La spiruline est une petite algue bleu-vert existant probablement depuis plus de deux milliards d’années. Les Espagnols découvrirent qu’elle servait de nourriture aux Aztèques (Spirulina maxima). Au Tchad et au Kenya, les ethnies l’utilisent aussi depuis longtemps (Spirulina platensis). Des Européens s’y sont intéressés, dans les années 1940, et ont découvert les valeurs nutritives du produit. Ce micro-organisme se multipliant rapidement par division a la forme d’une spirale. Il vit dans des eaux peu profondes, chaudes (minimum 20 °C), alcalines et salées. Ce n’est pourtant pas une algue de mer.

La spiruline est très riche en protéines. Celles-ci sont complètes, c'est-à-dire qu’elles contiennent tous les acides aminés essentiels à un taux qui varie entre 50 % et 70 % de son poids à sec. La chaleur (+ de 100 °C) détruit une partie de ses protéines, ce qui fait qu’il faut faire attention, lors de leur achat, que le séchage ait été effectué à base température (par pulvérisation). En consommer avec des céréales, comme le riz ou le blé, crée une complémentarité qui optimise sa valeur biologique. Par sa composition, la spiruline est très digeste.

Elle contient également de la vitamine A (béta-carotène pour la vue et la peau), de la vitamine E (antioxydant) et des vitamines B, principalement la vitamine B12. Elle est très riche en fer (10 g. de spiruline couvre 100 % des apports journaliers recommandés). Le corps l’absorbe très bien, c’est donc un complément apprécié par les personnes présentant une carence. Attention, un excès de fer est toxique. Le calcium, le magnésium et le phosphore se trouvent dans la spiruline en quantité similaire au lait.

Selon certaines études (Devi et Venkataraman 1983, Kato et al. 1984 et Iwata et al. 1987), la spiruline a un effet régulateur sur le cholestérol. D’après [Spirunet.com] : «Sur les essais réalisés sur l’homme, on a remarqué qu’un régime régulier à la spiruline de 4,2 g par jour, pendant quatre semaines, engendrait une diminution du cholestérol et une baisse significative de dépôts graisseux dans les artères. Cependant, si l’administration de spiruline est discontinuée, le taux de cholestérol reprend sa valeur de départ. Ce phénomène serait attribuable à l’augmentation de l’activité d’une enzyme, la lipoprotéine lipase, enzyme clé dans le métabolisme des triglycérides et des lipoprotéines.»

Selon des tests effectués au Japon sur des animaux, la phycocyanine contenue dans les algues bleues stimule les globules blancs et inhibe la croissance des cellules cancéreuses. La spiruline aurait aussi la faculté de stabiliser l’ADN, ce qui protège les cellules des radiations. Toujours d’après [spirulinet.com] : «Des expériences conduites sur des enfants de Tchernobyl –  qui ont été victimes – auxquels on a administré de la spiruline pendant 45 jours, ont montré une augmentation des cellules-T suppresseurs et d’hormones. La radioactivité de leurs urines a diminué de 83 %.»

Parmi les effets relevés dans ces études japonaises, la spiruline permettrait de se désintoxiquer des métaux lourds et favoriserait le développement des bactéries (Lactobacillus) dans les intestins. Elle pourrait aussi baisser l’hypertension, une prise régulière aiderait à maigrir dans le cadre d’un régime.

Toutes ces études ont besoin d’être développées à plus grande échelle et testées sur une palette humaine, la plus variée possible, pour que l’on puisse les affirmer sans aucun doute.

L’Afrique s’intéresse à la production de spiruline qui se présente comme un complément alimentaire économique permettant de résoudre la malnutrition. Toutefois, pour amener la population, notamment les enfants, à en consommer, il est important de faire une campagne d’information car son aspect n’est pas appétissant.

Source : spirulinet.com - france-spiruline.com - abcburkina.net  - antenna-france.org - unige.ch/