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Le soja et votre santé

Écrit par Christian Bauer, Ingénieur, naturopathe, thérapeute
19.01.2007
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La revue Votre Santé m’a contacté car j’avais parlé du soja de manière succincte dans un article précédent, plus général (A quel saint se vouer) paru aussi dans la revue de l’Institut Paracelse.

 

Je m’interrogeais à cette époque sur les bienfaits ou non du tofu car des revues relativement sérieuses donnaient des informations contradictoires sur le sujet.

Suite à cet article, un docteur belge (Marc Deru) m’a répondu dans le courrier des lecteurs du journal. Je l’ai contacté pour avoir plus d’information.

Il m’a alors conseillé 2 sites internet :

www.bio-info.be : revue dans laquelle il a écrit 2 articles sous la rubrique Courrier des lecteurs,

  • Titre : Médicaments anti-obésité : des effets à long terme encore méconnus(攝影: / 大紀元)

 www.westonaprice.org : un site américain d’une fondation indépendante et sans but lucratif qui s’investit dans la défense de petits agriculteurs (qui cotisent à l’association). Sous la rubrique Soy alert se trouvent de nombreux témoignages, pétitions et études faites depuis les années 1970 sur les méfaits du soja non fermenté aux États-Unis. On y trouve 2 articles édifiants traduits en français sur le site : Mythes et réalité autour du soja et Les bonnes raisons d’éviter de consommer les dérivés de soja. Ces 2 articles sont très techniques, je vais les reprendre en partie dans le deuxième paragraphe.

Mes conclusions à ce jour :

- consommer des produits à base de soja fermenté (comme le font depuis plusieurs millénaires les Asiatiques) ne comporte aucun risque car la fermentation élimine les molécules toxiques et ne détruit pas les molécules bénéfiques. Ces produits sont les sauces au soja, le miso, le tempeh, le natto que les Asiatiques consomment d’ailleurs dans le cadre d’une alimentation diversifiée.

- il faut absolument proscrire l’utilisation des laits de soja de tous ordres (aromatisés ou non), le tofu et tous ses produits dérivés (saucisses au soja, steak de soja, …) ainsi que les isolats protéiques de soja, les desserts et crèmes au soja pour les enfants. Jusqu’à quel âge ? Cela reste difficile à dire. Jusqu’à la fin de la croissance me semble être une décision prudente tant que tous les doutes n’auront pas été balayés. Pour les adultes, une consommation épisodique de ces produits ne devrait pas comporter de risques majeurs. L’essentiel restant bien sûr le bon sens qui nous amène à varier notre alimentation, à consommer au maximum des produits bio et sans OGM.

Dans la même matinée, la société Soy m’a contacté. Je possède une boutique de produits biologiques. D’habitude, je ne reçois jamais de représentants. Celui de la société Soy avait tellement insisté et le soja m’intéressait déjà pour sa problématique, que je lui ai dit : « d’accord, passez en coup de vent déposer vos objets ».

Ce fut chose faite. Il a amené un sac, et puis au revoir.

Dans le sac, il y avait deux tetra-brik de lait de soja pour enfants, l’un aromatisé au thé vert et épices, l’autre au café décaféiné (boire du café décaféiné est encore plus néfaste à la santé que boire du café car le procédé d’extraction de la caféine utilise des solvants chimiques dont il reste forcément quelques traces). La pochette surprise comprenait aussi un lot de 40 gobelets en plastique pour dégustation, et, plus grave, environ 100 plaquettes à destination des enfants.

Ces plaquettes, sous forme de bandes dessinées, de jeux et de questions expliquent les bienfaits et les procédés de transformation du soja non fermenté avec quelques recettes en prime.

Soy a aussi le toupet, dans cette plaquette, de proposer aux enfants un abonnement à leur revue Coccinelle à base de jeux, de coloriages, de petits reportages et de pub pour leurs produits pour la modique somme annuelle de 17 euros.

Là, je m’insurge : c’est une honte, c’est criminel et irresponsable !

Et dire qu’ils distribuent cela dans toutes les boutiques bio !

La très grande majorité font cette activité soit uniquement pour le commerce, soit sont en défaut d’informations véridiques (la majorité des informations sont fournies par les fournisseurs qui sont juge et partie). Pratiquement aucune boutique ne fait de la veille technologique ou ne lit les revues de santé un peu sérieuses.

C’est assez dramatique car il est très difficile de redresser la barre par rapport à ce matraquage marketing.

Le soja et la santé

Entrons maintenant dans certains détails un peu plus techniques. Dans un premier temps, laissons de côté les produits à base de soja fermenté si le soja est bio et sans OGM (tout le monde s’accorde à dire qu’ils sont bénéfiques pour la santé dans le cadre d’une alimentation variée) pour nous intéresser uniquement aux produits à base de soja non fermenté bio et sans OGM.

Les propos qui suivent sont une compilation des sites mentionnés plus haut… pour essayer de faire court.

