Un petit poisson peut aller loin
On a découvert qu’une très grande consommation de poisson était associée à une basse pression systolique (la plus élevée des deux valeurs de la pression artérielle), qu'elle abaisse le niveau de sucre dans le sang (glucose) et les niveaux de cholestérol et de triglycérides.
On a également découvert que pour chaque diminution de 100g de la consommation hebdomadaire de poisson, on constatait un accroissement de 19 % de rencontrer un facteur de risque tel qu'une pression artérielle élevée, le diabète ou l’obésité. Les auteurs de l’étude ont conclu qu' «une consommation de poisson sur le long terme est associée à une réduction des niveaux des marqueurs de risque des maladies cardio-vasculaires les plus communes d’un groupe de personnes âgées.» Et les résultats de cette étude suggèrent que même un petit morceau de poisson peut aller loin dans la protection contre les facteurs de risque de maladie.
Cependant, alors que cette étude est, au moins de quelque intérêt, il serait bon de se rappeler qu'elle est par nature épidémiologique. Ce qui signifie que, puisqu’il a été trouvé des associations entre la consommation de poisson et la réduction des facteurs de risques de maladie cardio-vasculaire, cela ne prouve pas que la consommation de poisson a cet avantage.
Heureusement, nous avons maintenant de nombreuses de données provenant d’études où il a effectivement étéprescrit à des personnes des compléments en poisson ou en huile de poisson (riche en oméga 3) pour constater les effets que cela pouvaient avoir sur la santé. L'examen d'une cinquantaine d'études a conclu que les corps gras riches en oméga-3, que ce soit des poissons gras ou de compléments alimentaire d’huile de poisson, ont la capacité de réduire le taux de mortalité dû aux maladies cardiaques, aussi bien que l'ensemble des risques de décès [2].
* Les marqueurs sont des substances qui permettent d'affirmer une pathologie du point de vue biologique.
Références :
1. Panagiotakos DB, et al. La consommation de poisson sur le long terme est associée à un profil lipidique, une pression artérielle, des taux de glucose du sang meilleurs chez des personnes âgées des îles méditerranéennes (MEDIS Etude épidémiologique Med Sci Monit, 2007;13(7): CR307-312
2. Wang C, et al. n3 Les acides gras provenant des poissons ou de suppléments alimentaires en huile de poissos, mais pas d’acide linoléique, bénéficient en premier lieu aux maladies cardio-vasculaires- et études de prévention secondaires : un compte-rendu systématique. Am J Clin Nutr
2006;84:5-17
D. John Briffa est un médecin basé à Londres, auteur et écrivain dans le domaine de la santé avec un intérêt particulier pour l’alimentation et la médecine naturelles. Conseils pratiques sur tous les aspects de la santé et du bien-être, peuvent être trouvés sur ce site web