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Il était une fois : demi-dérision

Écrit par Olivier Chartrand, La Grande Époque - Montréal
26.11.2007
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Critique de film

  • La princesse Giselle(攝影: /

Étendue sur un lit de roses sous une coupole de verre, elle gisait, inerte, le teint pâle. Un prince charmant passant sur son fier destrier, subjugué par sa beauté, ne put s’empêcher de couvrir ses lèvres d’un doux baiser… ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. On connaît le refrain… mais cette fois-ci, avec Il était une fois (Enchanted), les studios Disney ont tenté de porter en dérision leurs vieux succès cinématographiques en offrant un film pour toute la famille à mi-chemin entre le dessin animé et la comédie sentimentale.

Giselle (Amy Adams – Talladega Nights, Catch Me If You Can) est une jolie demoiselle qui habite seule une maisonnette dans les bois. Enfin… presque seule, car tous les animaux de la forêt sont ses petits amis et l’aident dans ses tâches ménagères lorsqu’elle leur demande en chantant. Un jour, le prince Édouard (James Marsden – Hairspray, X-Men), chassant les ogres pour se divertir à l’orée des bois, est séduit par la douce mélodie que chantonne la princesse en devenir. Il galope jusqu’à Giselle pour la demander en mariage par une balade au soleil couchant.

La méchante belle-mère du prince, Narissa, (Susan Sarandon – Thelma and Louise), qui craint pour son trône, décide de faire disparaître la future mariée. Avec l’aide de son fidèle serviteur Nathaniel, (Timothy Spall – Harry Potter and the Prisoner of Azkaban) elle la projette dans un endroit d’où elle ne reviendra pas de sitôt : New York. Giselle, tombée dans le vrai monde, découvre que tout ne s’y résout pas aussi facilement en chantant. Elle fera la rencontre de Robert (Patrick Dempsey – Grey’s Anatomy), un avocat spécialisé en divorce et père monoparental. Ses sentiments pour ce dernier la forceront à se demander si son histoire de conte de fées avec le prince charmant peut tenir la route dans le vrai monde.

Certaines scènes du film son drôles. Entre autres, celles dans lesquelles le tamia rayé, ami de Giselle, essaie de faire comprendre par des mimes au prince un peu badaud que la princesse est en danger. Ou encore, lorsque le perfide Nathaniel tente, par des changements de personnages ridicules, à la manière du coyote dans Bugs Bunny, d’empoisonner la jolie princesse. À ce sujet, Timothy Spall offre une bonne performance.

Le film est sympathique et plaira aux enfants. Cependant, le ridicule aurait dû être plus assumé. Le réalisateur Kevin Lima (Tarzan, 102 dalmatians) aurait pu porter la dérision plus loin pour une caricature plus rose bonbon. C’est comme s’il n’avait pas voulu trop rire des films sucrés des studios Disney qui sont pourtant généralement sans nuance ni profondeur et basés sur des scénarios réchauffés.

Dommage, l’idée était bonne, mais l’on n’a pas laissé la pomme empoisonnée mûrir à point avant de la présenter aux yeux de ceux qui auraient pu la croquer et porter un regard différent sur ces films d’animation qui véhiculent des valeurs n’ayant souvent rien à voir avec la réalité.

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