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Brèves d’espoir

Écrit par Avec l’agence d’informations Reporters d’Espoirs
18.12.2007
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Former les Intouchables à la boulangerie de luxe

En juillet 2006, à peine dipômé de l’Essec, Alexis de Ducla, 25 ans, ouvre à Chennaï (Tamil Nadu, Inde) le French Bakery Training Center, un centre de formation scolaire et professionnelle pour les populations les plus pauvres. Les apprentis reçoivent une formation au métier de la boulangerie et de la pâtisserie de luxe, secteur de l’économie indienne en pleine expansion grâce à l’essor du tourisme. « En effet, explique-t-il, nous vendons des produits de haute qualité aux entreprises de restauration de luxe. Grâce à cela, on peut dire à nos apprentis : ‘Ton pain ne vaut pas 2 roupies, il en vaut 30 !’ et c’est ainsi qu’on leur donne confiance ! »  Le premier principe du centre de formation est en effet la valorisation de soi par le travail. « Le deuxième, continue Alexis, c’est Give the best to the least : donner le meilleur aux plus pauvres. Il faut qu’ils reçoivent la meilleure formation possible ! Dans la société indienne, la nourriture préparée par un Dalit est impure : en travaillant avec des grands groupes internationaux qui ne tiennent pas compte des castes, on offre la possibilité à cette classe de travailler comme tout le monde ! ».

Ex@services : 100 % personnel handicapé

Les personnes handicapées peinent à trouver un travail correspondant à leur niveau d’études.

Ex@services propose aux entreprises de sous-traiter une partie de leurs activités, afin d’offrir un travail à des personnes handicapées, sans avoir à adapter de poste (souvent une charge dissuasive pour l’entreprise). Les entreprises concernées par l’obligation d’emploi de personnes handicapées peuvent s’en acquitter en passant un contrat de sous-traitance ou de prestations de services avec Ex@services.

Grâce au télétravail, Ex@services propose aux entreprises de sous-traiter leurs activités de secrétariat, de traduction, de comptabilité ou d’infographie. Ces tâches sont alors assurées par des personnes handicapées, embauchées avec un statut de « télétravailleur » et travaillant soit dans le télécentre d’Ex@services où les postes de travail sont adaptés, soit à leur domicile.

Pour en savoir plus :

www.exaservices.com

Communautés d’autogestion financière

En Espagne, depuis 2004, des Communautés d’autogestion financière (CAF) permettent aux immigrés récemment arrivés dans leur nouveau pays d’accéder aux crédits qu’ils ne pourraient pas obtenir auprès des banques. Lancée en Catalogne, cette initiative va être mise en place à Madrid et devrait se développer en France. L’Espagne, dont la population comptait 2,3 % d’immigrés en 2000, en compte 10 % en 2007. L’objectif est de créer des petites communautés financières autogérées qui permettent aux immigrés, exclus du système bancaire classique, de pouvoir épargner ou emprunter de l’argent.  La CAF, système d’épargne et de crédit est alimentée par les participants eux-mêmes : petits groupes de 20 à 50 immigrés (de la même famille, amis, ou de la même nationalité) à faibles revenus. Le système est basé sur la confiance mutuelle. Chaque membre doit acheter des « parts » et le capital ainsi constitué permet aux membres d’emprunter des sommes faibles mais nécessaires (micro-crédits, assurances, etc.) à un taux d’intérêt fixé par les membres du groupe, ou de bénéficier  des offres de travail et d’un réseau qu’ils n’avaient plus en tant qu’immigrés. Des entreprises (Fundació Un Sol Mon de Caixa Catalunya et DKV Seguros) sont partenaires financiers de Desarrollo comunitario (Développement communautaire), association qui accompagne les immigrés pour créer leur propre CAF.

Pour en savoir plus :

www.desarrollo-comunitario.com

Le réfrigérateur solaire, produire du froid grâce à la chaleur du soleil

Le laboratoire d’énergie solaire et de physique du bâtiment de la Haute école d’ingénieurs et de gestion du Canton de Vaud (Suisse) a entamé à la fin des années 1990 des recherches sur la réfrigération solaire. Le but était d’aboutir à un prototype réalisable dans les pays en voie de développement.

Le rayonnement solaire chauffe le capteur absorbeur. La température augmente dans le système, favorisant pression et évaporation de l’eau. Lorsque l’ensoleillement diminue, le capteur se refroidit, la pression diminue, favorisée par l’ouverture d’un volet d’aération. Un capteur solaire de 1 m² suffit pour refroidir une armoire calorifique de 80 litres. Il faut compter entre 1.500 et 2.000 € pour concevoir un réfrigérateur.

L’entreprise française Solaref a été créée à Annecy (Haute-Savoie, 74) en 2006 pour commercialiser le réfrigérateur solaire dans les pays en voie de développement. Elle est actuellement en phase d’étude de marché, sa principale cible est les ONG. L’entreprise commercialise le réfrigérateur solaire en kit et sur place, pour chaque pays ou zone de vente, une équipe d’installation et d’entretien devrait être créée. Selon Olivier Dervaux, responsable de Solaref, 4 emplois directs seraient nécessaires par zone de vente.

Pour en savoir plus :

http://igt.heig-vd.ch/web

Yachay wasi, une méthode contre l’échec scolaire

Alors qu’en 2000, le Pérou connaît un taux d’échec scolaire très important, l’institut de recherche pédagogique Yachay Wasi (« maison du savoir » en quechua) décide de diffuser à grande échelle la méthode éponyme, lancée en 1982. Vingt-cinq ans plus tard, cette méthode, qui fait de l’élève un acteur de son apprentissage, continue d’être développée chaque année par 2.500 professeurs auprès de 45.000 élèves.

L’institut pédagogique Yachay Wasi, créé en 1982 par trois professeurs de sciences, Juana Loayza, James Glos et Betty Barbachán, développe une méthode qui place l’élève en position d’acteur de son apprentissage. Alors qu’au Pérou, les classes comptent entre 30 et 40 élèves, la méthode « Yachay Wasi » est fondée sur l’idée que l’élève apprend en faisant. Cette méthode consiste à organiser les étudiants en petits groupes de travail (3 élèves idéalement), dans lesquels ils échangent leurs connaissances sur un sujet donné ; le professeur n’a alors qu’un rôle de médiation. Dans un deuxième temps, les travaux sont mis en commun et le professeur suscite le dialogue, explique, amplifie, approfondit et propose presque systématiquement des travaux pratiques afin de concrétiser les connaissances acquises.

Afin qu’ils puissent appliquer largement cette méthode, les professeurs sont formés à la méthode Yachay Wasi : comme les enfants, ils travaillent sur différents thèmes en petits groupes et ils sont suivis par les fondateurs de Yachai Wasi.  

La méthode a permis d’arriver à un taux proche de 100 % de réussite aux examens dans les écoles où elle a été mise en place.

Site :  www.iipyachaywasi.net

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.