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Un professeur de Chine nie l’écrasement des Tibétains

Écrit par Noé Chartier, La Grande Époque – Montréal
17.10.2007
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  • Zhu Wenqi, professeur de droit international à l’université Renmin de Pékin.(攝影: / 大紀元)

Invité à parler de prévention du génocide

À la Conférence mondiale pour la prévention du génocide, il n’y avait bien sûr pas de néonazi, de négationniste de l’Holocauste – ou de quelconque personne voulant faire l’apologie de ce crime contre l’humanité – qui prononçait une intervention officielle pour défendre l’extermination d’un peuple. Mais il y avait Zhu Wenqi, professeur de droit international à l’université Renmin de Pékin et ex-diplomate du ministère des Affaires étrangères. Panéliste à la conférence Économie et génocide : la réconciliation des profits et de la prévention, il a défendu toutes les politiques de son pays en matière de droits de l’Homme, tant à l’interne qu’à l’externe.

Dans les premiers moments de son allocution, il a dit s’interroger sur la raison pour laquelle il avait effectué tant d’heures de vol pour venir se faire «attaquer» publiquement. Son point de départ était un peu inconfortable, puisqu’il s’exprimait après la professeure de droit de l’Université de Toronto, Audrey Macklin, qui avait parlé du rôle de la Chine au Soudan, elle qui importe le pétrole et vend des armes au régime accusé de génocide dans la région du Darfour.

Parlant au départ toujours en termes vagues, au fil de ses interventions sa position s’est éclaircie. Une personne de l’assistance a soulevé qu’on parlait beaucoup de la relation Chine-Soudan, mais qu’on ne parlait pas du propre génocide de la Chine contre les Tibétains. M. Zhu a balayé cette question, répondant que «tout cela n’était que des informations, qu’il n’y avait aucune preuve tangible».

Il a expliqué que la conception des droits de l’Homme en Occident et en Asie était différente pour des raisons culturelles, insinuant que génocide, torture et répression sanglante étaient des traits culturels asiatiques. «En Occident, vous mangez avec une fourchette. En Asie, nous mangeons avec des baguettes, et les Africains mangent avec leurs mains», donc vous ne pouvez juger de nos méthodes, a-t-il laissé entendre.

Il a soutenu que la vie au Tibet est meilleure sous le communisme, car «les gens auparavant vivaient dans l’esclavage».

Lorsqu’une personne de l’assistance lui a demandé ce qu’il faisait à une conférence de prévention des génocides, il a répondu que le Canada était un pays libre et qu’il pouvait y exercer son droit à la libre expression. À chacune de ces interventions, il ajoutait qu’il ne représentait pas le gouvernement chinois, mais il a finalement admis qu’il partageait sa vision.

Il a aussi défendu la politique de l’enfant unique comme étant un «grand sacrifice du peuple chinois pour le genre humain» ayant empêché la surpopulation. Il n’a, par contre, pas élaboré sur les méthodes employées pour appliquer la politique, soit les avortements et les stérilisations forcées des femmes, des pratiques déplorées par grand nombre d’organisations de défense des droits de l’Homme.

Parmi les nombreux conférenciers tenant des propos nobles et humains pour effectivement prévenir le génocide, car tel était le thème de l’événement, M. Zhu faisait figure d’un drôle d’oiseau. Pourquoi l’avoir invité? Un porte-parole de la Conférence a indiqué que c’était pour susciter un débat. Mais nous avons appris que le professeur chinois a refusé toute entrevue et s’est vite éclipsé après son allocution.

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