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Des hélicoptères de l'armée soudanaise attaquent des villages

Écrit par Jonathan Erasmus, Collaboration spéciale
09.01.2007
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DARFOUR 

Des nouveaux arrivants à un camp de réfugiés dans le sud de la région du Darfour, au Soudan, affirment qu’ils ont été forcés de quitter leurs maisons en raison de tirs d’hélicoptères gouvernementaux sur leurs villages. 

  • Des réfugiés soudanais dans un camp au Tchad. (Stringer: Marco Di Lauro / 2006 Getty Images)

 

Ces accusations surviennent après une déclaration de l’Armée de libération du Soudan soutenant que le gouvernement soudanais a effectué des bombardements dans la région de Jebel Marra le 29 décembre dernier.

Khartoum n’a pas confirmé les attaques. L’organisation de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch, a accusé le Soudan, par le passé, de mener ce genre d’assauts aériens.

Les nouveaux venus au camp de réfugiés affirment que les attaques contre les villages se sont produites, durant la dernière semaine de décembre, entre les villes de Buram et Radam.

Dans un camp au nord de Nyala, cinq camions sont arrivés transportant en tout 600 personnes.

Fatimah a voyagé pendant deux jours, dans un des camions, avec ses deux jeunes enfants, laissant son mari derrière elle. «Nous avons dû partir rapidement. Nous avons vu les hélicoptères et ensuite nous les avons vus en train d’attaquer un des villages voisins», a-t-elle raconté. «Ils tiraient sur les villageois alors qu’ils fuyaient. Mon mari m’a dit de prendre les enfants et de partir, et c’est ce que j’ai fait […] D’autres gens du village ne sont pas partis, mais je ne sais pas ce qui leur est arrivé.»

Depuis le mois de mai, les combats au Darfour s’intensifient : les hostilités augmentent entre les groupes rebelles, le gouvernement appuie les milices djandjawids et les forces armées soudanaises essaient de sécuriser les territoires.

Les attaques contre des travailleurs humanitaires ont aussi augmenté, obligeant plusieurs organisations à plier bagages. À Gereida, dans l’ouest du Darfour, des organisations humanitaires ont été contraintes à quitter pour des raisons de sécurité, évacuant 71 travailleurs et laissant près de 120 000 personnes déplacées avec un minimum de matériel médical et de vivres.

Un employé soudanais d’une agence d’aide à Nyala confirme que les combats intenses ont amené un influx dramatique de personnes déplacées dans les camps.

«Au cours des derniers mois, nous avons accueilli des milliers de personnes, mais les dernières semaines ont été hors de l’ordinaire. Nous avons dû faire des efforts additionnels pour gérer le nombre grandissant [d’arrivants].»

«De nombreuses histoires concernant le gouvernement qui attaque des villages nous sont racontées par les nouveaux arrivants. Mais nous nous faisons dire également que les combats entre les groupes rebelles et le gouvernement ont obligé les gens à fuir pour leur sécurité», explique-t-il.

 

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.