3e journée régionale des nettoyages des fonds marins et du littoral en Guadeloupe

Écrit par Suzi Loo, La Grande Époque - Guadeloupe
03.11.2007

  • Jean Jacques Brot le préfet de la Guadeloupe, entouré des équipe de la DIREN et de la FFESSM(攝影: / 大紀元)

 

 

Jean-Jacques Brot,  préfet de la Guadeloupe, se sentant très impliqué personnellement et professionnellement a répondu présent.

Monsieur le Préfet quel est votre engagement dans cette 3e  journée régionale des nettoyages des fonds sous-marins et du littoral de la Guadeloupe ?

D’une façon générale je suis très impliqué personnellement et professionnellement sur la reconquête d’une  Guadeloupe propre et nous l’avons montré pour ce qui est des déchets et des décharges sur terre. Il est inadmissible aussi que les fonds marins guadeloupéens qui font partie des plus beaux de la Caraïbe soient pollués par la négligence des hommes, par l’irresponsabilité personnelle. Je trouve extrêmement gratifiant, encourageant que des associations, des administrations, des hommes et des femmes se mobilisent pour montrer leur volontarisme. C’est donc la troisième édition de cette opération. Je m’y associe non seulement pour la conférence de presse, mais je vais aussi plonger avec l’un de mes fils.

C'est une implication personnelle, familiale et professionnelle. L’intérêt général se construit par des démarches civiques, des efforts personnels. Il ne s’agit pas de faire la leçon aux autres, il s’agit d’appliquer à soi-même des efforts que l’on demande à tous. C’est pour cela que je suis ici présent. Je remercie les organisateurs et en particulier ceux de mes collaborateurs de la DIREN, Franck Mazéas en particulier dont j’apprécie le professionnalisme.

Pensez vous que la prise de conscience va évoluer ?

Il est essentiel  de prendre conscience, de remettre l’instruction civique dans l’éducation des enfants à l’école et à la maison. Une éducation civique, éducation parentale, éducation par l’exemple, une démarche familiale indispensable. Nous devons tous nous sentir responsables, il est primordial de  penser à notre futur. Je trouve que la biodiversité est un point crucial, notre implication doit s’avérer constante et de façon régulière. Il est indispensable de prendre conscience du cri d’alarme que nous envoie notre planète. »

Les pêcheurs revendiquent des installations de tri de déchets dans les ports. Cette journée de nettoyages des fonds concerne évidemment les pêcheurs et Nicolas Diaz, secrétaire général du Comité régional des Pêches s’y est associé. Les pêcheurs ont transformé leurs bateaux de pêches en bateaux poubelles pour contribuer à la collecte des fonds.

Quelle est votre réaction vis-à-vis de tous ces déchets retrouvés en mer ?

Concrètement les pêcheurs sont de plus en plus concernés. Ils se sensibilisent et sont plus précautionneux. Ils évitent de rejeter toutes sortes de détritus à la mer. Ils sont en demande d’installations nécessaires  pour que tous les contaminants, polluants des déchets divers puissent se trouver dans des emplacements. Les plus polluants comme les batteries, huiles de vidanges doivent trouver leur circuit de retraitement. On peut hélas,  se rendre compte que même sur les grands ports les structures ne sont toujours pas opérationnelles.

La pêche rencontre-t-elle de gros problèmes par rapport à la pollution ?

Oui, on s’en inquiète. C’est pourquoi nous travaillons étroitement avec la DIREN sur la  présentation d’autres programmes sur l’environnement,  «les réserves marines». Sur l’évolution de certaines ressources, notamment le Lambi coquillage millénaire (Strombus gigas), pour les semaines et les mois à venir.

Propos recueillis par Suziloo

 

 

Distribution de programmes d’éducation à l’environnement

La Diren est à l’origine de cette journée.  Notre espoir est qu’au fur à mesure  de ses journées on trouve de moins en moins de déchets. Cela signifierait qu’une prise de conscience a été prise par l’ensemble de la population. Il existe des programmes à l’éducation de l’environnement qui sont sur ces thèmes. Des interventions dans les écoles. Un programme appelé «Education à l’environnement pour un développement durable» est distribué. C’est un programme pour faire passer le message  dans tous les milieux associatifs et  qui permet  de faire connaître l’agenda  des autres journées comme nettoyer, consommer différemment. Nous avons aussi mis au point une opération des réserves naturelles sur la Guadeloupe entière. Nous avons l’avantage d’être fait sur des protocoles qui permettent de comparer les résultats avec ceux des autres îles de la Caraïbes, voire  même au niveau mondial. Un compagnonnage, avec des règles strictes, plongeurs professionnels sur un même site. En faisant travailler les réserves ensembles on arrive à organiser tout cela.

