Écrit par Catherine Keller La Grande Époque - Genève

Nouvelle année, nouvelles résolutions, et pourquoi pas un nouveau look.

 

Nous avons rencontré à Genève deux spécialistes du relooking, Tout en étant jeunes, dynamiques, chaleureuses et jolies, elles démontrent un grand professionnalisme. À leur contact, l’idée que le relooking métamorphose la personne en un être stéréotypé qui n’offre qu’une façade vide mais désirable tombe.

L’idée est simple : il n’est pas question d’habiller, coiffer et maquiller une jeunette de 20 ans, une femme d’âge mure, une rondelette et une grande maigre de la même manière. La personne, homme ou femme, choisit de se relooker parce qu’elle arrive à un tournant de sa vie. Elle souhaite trouver un travail, exprimer sa féminité pour rester femme tout en étant mère, se retrouver après un divorce, séduire l’élu de son cœur, etc.

Katrina et Bénédicte expliquent qu’un relooking est réussi quand la personne se sent bien dans son corps, connaît ses atouts et sait les mettre en valeur. C’est une démarche qui prend du temps et qui vient de l’intérieur. Elles vont permettre à la personne de retrouver l’estime de soi pour être en accord avec elle-même. Chaque personne peut être belle, si elle est bien dans sa peau, elle rayonne. 

Notre société nous impose des stéréotypes qui nous font évaluer la beauté avec un conformisme navrant tout droit sorti des magazines de mode. L’approche du relooking vue par Katrina et Bénédicte et d’autres donne une place centrale à l’estime de soi. Le principe est qu’une jeune fille tout à fait jolie mais complexée ne déploiera pas ses atouts et va passer inaperçue - alors qu’une femme moins gracieuse mais confiante et « bien dans sa peau »  attirera les regards et suscitera la joie de vivre.

Il ne suffit donc pas de changer d’habits, de coiffure et de maquillage pour tout transformer, il faut modifier son attitude, son approche des gens.  Se sentir belle favorise ce changement, mais une chose est claire, on ne peut être que ce que l’on est, c’est en s’acceptant que l’on pourra  se mettre en valeur et faire la différence.

Aussi un vrai professionnel a, pour Katrina et Bénédicte, des compétences et un vécu qui vont lui permettre de « ressentir » la personne. Il ne va pas faire le travail à sa place mais sera une sorte de coach qui permettra à la personne de se révéler tel qu’elle est. Il sera là pour proposer un style mais c’est la « coachée » qui choisit de s’habiller, de se coiffer et de se maquiller  selon ce qu’elle est profondément. Le professionnel du relooking est là pour révéler la personne, il l’aidera aussi dans le choix de sa garde robe et lui donnera des astuces pour acheter intelligemment.

Comment bien choisir son relookeur ? En l’écoutant déjà, en sentant s’il vous correspond. Il doit avoir une formation et une solide expérience de la vie. Tout en vous proposant des choix, il ne doit jamais vous les imposer. Le relookeur idéal va tenir compte de votre activité, de votre entourage et de votre mode de vie. Avant de proposer des changements, il y a tout un travail de préparation, de discussion, de réflexion. Une personne qui choisit de se faire relooker est souvent fragile, peu sûre d’elle-même et peut facilement se laisser influencer. Il n’y a pas encore de règles déontologiques dans ce domaine, c’est pourquoi il faut à tout moment garder un œil critique et rester le décisionnaire final. Ce n’est pas parce que le relookeur est avenant, flatteur et beau parleur qu’il fera votre bonheur... Puisque la démarche de relooking peut influencer votre vie et votre relation aux autres, elle doit être positive en vous aidant à vous retrouver et non en vous imposant un style dans lequel vous ne vous sentirez pas à l’aise.

Lors du premier entretien, estimez ses compétences. Pour être complète, la formation intellectuelle doit s’accompagner d’un vécu. Par exemple, Katrina est psychologue, elle a travaillé plusieurs années aux ressources humaines d’une grande entreprise ; elle a de plus été modèle. Bénedicte, artiste et styliste, est aussi thérapeute en orthobionomie, son parcours de vie l’a formée. Les deux femmes ont elles-mêmes été mal dans leur peau adolescente, n’ayant aucune estime de leur corps. Bénédicte, mariée, a pris 23 kilos lors de sa grossesse. Souffrant de son état, elle a choisi de se métamorphoser. Il lui a fallu plusieurs années pour réussir… et devenir une belle femme qu’on n’imaginerait pas être passée par de tels changements. Comme le disent les deux expertes « Ce n’est pas par hasard que nous avons choisi ce métier, nous souhaitons aider les gens à être bien dans leur peau, à se sentir beau ».

Katrina et Bénédicte travaillent à Genève. A consulter : www.realooking.com

Le site de l’association française de l’image personnelle et professionnelle AFIPP travaille en France, Belgique et Suisse.