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Arts martiaux: le petit singe

Écrit par Radio Son de L'Espoir
10.12.2007
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  • pratiquant(攝影: / 大紀元)

Il était une fois ... un petit singe qui, avec sa longue queue, son air malin et sa touffe de poils à la pointe de chaque oreille, ressemblait un peu à un ouistiti. À la suite de quelles circonstances avait-il atterri dans le dojo de Yagyu Tajima, le grand maître dans l'art du sabre? Nul ne le sut jamais. Mais il était présent à tous les exercices, se mêlait aux élèves, et s'efforçait de les imiter.

 

Un matin, un rônin se présenta à la porte du dojo de maître Yagyu Tajima, et sollicita l'honneur de recevoir l'enseignement du sabre. Afin de montrer sa valeur, il offrit de combattre tel adversaire qu'on voudrait lui opposer. Le maître sourit, et dit «Je t'accepte comme disciple, si tu peux vaincre mon singe

 

Le rônin, étonné mais sûr de lui, acquiesça. On remit à chacun le sabre de bois en usage pour les exercices, et le maître donna le signal du combat. Le petit singe exécuta quelques moulinets à une vitesse folle, effectua un saut périlleux, se retrouva en équilibre sur le dos de son adversaire, et, avant que ce dernier reprenne ses esprits, lui fit sauter le sabre des mains. Le rônin vexé et confus se retira.

 

Il se mit farouchement à l'étude de l'art du sabre "KenJutsu" . Seul dans son petit ermitage, il y consacra ses jours et ses nuits. Il pratiquait aussi zazen: la méditation assise. Il progressait ainsi au fil des mois sur la Voie.

 

Peu à peu, il se délivra de ses illusions, de ses doutes, de ses lâchetés. Il se libéra de son orgueil, du désir et de la peur, son ego s'effaça, et le mental dépassé, il accéda à l'état de paisible harmonie avec l'univers. Plusieurs années s'écoulèrent. Un matin, l'ancien rônin se jugea prêt. Il se présenta à nouveau à la porte du dojo de maître Yagyu Tajima. «Je suis venu combattre le singe»

 

On alla quérir le ouistiti. On lui mit dans les mains un sabre de bois. L'animal vif et malicieux s'avança. Mais quand il aperçut l'ancien rônin devenu ermite, il poussa des cris perçants, laissa tomber son arme, et se sauva en courant. À ce moment, le maître l’accepta. « Entre, tu es le bienvenu parmi mes élèves.» dit-il.

 

Les contes des arts martiaux, réunis par Pascal Fauliot

 

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