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Le sou du rossignol

Écrit par Radio Son de L'Espoir
12.11.2007
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  • Le rossignol(攝影: / 大紀元)

Il était une fois un jeune homme qui vivait avec sa mère dans une pauvre cabane. Il décida d'aller chercher du travail dans la grande ville. En chemin, alors qu'il gravissait le sommet d'une montagne, il fut surpris par la tempête. La nuit tombait. Il aperçut au loin une lumière, il se dirigea vers elle.

Trempé jusqu'aux os, il frappa à la porte. Une jeune femme souriante et très belle l'accueillit. Sa voix était mélodieuse, une sorte de crescendo liquide, clair et flûté, qui faisait danser chacune de ses phrases: «Rouie, ti-ou, ti-ou, ti-ou ...»

Elle lui offrit à manger. Tandis qu'il se restaurait, la jeune femme le questionna et lui dit après l’avoir écouté:

«Je vois, que tu espères trouver du travail à Edo, dans la grande ville. Mais je vis seule ici, veux-tu travailler pour moi?»

Le jeune homme accepta. Le garçon coupait le bois, accomplissait les tâches journalières, labourait le champ. Il était courageux et honnête, et la femme l'appréciait. Un jour, elle lui dit:

«Je dois m'absenter quelque temps. Tu sais qu'il y a derrière la maison trois réserves. Je te demande expressément de ne jamais y pénétrer, ni même regarder à l'intérieur de la troisième.»

Le jeune homme obéit scrupuleusement. Il n'entra jamais dans la troisième réserve, n'y jeta même pas un regard furtif. Une année passa ainsi. Un matin d'automne, il dit:

«Je voudrais revoir ma mère, peux-tu me donner mon congé?»

La femme de la montagne lui remit une pièce enveloppée d'un beau papier de soie:

«Voici ton salaire. Je pense que tu en seras satisfait.»

Le garçon rentra chez lui. Il déplia le papier de soie.

Il découvrit une pièce de monnaie finement ouvragée. Ne sachant qu'en faire, il alla la montrer au chef du village, qui s'écria:

«C'est une pièce très rare que l'on appelle le «sou du rossignol», parce que ce noble oiseau met un millier d'années pour la réaliser. Je suis prêt à te l'acheter mille écus.»

Le jeune homme accepta. Il devint riche, il se maria et vécut heureux.

Or, un voisin le jalousait. Il brûlait du désir de posséder à son tour le «sou du rossignol». Il demanda au jeune homme comment il se l'était procuré; celui-ci lui donna volontiers les explications nécessaires. Le voisin cupide partit pour la montagne. Il rencontra la femme qui vivait seule. Il lui proposa ses services. Il fut engagé. Il travaillait avec ardeur, sachant qu'au bout d'une année il obtiendrait la merveilleuse récompense.

Un matin, la femme lui dit:

«Je m'absente quelques jours. Derrière la maison, il y a trois réserves, la troisième est secrète et close. Tu ne dois y pénétrer sous aucun prétexte, ni même y jeter un regard.»

Le voisin cupide songea:

«C'est dans cet endroit que la femme cache son trésor. Demain, j'irai avec un grand sac, je l'emplirai de pièces merveilleuses et je deviendrai l'homme le plus riche de la terre.»

Le lendemain, quand il fut bien assuré que la femme de la montagne était partie, il entra dans la troisième réserve… Alors il vit, dans une chambre vide, une branche de prunier en fleur sur laquelle un rossignol chantait. Dès qu'il l'aperçut, l'oiseau s'envola. La maison disparut à l'instant, et le voisin cupide se retrouva assis sur un tas de broussailles, seul dans la montagne.

Les plus beaux contes Zen  –  Henri Brunel.

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