Dans les Petites Antilles, des réserves marines naturelles ont été créées depuis 2002 par la DIREN

Écrit par Suzi Loo, La Grande Époque - Guadeloupe
16.12.2007

 

Pendant un mois, des plongeurs professionnels des quatre réserves naturelles d’État de Guadeloupe ont scruté les eaux. Dans quel but ? Évaluer l’état de santé des communautés benthiques récifales. Le protocole commun a été établi afin d’être mis en place par les agents des réserves sur les bases de protocoles scientifiques existants, mais simplifiés.

 

  • Localisation des réserves de fonds marins dans les Antilles(攝影: / 大紀元)

 

 

Une mission est prévue pour chaque année. Cette mission permettra de comparer, en avançant dans le temps, l’évolution des communautés benthiques et de comprendre les phénomènes qui s’y déroulent. Après le passage de l’ouragan Dean qui a touché Petite-Terre (Guadeloupe), on a pu constater qu’une partie non négligeable des colonies coralliennes et des éponges a été abîmée. Le littoral, sur certains endroits, a subi aussi d’importantes modifications. Des dégâts notables et visibles qui s’ajoutent au blanchissement des coraux en 2005 et aux passages de diverses dépressions.

 

  • Franck Mazeas en train de faire le suivi des fonds marins(攝影: / 大紀元)

 

 

FRANCK MAZÉAS, FONDATEUR DU PROJET

Franck Mazéas, chargé de mission écologie à la DIREN (Direction régionale de l’environnement) de Guadeloupe a fédéré les acteurs, des plongeurs professionnels issus des gardes des réserves naturelles du département. En 2002, il a été décidé de créer un réseau de réserves pour que tous profitent de l’expérience de chacun. L’idée est donc de transmettre les avancées et les connaissances des uns aux autres.

Á ce jour, quatre réserves existent : deux dans les îles du Nord : St Barth et St Martin, deux en Guadeloupe : le Grand-cul-de-sac-marin et Petite-Terre. Ce réseau des réserves est unique, un vrai compagnonnage à l’ancienne où chacun apporte ses compétences. Six personnes sont impliquées. Quatre plongeurs professionnels sur le site, Franck Roncuzzi, gardien en chef de la réserve naturelle de St Martin, Rémi Garnier du bureau d’études Pareto, Xavier Delloue, chef de secteur du Grand-cul-de-sac-marin, parc national de la Guadeloupe et Franck Mazéas, de la DIREN.

 

  • Franck Mazeas(攝影: / 大紀元)

UNE MISSION IMPORTANTE POUR LA PROTECTION DES ESPÈCES

La mission a débuté le 20 août 2007 par l’île de St Barthélémy, suivie de l’île de St Martin, puis du Grand-cul-de-sac-marin et s’est achevée à Petite-Terre, le 20 septembre 2007.

Par le biais de cette action, Franck Mazéas et ses collègues veulent montrer au grand public et aux socioprofessionnels que la biodiversité y est beaucoup plus importante, tant en terme quantitatif qu’en terme qualificatif, que sur des sites non protégés. De ce fait les réserves marines contribuent à « l’essaimage » des espèces, c’est ce que l’on appelle l’effet réserve. La DIREN finance le fonctionnement des réserves à hauteur d’environ 100.000 euros annuels. Les investissements sont financés par la région et l’Etat. Les résultats sont vérifiés et validés scientifiquement permettant de conclure de manière aussi précise que complète sur l’état de santé du milieu côtier.