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Le conseiller du roi

Écrit par www.chouette.be
21.01.2007
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Il y avait un roi qui, vous le croirez ou non, était un homme juste. Pour savoir comment vivaient ses sujets, il lui arrivait de s'habiller avec des vêtements ordinaires pour que personne ne le reconnaisse, et de se mêler à ses gens.

Un jour, ainsi déguisé, il arriva dans un village où il vit un homme qui piochait pour creuser un fossé. Il se mit à converser. Un moment donné le cantonnier lui dit :

 « Je dois me servir de cette pelle du matin au soir, rien que pour gagner un morceau de pain. »

 

« Mais, pour ce travail, tu vas gagner pas mal d'argent, non ? » répondit le roi.

  • roi d echec(攝影: / 大紀元)

 

« Eh bien ! Ma pelle pourrait me rapporter assez mais, quand je fais le compte de mon salaire, il me reste à peine de quoi me faire une petite soupe », répondit l'homme en creusant de nouveau la terre.

« C'est sans doute que tu comptes mal », affirma le roi.

« Comment ça, mal ? Regarde ! » expliqua l'ouvrier « Je jette à l'eau la première partie de mon salaire. Avec la seconde, je règle mes dettes. Je prête la troisième part, qui est la plus importante. Et il ne me reste plus que la quatrième, la plus modeste, pour que ma femme et moi ne mourions pas de faim. »

Le roi continua sa promenade. De retour, il s'arrêta à nouveau et lui dit à l’homme: «J'ai réfléchi à la façon étrange dont tu divises tes gains et je n'ai pu en trouver le sens. Je suis ton roi, explique-moi bien cela et je te donnerai trois ducats d'or. Les voici. »

L'homme posa sa pelle, remercia pour les ducats et commença à expliquer au roi : « C'est ainsi que ça se passe : avec la première part de mon salaire, j'achète du sel que je jette dans l'eau avec laquelle je cuisine ma soupe. À cause des taxes, le sel est terriblement cher de nos jours. La seconde partie de mon salaire est consacrée à la dette que j'ai vis-à-vis de mes parents pour m'avoir donné la vie et élevé. La troisième partie, est celle que je consacre à mes enfants. Nous devons bien, ma femme et moi, nous contenter du reste de mon salaire pour garder assez de forces pour travailler. »

Le roi réfléchit et dit : « Tes mots sont justes et bons, et tu m'as bien expliqué leur sens. Mais, ne dis rien de tout cela à personne jusqu'à ce que nous nous revoyions, compris ? »

L'homme avait compris. Il se prosterna devant le roi et reprit son travail.

Dès le lendemain, le roi fit appeler tous ses seigneurs et leur posa la devinette du cantonnier. « Celui qui la résoudra », leur dit-il, « deviendra mon premier conseiller. » Personne ne put répondre et tous s’en retournèrent bredouille.

Parmi eux, se trouvait le seigneur pour lequel travaillait notre homme. Quand il quitta le château, il prit la route sur laquelle le cantonnier creusait consciencieusement son fossé. Il s'arrêta à sa hauteur pour échanger quelques mots et lui raconta l’histoire. Quand il sut que le cantonnier était à l’origine de l’énigme, il lui soutira la réponse contre six pièces d'or. Puis il retourna en hâte au château afin de devenir premier conseiller.

Le roi fut d'abord étonné. Puis il se souvint que le piocheur travaillait pour ce seigneur. Il lui lança : « C'est ton cantonnier qui t'a livré la réponse, pas vrai ? Ne mens pas ! »

Le seigneur bredouilla, s'embrouilla mais ne put se résoudre à mentir au roi et finit par avouer la vérité. Le roi se fâcha, chassa le seigneur et envoya aussitôt ses sbires quérir le cantonnier.

« Tu n'as pas respecté notre accord, vaurien ! Pour cela, je vais te faire enfermer dans mes plus profondes oubliettes », cria-t-il au pauvre homme, lorsque ce dernier se présenta devant lui.

Mais le cantonnier n'était pas un poltron. Il se défendit avec audace : « Je n'ai pas trahi notre accord, Roi. Vous aviez dit que je ne devais pas livrer la réponse avant de vous avoir revu. Or, je vous ai aperçu aujourd'hui au moins six fois »

« Que baragouines-tu ? Où as-tu pu me voir six fois ? » s'indigna le roi en se levant de son trône. « Ici », dit tranquillement le piocheur en tendant la main vers le roi. Au creux de sa paume, il avait les neuf ducats sur lesquels était gravée l'effigie du roi. Le roi examina un moment avec étonnement son portrait gravé sur le côté face des pièces d'or.  Il comprit et éclata de rire : « Tu es un drôle, cantonnier ! Tu es bien plus malin que tous mes nobles seigneurs. C'est toi qui seras mon conseiller ! »

Depuis ce temps, sur les conseils de cet homme sage, les gens de ce pays ont tous assez de pain, vivent en paix et sont contents.

 

 

 

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