Intervention de Zhang Jian, Président de l’Alliance des Jeunessses démocrates de Chine

Écrit par Zhang Jian
23.10.2007

  • Zhang Jian(攝影: / 大紀元)

Chers amis, Messieurs les élus,

Je suis venu aujourd’hui au nom du Front Chinois Démocratique, de la conférence unie du mouvement démocratique à l’étranger de M. Wei Jingsheng, du Parti chinois démocratique et social, et du front national uni contre la tyrannie. Ces quatre organisations d’amis en Chine et à l’extérieur de Chine soutiennent vigoureusement le Relais mondial de la flamme des droits de l’Homme.

Aujourd’hui nous sommes rassemblés sur la Place des droits de l’Homme justement.

Le 26 août 1789, le congrès national français établissait la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, transformant pour la première fois en loi les «droits de l’homme conférés par Dieu». A l’époque les Chinois vivaient encore sous le règne d’un empire féodal autocratique.

Le 10 décembre 1948, au Palais de Chaillot, à Paris, les 58 Etats-membres de l'Assemblée générale des Nations unies ont adopté la Déclaration universelle des droits de l'Homme, qui disait que tous les hommes naissent libres et égaux en droits et en dignité. Un an plus tard, le 1er octobre 1949, un régime communiste totalitaire s’établissait en Chine. Des centaines de millions de Chinois ont plié devant le pouvoir depuis, au lieu de se redresser. Ensuite la première république, la République de Chine, a été remplacée par une autocratie.

En 1989, lors du 200e anniversaire de la révolution française, le président Mitterrand a donné le nom de «Place des droits de l’homme» à ce lieu où nous sommes rassemblés aujourd’hui. La même année, des milliers de citoyens et d’étudiants ont été massacrés par l’armée fasciste chinoise sur la Place Tiananmen à Pékin. Des milliers de gens se sont rassemblés sur cette place-ci pour protester contre la violence du Parti communiste chinois, le PCC. Le président Mitterrand a exprimé son indignation en disant qu’un gouvernement qui ouvre le feu sur ses jeunes gens pour sa propre survie n’aurait pas d’avenir.

Sur cette place, le 4 juin 1992, lors du troisième anniversaire du massacre de la Place Tiananmen, Deng Lijun tout vêtu de noir a mené un groupe pour chanter, la voix chevrotante de sanglots, La Grâce tachée de sang.

Les larmes ne se sont pas taries sur la Place Tienanmen, le sang n’a pas encore séché, les os ne se sont pas totalement effrités, le président français venait à peine de finir de parler quand, en 1999, le PCC pervers en Chine a lancé une attaque fasciste d’une violence inouïe contre les bienveillants pratiquants de Falun Gong. Des milliers de pratiquants ont été torturés à mort. Des centaines de milliers sont détenus sans avoir été jugés. Et pour finir, crime ultime contre l’humanité : les organes de ces pratiquants leur sont arrachés alors qu’ils sont encore vivants.

Le régime communiste totalitaire a également signé la Déclaration universelle des droits de l’Homme. En tant que représentant d’une ONG, j’ai personnellement siégé avec eux au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies à Genève. Ils ont osé déclarer de manière éhontée qu’ils n’avaient pas tué, ni n’avaient piétiné les droits de l’Homme, qu’ils ont amélioré de manière significative la situation des droits de l’Homme, etc. Les mensonges deviennent vérité quand ils sont répétés mille fois, ce qui a trompé certains hommes politiques et des personnes de bien dans le reste du monde. Mais, ces représentants du PCC n’ont pas osé nous regarder dans les yeux nous qui étions de l’autre côté de la table. Pourquoi ? Parce qu’ils se sentaient coupables. Pendant ce temps, en Chine, les victimes de violations des droits de l’Homme et ceux qui disent la vérité sont diffamés et accusés d’être des menteurs, des sectaires, des voleurs, des extrémistes ou des carriéristes. Aujourd’hui, ce groupe de gens, qui ont été calomniés, réprimés et massacrés pendant huit ans, n’a pas encore été réduit au silence. Au contraire, ils ont été forgés par l’adversité et renforcés par leur résistance. Ils sont devenus plus courageux et plus forts. Avec une unité sans précédent, avec un caractère noble et altruiste, avec courage et ténacité, ils sont devenus la principale force dénonçant et combattant la dictature communiste et son gang pervers fou de pouvoir.

En dépit de leur bonté inhérente, l’authenticité, la compassion et la tolérance du groupe ont dérangé certaines personnes. Refusant de changer au lieu d’apprendre à réfléchir sur leur propre conduite,  ces personnes ont attaqué autrui avec leur langage venimeux. C’est une mentalité très vile, à la fois cynique et hypocrite.

