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Le 30e chapitre Salon du livre

Écrit par Floriane Denis, La Grande Époque Montréal
19.11.2007
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  • Une section du Salon du livre(攝影: / 大紀元)

Pilates, jardinage, cuisine, romans, essais, livres d’image, mangas, etc. Tous les livres étaient présents au trentième Salon du livre de Montréal. Petit tour d’horizon sans prétention pour un événement qui est presque devenu un monument montréalais.

Ceux qui aiment les livres, quels qu’ils soient, aiment le Salon du livre. Ses multiples kiosques donnent aux fouineurs tout le loisir de fureter, de feuilleter, de croquer quelques phrases et de rêver à tout ce qu’ils aimeraient dévorer. Les uns se fournissent pour l’année, les autres font provision de cadeaux de Noël et les écoliers en uniforme s’égaillent dans les rayons. Aux détours des allées, quelques titres insolites sautent aux yeux.

Les petits livres carrés de la collection Mille chemins, chez Albin Michel, sont des recueils d’amusantes vérités et de phrases acérées sur L'amour, La sagesse, L'optimisme ou L'amitié. Chez Payot, L’Art de péter, de Pierre-Thomas-Nicoals Hubert, analyse avec humour ce phénomène physiologique. De quoi distraire les locataires de votre salle de bain. Le petit livre des gros câlins, de Kathleen Keaton, aux Points, rappelle l’importance des gestes d’affection. Les illustrations dessinent un véritable kama-sutra de la tendresse : deux ours polaires font la démonstration des différentes variations. Le titre de Petits pénibles et gros casse-pieds, de Christophe André et Muzo aux éditions du Seuil, est plutôt amusant mais attention! Reposez-le sur la tablette si vous avez peur de vous reconnaître dans un (ou plusieurs!) des portraits d’enquiquineurs qu’il dresse et si vous craignez de vous plonger dans les sombres causes de votre (pardon, de leur) humeur massacrante. Vous risquez de rire mais jaune.

Si ce salon a autant de succès – il a reçu 124 000 visiteurs l'an dernier – ce n'est pas seulement parce qu’on y trouve des livres. Non? Non. C’est aussi et surtout parce que le public peut y rencontrer ses auteurs favoris, que ce soit lors de séances de dédicaces ou de conférences, comme la série «Confidences d’écrivain». Au salon, trois lieux sont réservés exclusivement aux échanges entre auteurs et lecteurs.

Bien sûr, ceux qui ont fait la queue l’an dernier pour recevoir la dédicace d'un Marc Lévy blasé, que seul son téléphone cellulaire allumait, ont dû être déçus. Heureusement, Marie Laberge, tout aussi courtisée, s’adresse à chacun avec le sourire. Lors d’une conférence jeudi dernier, Bernard Werber s’est déclaré ravi de rencontrer ses lecteurs québécois et d’être interviewé par des journalistes qui avaient lu ses livres. «Ici, ils savent de quoi ils parlent, ça fait plaisir! En France, ils me demandent ce que ça fait d'être célèbre ou ils m’interrogent sur la couverture du bouquin. Sur le plateau de l’émission de Laurent Ruquier, les pages de mon livre étaient encore collées!»

Les lecteurs ont aussi pu rencontrer Sylvain Vallée, dessinateur de la célèbre série BD de Gil Saint-André. Jeudi soir, il dessinait le portrait d’un lecteur en manière de dédicace tout en bavardant avec lui. C'est ce type d'intimité avec les auteurs qui fait le succès du salon.

Enfin, le Salon du livre est également un événement citoyen. Il accueillait cette année encore Livres comme l’air, une initiative pour la liberté d’expression. Le principe? Un auteur de chez nous parraine un auteur étranger emprisonné pour avoir exprimé ses convictions. Chaque écrivain envoie une de ses oeuvres à l'auteur incarcéré avec une dédicace personnalisée. Le public est invité à signer une pétition pour la libération de chaque auteur. Ce programme est mené par Amnesty International en partenariat avec l’UNEQ (Union des écrivains et écrivaines du Québec) et PEN International, une association d'écrivains pour la promotion de la liberté d’expression. Depuis son avènement, en 2000, il a permis de libérer 33 auteurs sur les 70 qui ont été parrainés.

Livres comme l’air est aussi parrainé par huit librairies québécoises indépendantes et présentées en novembre dans huit bibliothèques municipales de Montréal qui veulent sensibiliser leurs lecteurs à la liberté d’expression. Pendant tout le mois de novembre, les bibliothèques Maisonneuve, Plateau Mont-Royal, Ahuntsic, Côte-des-Neiges, Mercier, Pointe-aux-Trembles, Rosemont et Frontenac présentent les livres de certains écrivains québécois qui ont participé au projet.

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