Les toxines goitrogènes : présentes dans le soja non fermenté, elles provoqueraient des dérèglements thyroïdiens, notamment  l’hypothyroïdie.

L’hémaglutine : cette substance favoriserait l’agglutination des globules rouges, donc la formation de caillots… avec les conséquences que l’on peut imaginer : rupture d’anévrisme, etc.

L’acide phytique : il résiste même à la cuisson longue et bloque en partie l’absorption intestinale d’éléments essentiels comme le calcium, le fer, le zinc, le cuivre, le magnésium et le calcium. Ces éléments sont essentiels à notre homéostasie et participent à des milliers de réactions de notre métabolisme.

Les inhibiteurs de trypsine : la trypsine est une enzyme élaborée au niveau du pancréas et injectée au niveau du duodénum pour la digestion des protéines afin de les transformer en acides aminés qui sont aussi l’une des bases de notre homéostasie. Il existerait également dans le soja des inhibiteurs d’autres enzymes pancréatiques. Ces inhibiteurs seraient même impliqués dans certains cancers.

Les procédés de fabrication des isolats protéiques de soja ne permettent d’éliminer qu’une part infime des inhibiteurs de trypsine. Des isolats protéiques de soja, on en trouve à toutes les sauces : dans les ersatz de viande, de produits laitiers, d’hamburgers végétaux, de milkshake, de pâtisseries, boissons… Des programmes sont organisés pour favoriser cela dans les cantines scolaires par exemple.

Nous avons déjà mentionné le fait que le soja ne contenait a priori peu de méthionine et de tryptophane et que la lysine était détruite à la cuisson. Ces acides aminés sont des acides aminés essentiels car non « fabricables » par l’organisme humain… Un peu comme la vitamine C que l’organisme humain ne peut pas non plus synthétiser.

Sans compter que si l’on utilise des récipients d’aluminium lors du procédé de fabrication des isolats protéiques de soja avec un bain acide, l’aluminium se retrouve dans les produits finis. Les dégâts causés par l’aluminium commencent à être connus (Alzheimer, etc.).

Les nitrites et la lysinoalamine : les procédés de fabrication des isolats protéiques de soja génèreraient ces cancérigènes que sont les nitrites et une toxine appelée lysinoalamine. C’est d’ailleurs pour cela que la FDA n’a pas accordé le statut GRAS (Generally Recognised As Save = reconnu comme non nocif pour la santé) aux isolats protéiques de soja.

Soja et ostéoporose : les aliments à base de soja bloqueraient l’assimilation du calcium et provoquent des carences en vitamine D.

Le soja et la vitamine B12 : cette vitamine est chère aux végétariens puisqu’elle est essentiellement présente dans les produits animaux. Apparemment, « l’analogue » à la vitamine B12 contenue dans le soja ne serait pas assimilable par l’organisme. Pire, la consommation de soja augmenterait les besoins en vitamine B12.

Les oestrogènes-like : nous avons déjà parlé de la génistéine, de la daïdzénine. On peut y ajouter les isoflavones de soja qui dérègleraient le système endocrinien et pourraient favoriser l’apparition de cellules cancéreuses. La consommation précoce de soja entraîne de ce fait des développements plus précoces chez la jeune fille et plus tardifs chez le jeune garçon. Sans parler de l’effet des oestrogènes relâchés dans les rivières par le biais des urines des femmes qui prennent la pilule. On se demande pourquoi le taux de spermatozoïdes « valides » chez les hommes est en baisse continuelle. Ben voyons !

Les moines bouddhistes consommaient du tofu pour faire baisser leur libido (l’hormone majeure du caractère mâle étant la testostérone, et celles du caractère féminin les oestrogènes et la progestérone).

Soja et vieillissement : des études auraient montré que les personnes consommant abondamment du soja non fermenté montraient une diminution des fonctions cognitives et une incidence plus grande de folie et de maladie d’Alzheimer à un âge avancé.

Il est très vrai que remplacer en grande partie les protéines animales par des protéines végétales est une solution écologique, économique et éthique louable. L’ensemble des céréales et légumineuses y contribue lorsqu’elles sont biologiques et sans OGM.

L’important restant vraiment d’avoir une alimentation saine et variée la plus complète possible. Manger un produit industriel et raffiné de temps en temps n’a jamais tué personne, ce sont l’excès et la non diversité qui causent problème. Boire un verre de lait de temps en temps, s’il est frais et s’il vient d’une vache élevée dans des pâturages sains n’est pas non plus un danger mortel (en espérant que la vache aie réussie à se glisser entre les vaccinations outrancières).

Il en est de même pour le lait de brebis si l’on prend le lait lorsque la brebis le donne et sans mettre des tampons d’oestrogènes pour qu’elle produise plus comme cela se fait aussi dans la bio.

Donc, soja non fermenté = prudence.

Christian Bauer,

Ingénieur, naturopathe, thérapeute.

cbauer1@free.fr

http://la-marjolaine.skyblog.com

 

 

 

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