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Présidentielle américaine: une élection inédite et très ouverte

Écrit par Alain Jean-Robert, Agence France-Presse
22.10.2007
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  • Hillary Clinton, candidate démocrate à la présidence américaine.(Stringer: Eric Thayer / 2007 Getty Images)

WASHINGTON – L'élection présidentielle américaine du 4 novembre 2008, destinée à trouver un successeur au républicain George W. Bush, pourrait amener une femme ou un Noir à la Maison Blanche et apparaît déjà comme la plus chère de tous les temps.

Pour la première fois dans l'histoire des États-Unis, une femme, Hillary Clinton, ou un Noir, le sénateur Barack Obama, tous deux démocrates, ont des chances sérieuses d'accéder à la Maison Blanche. Selon de récents sondages, Mme Clinton ou M. Obama battraient leur adversaire républicain dans tous les cas de figure.

L'impopulaire guerre en Irak, la réforme du système de santé, l'indépendance énergétique, l'immigration et la sécurité nationale devraient être les grands thèmes de cette élection dont le coup d'envoi sera donné dès le 3 janvier avec les caucus (assemblées électorales) de l'Iowa (centre).

Jamais les élections primaires destinées à départager les prétendants démocrates et républicains n'ont commencé aussi tôt.

Cette campagne présidentielle s'annonce comme la plus onéreuse, et certains experts estiment déjà que son coût pourrait atteindre un milliard de dollars. Les démocrates ont remporté, pour le moment, cette course à l'argent.

Depuis le début de l'année, les quatre principaux prétendants démocrates ont rassemblé environ 218 millions de dollars (et en ont déjà dépensé 114 millions). Les quatre principaux candidats républicains n'ont recueilli que 155 millions de dollars (et en ont dépensé plus de 117 millions).

«Cela montre l'énorme énergie qui anime les électeurs démocrates» pressés d'en finir avec l'ère Bush, estime Anthony Corrado, professeur de sciences politiques au Colby College de Waterville (Maine).

Les principaux candidats à l'investiture se sont déclarés dès le début de l'année 2007. En janvier, pour Mme Clinton et le républicain Mitt Romney; en février, pour M. Obama et le républicain Rudolph Giuliani.

Au total, huit démocrates et huit républicains se sont jetés dans la course.

C'est la première fois, depuis 1928, que les primaires des deux partis seront réellement ouvertes. En temps normal, soit un président en exercice brigue la réélection, soit un vice-président se présente à la succession.

Dans le camp démocrate, Mme Clinton semble avoir pris plusieurs longueurs d'avance sur ses rivaux, mais n'est pas à l'abri d'un revers à l'occasion des premières primaires.

Le jeu s'annonce plus ouvert chez les républicains. Ni Rudolph Giuliani, maire de New York au moment des attaques du 11 septembre, ni l'ancien gouverneur du Massachusetts, Mitt Romney, n'ont pris un avantage décisif. Signe de l'impopularité du président sortant, aucun républicain ne se réclame de George W. Bush.

Le vrai test aura lieu à l'occasion des premières primaires prévues au tout début de janvier dans l'Iowa, puis dans le New Hampshire. Donné archi-favori dans les sondages en 2004, le démocrate Howard Dean avait été distancé dans l'Iowa et le New Hampshire par son rival John Kerry et forcé de quitter une course où il était donné gagnant.

Dans une tentative de contrecarrer le poids démesuré pris par les électeurs de ces deux petits États ruraux, une vingtaine d'États, dont New York et la Californie, ont décidé d'avancer la date de leurs primaires au 5 février 2008. Il est probable que si un candidat se détache lors de ces primaires géantes, il sera quasi assuré d'obtenir l'investiture de son parti.

La convention démocrate destinée à désigner formellement le candidat démocrate est prévue à Denver (Colorado) du 25 au 28 août 2008. Les républicains se réuniront de leur côté à Minneapolis (Minnesota) du 1er au 4 septembre 2008.

Enfin, outre la désignation du 44e président des États-Unis, les Américains voteront le 4 novembre 2008 pour renouveler le Congrès, à majorité démocrate depuis novembre 2006.

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.