Au début du siècle dernier, Einstein écrivait à Freud : «L’homme porte en lui un besoin de haine et de destruction. Ce besoin est d’ordinaire à l’état latent. Mais il peut être attisé avec une certaine facilité et dégénérer en psychose collective…»

Einstein soulevait cette question au siècle dernier peu de temps avant que ne soit mis en place le système concentrationnaire nazi dont les crimes ne pouvaient faire l’objet d’aucune comparaison.

C’était au siècle dernier.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

Aujourd’hui où les démocraties s’emploient à promouvoir le dialogue politique, le respect du droit international, où elles tentent d’instaurer progressivement la paix entre les peuples… où les représentants des Etats-membres déclarent vouloir respecter la Charte des Nations unies…

Pourtant, après avoir obtenu que les JO se déroulent en Chine en échange d’une promesse faite à la communauté internationale d’améliorer les droits de l’Homme dans ce pays… la situation s’est dégradée.

Les profondes réformes dont le pays a besoin, le rejet de la corruption qui a pris corps à Tian An Men… toutes les revendications sont demeurées sans appel pour ce régime dictatorial…

Présentée comme une  panacée,  il s’emploie à vanter «sa croissance économique». Mais il persiste à démentir les témoignages que nous recevons ! sur les privations du peuple, la misère, l’écrasement des minorités,  l’acharnement de la destruction du Tibet, la répression qui s’accroît, la corruption généralisée, la censure... la torture… les dissidents que l’on traque... la persécution des pratiquants du Falun Gong... et… l’acte le plus cynique qui  soit : celui d’utiliser sa propre population pour en faire un commerce d’organes.

Ce trafic d’organes dont les pratiquants du Falun Gong sont les principales victimes est dénoncé à présent un peu partout dans le monde. Les preuves s’accumulent et il sera de plus en plus difficile aux autorités chinoises de contredire ces faits.

C’est dans ce climat de ruine humaine et de sang que les Jeux Olympiques se préparent en Chine !

Alors nous qui sommes spectateurs de cette tragédie refusons, par notre silence, d’en être les complices.

Nous  pouvons marquer notre indignation… nous pouvons toujours agir ! d’abord par solidarité envers le peuple chinois mais surtout par reconnaissance de notre propre autonomie. C’est cette idée qu’il y a dans le discours d’investiture du Président Kennedy quand il dit : «Ne vous demandez pas ce que l’Amérique peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour la liberté des hommes».

La  France, pays fidèle à la cause des droits de l’Homme accueille aujourd’hui cette Flamme. Pour tous les pays qu’elle traverse, souhaitons qu’elle incarne cette célèbre réplique d’Alexandre le Grand lorsqu’après avoir partagé butins et richesses, ses soldats lui demandent : «et vous qu’allez-vous emporter ?» Alexandre le Grand répond : «J’emporte l’espoir !»