L’objectif est de recommencer  tous les ans et dans la durée. On s’apercevra de la modification ou du blanchiment des coraux. C’est sur une période de 5 à 10 ans.  Les statistiques permettront de nous faire  connaître l’évolution des choses.  Je reste optimiste. C’est le futur de nos enfants. Il faut changer surtout notre façon de penser, c’est essentiel. Nous faisons partie du réchauffement climatique, même  si on vit sur une petite île.

 

  Le directeur de la DIREN Dominique Devier

 

 

  • Remontée de pneus à l'aide de parachute(攝影: / 大紀元)
  • Des déchets récupérés(攝影: / 大紀元)
  • récupération des déchets(攝影: / 大紀元)

  

 

 

Les journées de nettoyages des fonds marins et du littoral sont donc prévues dans les années à venir ?

«A l’horizon 2010, un objectif de 3000 personnes participantes assurerait très probablement un relais citoyen propice à une prise de conscience générale et à la mise en place de véritables structures de tri et de collecte.» Franck Mazéas chargé de mission écologie marine (DIREN)

Est-ce un oubli du maire ?

Dans la commune de Vieux Fort ce dimanche, le maire et ses conseillers ont accueilli les services de l’Etat (préfecture, environnement) les associations ainsi que la population à l’occasion de cette journée du nettoyage des fonds marin et du littoral. Un résidant à Vieux Fort  a voulu exprimé l’inaction de sa commune: «Le site n’a été aucunement nettoyé, les poubelles datent de quinze jours. A aucun moment le maire n’a songé à nettoyer le site afin d’offrir aux officiels et à la population un lieu propice à la réputation de la commune de Vieux Fort. Si nos élus ne se sentent pas concernés, comment voulez vous que cela change ?»

 

Notre Terre Mère est malade. La meilleure anti dote pour la guérir est de tous se tenir par la main.

D'apprendre à en prendre soin chaque jour en commençant par des gestes simples liés au quotidien.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOS mer en détresse

Année 2005 

4m3 de déchets ont été répertorié pour la première année en fonds sous marins, clubs de plongées uniquement (100 personnes environ). Plus de 40 pneus, 15 batteries, 4 moteurs hors bord, 300 kg d’éléments divers, 3 machines à laver dont 5 encombrants.

Année 2006

72 m3 de déchets. Plus de 20 fois plus que l’année 2005 en comptant le littoral. Pots de peintures, solvants, vernis, radios, auto radios, canettes en métal en plus. Le Comité régional de la Guadeloupe (COREDAC) et la F.F.E.S.S.M. ont participé à 80 % à cette opération. Plus de 500 personnes s’étaient mobilisées.

 

Année 2007 

89m3 de déchets. Soit 25% de plus que l’année 2006. En hausse par contre les bouteilles plastiques (64% de plus) et les batteries (138% en plus). En baisse : les bouteilles de verre (38% en moins qu’en 2007) et les pneus (27%). 25 hectares ont été nettoyés (terrestre et sous marins) contre 21 en 2006 soit 20% de plus qu’en 2006.

 

L’organisation pratique 

Le financement de cette opération a été assuré par la DIREN et la FFESSM, l’URAPEG et SCPPG et le Rotary Basse Terre. Des parachutes de relevage et des sacs immergeables ont été fournis gratuitement aux structures de plongée participantes. Pour les structures terrestres, la société NICOLLIN a mis  à disposition des gants et des sacs poubelles qui ont été distribués pour le ramassage des déchets. Chaque commune a été contactée afin de mettre à disposition des bacs de récupération. Les organisateurs sont la DIREN et COREGUA (Comité Régional Guadeloupe de la FFESSM).

 

Le tri des déchets et les points de collecte

Il a été demandé aux structures d’effectuer un tri. Les bouteilles plastiques, les pneus et les batteries doivent être séparés du reste des déchets. Pas moins de 93 points de collecte étaient prévus en 2006 sur l’ensemble de la Guadeloupe regroupant au total 105 bacs de récupération. Une nouveauté cette année : les piles qui sont aussi des déchets sont récupérées. En effet,  une filière (COREPILE) de recyclage existe en Guadeloupe. Les pneus, les batteries et les plastiques vont être triés en ordures ménagères et transportés à ECODEC pour le traitement.