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Intervention d’Eric Stauffer, Député au Grand Conseil de la République et Canton de Genève

Écrit par Eric Stauffer
21.10.2007
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  • Eric Stauffer, Député au Grand Conseil de la République et Canton de Genève lis son intervention(攝影: / 大紀元)

Cette prise de conscience, à l’époque où Madame Calmy-Rey siégeait encore parmi nous comme Députée et actuelle Présidente de la Confédération Suisse, démontre que les Genevois sont non seulement fiers des libertés individuelles dont ils jouissent, mais encore que leurs élus n’hésitent pas à militer en faveur de la liberté d’expression d'autrui lorsque celle-ci est gravement mise en danger.

Comme cela a été le cas pour la défense du Tibet et du peuple tibétain, il est aujourd’hui de notre devoir de tout mettre en œuvre pour arrêter les agissements inhumains de la Chine contre une partie de ses ressortissants. Le fait que cette grande nation soit l’un de nos partenaires, notamment économique et en dépit du déséquilibre manifeste des tailles de nos deux Etats, n’y change rien. Il est de notre devoir de démocrates de défendre la liberté d’expression. Faute de quoi c’est la démocratie suisse qui est, elle aussi à terme, en péril.

Dans le cas qui nous occupe, il faut savoir que les pratiquants du Falun Gong sont les victimes régulières des pires atrocités, avec les prélèvements d’organes sur des corps encore vivants  à des fins commerciales.

Si je veux être digne du statut de Genève, dont je suis l’un des élus, comme Cité Internationale des droits de l’Homme et capitale mondiale de la Paix, il est de mon devoir de tout entreprendre afin que cesse la torture et le commerce d’êtres humains.

Comme moi, d’autres personnages politiques suisses ont pris conscience des manquements de  la Chine, comme par exemple, Mme Ruth Dreyfus aussi confrontée à cette question. Elle a su répondre à l’ancien président chinois, en visite officielle en Suisse, avec une fermeté et un sens de la démocratie qui l’honorent. Elle a su dire qu’en dépit des relations commerciales, le devoir de défense des libertés individuelles demeure.

Ce qui précède nous aide à mieux cerner le dilemme qui est devant nous. Doit-on donner la priorité au business ou aux droits fondamentaux ? Une partie de la réponse nous est donnée par le fait que la Suisse en général et Genève en particulier, est dépositaire de la Charte des droits de l’Homme.

La Chine, cette Grande nation ne l’ignore pas et c’est bien pour cette raison que la Suisse bénéficie d’un traitement qui n’a pas de commune mesure avec la taille de notre pays. S’il n’est pas question ici d’abuser de ce statut de dépositaire, il est en revanche important d’en souligner la signification et la portée.

La présente coalition d’enquête sur la persécution du Falun Gong en chine (CIPFG), nous permet d’atteindre les deux buts. D’une part elle rappelle aux peuples réunis par la Chartes des Nations unies en général et à celui de la Chine en particulier et, d’autre part elle nous permet de démontrer à tous notre préoccupation lorsque les droits humains sont maltraités. Cette coalition constitue un signal clair des pays et des citoyens, qui comme moi représente l’expression vivante de la démocratie qu’ils entendent voir respecter la dignité humaine et abolir ces agissements inhumains.

L’Histoire nous a appris qu’en dépit de sa neutralité, la Suisse ne peut pas rester muette. La commission Bergier a, précisément, dénoncé le mutisme des autorités suisses lorsque, durant la deuxième guerre mondiale, notre pays a préféré fermer les yeux sur le génocide en cours et les autres actes de barbarie, au profit de ses relations commerciales avec l’Allemagne hitlérienne. Il nous appartient de ne pas répéter l’Histoire.

Toutes les raisons évoquées ci-dessus nous mettent au cœur d’une question éthique fondamentale et il appartient à chacun de savoir si par son silence, il soutient les pratiques chinoises.

Nous vous invitons, au nom des victimes qui souffrent et vont encore souffrir, à soutenir la présente coalition.

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.