Végétaliser sa maison

Écrit par Catherine Keller La Grande Époque - Genève
08.10.2007

  • toit vegetalise(攝影: / 大紀元)

Un toit à refaire? Une maison à construire? Les toits végétalisés, ou toit verts, existent depuis des temps très reculés dans les régions subissant des températures extrêmes, comme en Scandinavie. Ces toits sont de plus en plus répandus dans nos villes. Si leur conception demande des connaissances professionnelles, les avantages ont multiples.

 

Un tel toit est plus onéreux à construire qu’un toit conventionnel, mais les frais sont amortis en dix ans compte tenu des économies d’énergie réalisées. Par temps chaud, la température dans les pièces sous les combles est nettement inférieure. Par temps froid, la différence est moins marquée, mais ce type de conception r te très performant. En limitant les chocs thermiques jusqu’à 40 % et en empêchant les UV de pénétrer, la végétation protège le toit, doublant ainsi sa durée. De plus, c’est également une excellente isolation contre le bruit (-40 dB pour une épaisseur de

12 cm), particulièrement appréciée aux abords d’un aéroport.

 

Les expériences européennes ont démontré l’efficacité du procédé. Dans plusieurs pays, l’État favorise, voire impose, les toits verts. Écologiquement et financièrement, ce type de toit est très attractif. Il absorbe jusqu’à 70% de l’eau de pluie, ce qui permet de limiter la construction d’évacuation des eaux pluviales ainsi que les inondations. Cette eau est restituée en s’évaporant dans l’atmosphère recréant un climat de campagne. Sa végétation absorbe la pollution, filtre les poussières et retient les pollens, ce qui favorise la bonne santé de ses habitants.

 

Les toits verts peuvent être une plus-value pour l’immeuble, créant ainsi un espace vert facilement accessible aux loisirs, mais ils peuvent également être un espace naturel, véritable couloir de vie pour les animaux. En quelque sorte, une compensation des sols perdus.

 

Dans ce cas, le choix se porte sur une végétalisation extensive. Elle est adaptée à tout type de construction, que   soit des logements, des entreprises, des garages ou des tronçons de routes couvertes. Toutefois,

la pente ne doit pas avoir une inclinaison supérieure à 35° ni être totalement plate (1 à 2° minimum). La structure doit pouvoir supporter une charge allant de 50 à 110 kg/m2 et l’on tiendra compte de l’environnement pour choisir les plantes utilisées qui seront indigènes, de préférence.

 

En général, l’ensoleillement et la sécheresse prédominent sur les toits. Un arrangement, fait de graminées sèches, de graines de la région, de sédums et de plantes à bulbes, voire des orchidées rares, est adapté et garantit une colonisation stable à long terme. Il est aussi possible d’ajouter des bulbes et des orchidées sur un tapis déjà semé. Une fois que la végétation est développée dans un substrat sans humus, il n’y aura plus de place pour les mauvaises herbes ce qui le rend plus économique qu’un toit recouvert de gravier.

 

La plantation s’effectue sur une série de couches. Une isolation thermique peut être accompagnée d’une barrière de vapeur ou d’un espace vide. Le tout est recouvert d’une membrane étanche, comme le bitume,

à laquelle s’ajoutent un feutre drainant ou du gravier et un substrat organique pouvant aussi faire office de drainant. Une fois le toit terminé, une supervision fréquente durant une année est conseillée. Il s’agit de l’arrosage des plantes jusqu’à leur reprise, du remplacement des plantes n’ayant pas survécu et du contrôle des diverses couches. Par la suite, un contrôle annuel suffit. À cette occasion, un désherbage et une taille pourront être réalisés, mais ce n’est pas absolument nécessaire.

 

Pour une végétation intensive, la charpente doit supporter un poids de l’ordre de 150 à 1000 kg/m2. Ce sont de vrais jardins qui demandent plus de travail, d’entretien et des arrosages réguliers, ce qui en augmente le prix. La végétalisation est plus diversifiée. On peut trouver du gazon, des plantes vivaces et des petits arbustes. Seules les plantes aux racines pivotantes sont interdites, car elles détériorent rapidement les isolations. Ces jardins sont des lieux de détente ou de loisir, suspendus loin de la circulation et du brouhaha de la ville.

 

Selon l’office fédéral suisse de l’environnement, le cout d’un toit végétalisé est de 35 à 50frS (21 à 30€) pour une végétation extensive et de 90 à 140FrS (54 à 84€) pour une végétation type intensive.

 

  • musee quai branly(攝影: / 大紀元)

Les murs sont aussi végétalisés. Les plantes grimpent naturellement, mais elles ont tendance à détériorer le support auquel elles s’accrochent. Pour avoir de la verdure sans dégrader le bâtiment, trois alternatives s’offrent à vous. Les bacs, petits ou grands, où poussent fleurs, bambous et conifères est la méthode la plus simple, mais prend de l’espace contrairement aux murs végétaux. Actuellement, trois procédés sont disponibles.

 

Premièrement, le mur avec un substrat à base de sphaigne se façonne selon les besoins. Ensuite, le mur végétal modulable dont le substrat est certifié Écocert, les modules sont livrés en étant déjà garnis par des plantes  adaptées à l’environnement choisi et développées à la verticale. Finalement, plus léger, le mur végétal de Patrick Blanc, botaniste passionné et chercheur de l’organisme gouvernemental français le Centre nationale de

la recherche scientifique, est vraiment une invention révolutionnaire. Que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, il apporte de la verdure et un grand choix de diverses variétés. Ces méthodes sont tout à fait intéressantes, car elles isolent le mur tant au niveau thermique que phonique et demandent peu d’entretien et peu d’eau (circuit fermé recyclant l’eau riche en engrais). Le mur accueille une multitude de vies qui dépolluent et rendent la ville plus proche de la nature.

 

Pour en savoir plus :

[murvegetalpatrickblanc],

[maison-ecolo]

Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage  ICI

http://fr.wikipedia.org 

 

Fabricants créateurs de toits et mur végétalisés :

Montréal :

[guidesperrier.com],

[archibio.qc.ca]

Belgique et la Champagne-Ardenne [toitvert.info]

Paris : [vegetorpin.fr],

[sphaigne.com],

[batiproduits.com]

Suisse: [www.medana.ch],

Butty jardin Sral. Tél. 0041 22 341 38 41