Je suis l’un des premiers membres du Comité d’Investigation sur la persécution du Falun Gong. On peut dire que les individus impliqués dans le Comité sont très différents du point de vue des croyances religieuses. Nous sommes toutefois en complète unité s’agissant de sauvegarder la dignité des droits de l’Homme. Ce qui est faux ne deviendra jamais vrai et ne peut pas durer. Ce qui est authentique ne peut pas être sali comme étant faux parce que le temps passant, son éclat ne fera qu’augmenter. Parce que je soutenais ce groupe, j’ai été attaqué et soumis à toutes sortes de pressions. J’ai dû faire de nombreux sacrifices. En dépit de cela, j’ai un principe qui ne saurait être plus simple – politiquement, tout ce que le Parti communiste chinois calomnie doit mériter d’être applaudi ; tout ce que le Parti communiste essaie de réprimer devrait être libéré. Tout ce que le PCC considère comme une horreur doit être une épine dans la chair des forces malignes. Mes amis et moi-même continuerons à soutenir le Falun Gong, un groupe de cultivation soumis à la persécution. Parce que je sais que tant que les forces autocratiques du PCC continuent leurs actes criminels dégoûtants, pervers et arbitraires, il y aura toujours un groupe de pratiquants tels que ceux-ci leur faisant face. Leur droiture, apparemment faible et impuissante est sans précédent. Je suis de ceux qui les défendent et j’espère que vous le serez aussi.

Un homme politique occidental a dit un jour que «la Place Tiananmen, pour lui et son pays, faisait partie du passé». Aujourd’hui, rappelons lui clairement que l’histoire témoigne au prix de la vie et du sang de tous ceux qui vivent sous la tyrannie totalitaire, ce genre de tragédie des droits de l’Homme continuera tant que les tyrans ne poseront pas leur couteau de boucher.

Aujourd’hui nous sommes rassemblés non pas pour relayer la haine mais la flamme des droits de l’Homme, qui brille par sa vérité et jette sa lumière sur les menteurs tapis dans l’obscurité. L’autocratie du PCC est le menteur tapi dans les ténèbres qui vit de ses mensonges. Le prix Nobel, Elie Wiesel, nous avait mis en garde : «le fait d’oublier le massacre est un second massacre.» Aujourd’hui nous sommes témoins de la vérité et de la réalité des faits.

La Chine a besoin des Jeux Olympiques, mais elle a beaucoup plus besoin des droits de l’Homme. La Chine a besoin d’allumer la flamme pour les Jeux, mais elle a beaucoup plus besoin d’allumer la flamme des droits de l’Homme. Des JO sans droits de l’Homme sont comme une fête en l’honneur des tyrans meurtriers. Les pauvres invités des JO pourraient bien finir dans l’assiette des tyrans.

Nous nous battons ainsi avec les tyrans. Le PCC ne laisse rien au hasard pour projeter une fausse image de paix et de prospérité, pour déformer l’histoire et faire oublier aux gens les faits historiques. Nous faisons de notre mieux pour refuser d’oublier. L’histoire écrite dans le sang est la marque de disgrâce pour le tyran. Le témoin de la vérité est celui qui détecte le démon chez le PCC. Tant que nous persévérerons, le couteau de boucher finira par tomber des mains du PCC.

Durant le siècle qui vient de s’écouler, au prix d’énormes sacrifices, les gens, les pays du monde libre et ceux qui rêvent de liberté dans les pays totalitaires, ont été témoins que l’on a empêché le spectre pervers du communisme et du nazisme de s’étendre.

En 1987 lors de la Première «Journée Internationale pour l’éradication de la pauvreté», plus de cent mille personnes ont répondu à l’appel de Joseph Wresinski pour se rassembler à Paris et commémorer les victimes de la pauvreté, de la violence et de la faim. Le thème était : «Pour un homme ou une femme, tant qu’ils sont dans la pauvreté, leurs droits sont bafoués. Il est de notre devoir divin de garantir que les droits de tous soient respectés.»

Permettez-moi de prolonger la citation en disant : «Pour un homme ou une femme, tant qu’ils vivent sous le totalitarisme, leurs droits sont bafoués. Il est du devoir divin de chaque gouvernement et de chaque personne du monde libre de garantir que les droits de tous soient respectés.»

Par le présent discours, j’exprime la ferme conviction que le Relais de la flamme des droits de l’homme va éclairer l’Europe, les Amériques, l’Australie, et l’Asie. Et je suis convaincu qu’il y aura de courageux Chinois pour relayer cette torche à travers toute la Chine.