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Battements de cœur de lion

Écrit par Gabriel Aubry Gayón, La Grande Époque - Montréal
09.01.2007
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Une jeune troupe qui fait la promotion de la Célébration du Nouvel An chinois de NTDTV 

  • L'équipe de danse de lion entre deux acrobaties (攝影: / 大紀元)

 

Un peu plus d'un mois avant le début de l'année du cochon (18 février) et quelques jours avant la Célébration du Nouvel An chinois – tournée mondiale produite par la chaîne chinoise New Tang Dynasty Television (NTDTV) qui s'arrête au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts les 13 et 14 janvier – nous avons rencontré le jeune coordonnateur d'une troupe de danse de lion chinois qui fait la promotion du grand événement. Loin d'avoir connu un parcours stéréotypé, Arnaud Camu est d'origine québécoise et a à peine dix-huit ans. La Grande Époque a rencontré l'initiateur d'un projet multiculturel qui rassemble des jeunes au nom de la culture traditionnelle chinoise.

La Grande Époque (LGÉ) : Étant occidental, était-il difficile à tes débuts de t'habituer aux rythmes chinois? Comment définis-tu les rythmes chinois?

Arnaud Camu (A.C.) : Très difficile. La première fois que je les ai appris, je ne comprenais rien. Après quelques séries de coups de cymbales, je me retournais rapidement en riant pour les offrir à quelqu’un d’autre. Je pensais sérieusement que les rythmes n’avaient aucun sens; c’est vraiment pas «conventionnel» par rapport à ce à quoi on est habitué en Occident, tant dans la musique moderne que classique. Mais lorsqu’on les écoute souvent dans une courte période de temps, on reconnaît quels mouvements de lion vont avec quels rythmes et les rythmes deviennent naturels à notre oreille. C’est comme dans tout lorsqu’on pratique beaucoup, on dirait que ça devient très facile et simple. On comprend vite qu’ils sont en fait très répétitifs. Au début, je trouvais qu’ils n’avaient aucune structure, mais dès que je m’y suis habitué, j’ai compris leur ordre et leurs enchaînements très précis et essentiels. Ils peuvent demeurer très simples et faciles, mais c’est qu’on peut ajouter des variations de plusieurs façons qui font que ça a l’air d’être constamment différent. Sans percussionniste doué ou expérimenté, il est très difficile d’avoir une bonne équipe. C’est le cœur de la danse du lion. On a été chanceux, car un de nous est justement un percussionniste extraordinaire.

LGÉ : Quelles bases doit-on retenir lorsqu'on imite le roi de la jungle?

A.C. : Ceux qui ont fait des arts martiaux reconnaîtront plusieurs positions de base. L’exemple principal est le horse stance (position cavalier). Il faut le faire souvent et augmenter le nombre de minutes où l’on demeure en position sans relâcher, les danseurs de lion ne se tenant pas debout, ils doivent maintenir cette position qui ressemble un peu à ce qu’on appelle «la chaise», pendant toute la période de la présentation. Ça peut être très dur pour les cuisses, mais les jambes deviennent solides et puissantes. Il faut aussi faire des pompes, des redressements assis et surtout des exercices pour muscler les épaules. Sans épaules fortes, c’est premièrement impossible d’être le danseur d’en avant parce qu’il aura de la difficulté à bien tenir la tête de lion ou à la manier avec rapidité. Deuxièmement, la «queue», c’est-à-dire celui qui est penché et forme le corps du lion, a encore plus besoin d’être fort des épaules. S’il n’y a aucune acrobatie dans la danse, elle peut devenir répétitive et perdre de son cachet tant pour les danseurs que pour les spectateurs. Alors, pour la plupart des acrobaties, la «queue» doit soulever le danseur d’en avant. Le poids à soulever peut être d’environ 70 kg. Dans notre équipe, au début, je devais être le danseur d’en avant, car mes coéquipiers n’avaient pas encore la force pour bien manier la tête. Après quelques semaines, quand ils furent prêts, je suis devenu la «queue» et maintenant on fait plusieurs sauts et acrobaties. On voit déjà nos numéros et notre savoir s’améliorer et passer à de plus hauts niveaux.

LGÉ : Où avez-vous appris à faire la danse du lion chinois?

A.C. : On était plusieurs amis d’origines diverses qui avaient eu l’idée de mettre sur pied une équipe pour participer à des défilés et autres événements. Par le biais de certains amis qui en faisaient déjà, nous sommes entrés en contact avec le responsable des lions et des dragons pour New Tang Dynasty Television à New York.

 

LGÉ : Comment a été votre expérience à New York?

A.C. : C’était très particulier. La communication se faisait dans un mélange de mandarin, cantonais, anglais et français. Les danseurs de NTDTV étaient en train de préparer leurs auditions pour la Célébration du Nouvel An chinois. Alors, on les regardait s’entraîner et jouer de la musique, et quand l’un d’eux se libérait, il sprintait pour nous montrer quelques trucs rapidement. Aussi, il faisait très chaud à New York cet été…On a quand même appris des bases solides rapidement. Quelques-uns d’entre nous y retournent de temps en temps pour apprendre une chorégraphie spécifique, pratiquer ou les aider à faire la promotion des spectacles organisés par NTDTV, comme la Célébration du Nouvel An Chinois de NTDTV.

LGÉ : Qu'est-ce qui vous a inspiré à partir une troupe de jeunes danseurs de lion chinois?

A.C. : Personnellement, c’est parce que je participe à plusieurs défilés et chaque fois que j’arrive, j’espère voir quelque chose de nouveau qui serait beau et surprenant. Puis, en mai dernier, je revenais de Toronto avec des amis et quelqu’un a mentionné la préparation du défilé pour la Fête du Canada et j’ai lancé à voix haute : «Est-ce qu’on peut avoir la danse du lion?» C’est là que j’ai commencé à en parler autour de moi et que j’ai appris que certains de mes amis avaient déjà cette idée.

LGÉ : Parle-moi un peu de ce qui s'en vient pour le Nouvel An chinois et pour 2007.

A.C. : On participe à la promotion de la Célébration du Nouvel An chinois qui est organisée par NTDTV. C’est une tournée mondiale qui s’arrête à Montréal les 13 et 14 janvier. On a notamment pris part au défilé du père Noël en novembre dernier, à certaines activités dans des centres d’achats et à Salut Bonjour! sur TVA la semaine dernière.

Le spectacle présente plusieurs aspects de la culture traditionnelle chinoise, comme la musique et le chant. Mais surtout, ce que je trouve le plus impressionnant, ce sont les numéros de danses grandioses. Le thème est «mythes et légendes». Alors, ces numéros présentent des petites histoires en soi, sur de grands personnages historiques de différentes dynasties de la Chine antique, ou des danses de différents groupes ethniques de la Chine. Parfois, quand je regarde le DVD du spectacle de l’année dernière, je suis très touché par certains numéros. Quand je suis à l’école ou que je marche dans la rue et que j’entends dans ma tête certaines musiques du spectacle, je ressens souvent un sentiment indescriptible. Comme de l’espoir, quelque chose de beau. Assister à la Célébration, c’est plonger les deux pieds dans le cœur de la culture traditionnelle chinoise.

Propos recueillis par Gabriel Aubry Gayon

 

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