La boussole d’or

Écrit par Olivier Chartrand, La Grande Époque - Montréal
14.12.2007

 

  • Nicole Kidman et Dakota Blue Richards(Contributing Photographer: Laurie Sparham / 大紀元)

L’adaptation du livre de l’auteur britannique Philip Pullman La boussole d’or (Golden Compass) a choqué certaines écoles catholiques canadiennes… mais loin d’appeler à la mort des religions, le film, pour «grands enfants», invite à une saine réflexion sur l’autorité et la liberté de penser.

Lyra Belacqua (Dakota Blue Richards) réside dans une Oxford, en Angleterre, issu d’un univers parallèle, mais très semblable au nôtre comprenant, entre autres, les mêmes continents, pays et villes. Toutefois, plusieurs différences existent dans ce monde fabuleux d’une période ressemblant aux années 1920 : la technologie est plus avancée et chaque personne marche aux côtés d’un animal parlant étant intimement lié avec le caractère profond de l’individu qu’on appelle les daemon.

Lorsque Lyra apprend que son oncle Lord Asriel, (Daniel Craig – Casino Royale) a fait, en Arctique, l’étrange découverte d’une «poussière» qui serait une porte d’entrée pour d’autres dimensions, elle se rend également compte que cette découverte n’a pas le même intérêt pour tous. Le Magisterium, l’institution régissant et contrôlant le savoir, la culture et la politique de l’univers où réside Lyra, tente de faire disparaître les traces de cette découverte et de son oncle. Elle s’embarque alors dans une aventure qui la mènera jusqu’au cercle polaire pour aller libérer son ami Roger (Ben Walker), séquestré par une inquiétante brigade qui enlève les enfants pour faire des expériences scientifiques d’une nature inconnue sur eux.

Alors qu’elle se fait inviter par la mystérieuse Marisa Coulter (Nicole Kidman  – Moulin rouge) à aller explorer l’Arctique avec elle pour retrouver Lord Asriel, elle reçoit un cadeau aux capacités étonnantes. Le maître du Jordan College (Jack Shepherd  – Charlotte Gray), où elle a grandi et reçu son éducation, lui remet une boussole d’or qui peut informer son détenteur de la vérité malgré les apparences trompeuses.

Ce film de Chris Weitz (About a Boy, American Pie) est un festin pour les yeux. On visite tout l’imaginaire de Pullman en commençant par un Londres art déco futuriste des années 1920, en passant par le royaume des ours polaires guerriers, jusqu’aux territoires des puissantes sorcières d’une éternelle jeunesse. La plupart des scènes ont été réalisées grâce à la technologie des effets 3D qui est mise à la contribution d’un scénario intelligent. En voyant le film, on ne peut qu’avoir envie de courir dans une librairie pour plonger encore plus profondément dans cet univers fantastique qui peut être, à certains égards, le reflet de notre réalité. Toutefois, pour les néophytes comme moi de l’œuvre de Pullman, il faut savoir que ce n’est que le premier film d’une trilogie qui s’annonce fort intéressante, mais tout de même… à l’apparition du générique, on reste sur sa faim.