corps, les pulsions de natures diverses qui l’envahissent et qu’il n’arrive pas toujours à dominer.

Un jeune homme parfois perdu dans ce monde et qui cherche des repères que, seuls les adultes peuvent lui fournir.

Nous sommes à ces différents stades, le miroir qui leur renverra une image sécurisante ou non, mais qui de toutes manières, va contribuer à leurs constructions.

Quelle responsabilité que la nôtre ! Mais quelle joie quand ce chemin a pu, malgré les différents aléas de la vie, se structurer et permettre au papillon de sortir de sa chrysalide.

Car il s’agit bien de cela : tous les jeunes ne sont pas  le reflet sur- médiatisé qui nous est renvoyé chaque jour, jusqu’à nous faire parfois douter de la normalité de ce qui se passe autour de nous. En dépit ou grâce aux obstacles rencontrés sur leurs chemins, ils arrivent à se construire et à correspondre à une norme de citoyenneté reconnue dans le monde entier. Celle des jeunes qui ont envie de s’investir pour leur avenir et celle de leur planète. Celle des jeunes qui en mettant en avant des notions de citoyenneté, de mondialisation, de solidarité, d’ouverture vers l’autre, construisent à leur manière le monde de demain.

Parfois nous sommes surpris de la route choisie car elle ne correspond pas du tout à la nôtre. Parfois elle nous semble même inadaptée, mais eux  savent. En les accompagnant nous apprenons énormément. Ils deviennent parfois des pédagogues de la vie : ils sont la vie et connaissent les courants dominants. Comme le surfer ils savent prendre la bonne vague, car nous avons en face de nous une génération qui maîtrise la glisse, mettant en avant le lâcher prise et  allant à l’essentiel dans sa logique d’approche.

Dans ce monde de plus en plus difficile pour tous, ils sont encore capables de prendre des initiatives, de s’inscrire dans des projets de solidarité, de lutte contre l’exclusion. Ils font fi du racisme, de l’exclusion : ils sont tous différents, tous égaux. Ils développent une solidarité internationale.

Dans notre entourage, il existe de tels jeunes qui ne demandent qu’à agir, qu’à être des personnes ouvertes et créatives, architectes de notre monde.

En y regardant de plus près, nous pouvons observer ces associations de jeunes qui investissent le domaine des solidarités, font des visites aux enfants malades, aident leurs proches, participent à la vie de leur quartier. Ces jeunes qui en se servant de leurs passions : la danse, le graff, le sport, la musique…, savent se faire entendre sans violence pour défendre leur différence et leur égalité. Ces jeunes qui construisent des projets et arrivent à avoir des financements pour défendre leurs idéaux.

Sachons leurs faire confiance et les amener à structurer et cultiver, ces aspects positifs de notre nature humaine. Est-ce utopique? Il nous appartient à tous d’y répondre. Autour de la confiance, de la compréhension et de l’ouverture à l’autre il nous reste encore un monde à construire : sachons tendre la main et voir ensemble jusqu’où pourrions-nous aller.

 

 

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.