Le cinéma accessible aux malvoyants et aux malentendants

Depuis novembre 2005, DTS, compagnie de pointe dans le son numérique, prête aux salles de cinéma un système pour adapter leurs projections aux personnes malentendantes ou malvoyantes. Ce système consiste à projeter sur l’écran des sous-titrages adaptés et à diffuser dans des casques des commentaires audio décrivant verbalement les scènes du film. Les  Objectifs : équiper entre 50 et 100 salles en France. Inciter les salles de cinéma à investir dans ce matériel prêté puis vendu moitié prix, afin d’équiper définitivement les salles. Convaincre les distributeurs d’adapter de plus en plus de films. À partir de  Janvier 2007,  Warner et Fox se sont lancés dans l’adaptation des films aux personnes sourdes et aveugles. 

Pour en savoir plus : www.dts.com

Créer des vêtements en faisant les poubelles

Les particuliers donnent beaucoup de vêtements aux associations qui les récupèrent pour qu’ils soient réutilisés. Mais les dons sont surabondants et le prix bas des vêtements récupérés n’attirent pas les consommateurs à cause des prix trés accessibles pratiqués par la grande distribution. Donc une grande partie des stocks récupérés finissent à la déchetterie. Urgania, ouvert en mars 2006, est un atelier de création de vêtements confectionnés à partir de tissus récupérés avant qu’ils ne partent à la déchetterie ou de recréation de vêtements existants avec des matériaux de récupération. Environ 200 sacs de vêtements sont récupérés tous les mois auprès de 3 associations de récupération. Urgania travaille avec une association d’insertion, Erdre et Loire Insertion. Urgania vend aussi des chapeaux, des sacs ou des objets de décoration d’autres créateurs à condition qu’ils soient faits à 100 % de matériaux récupérés. L’atelier participe à de nombreuses manifestations ou expositions tout au long de l’année.

Pour en savoir plus : www.urgania.com

Afrique du Sud : le train-clinique Phelophepa accueille les patients par centaines de milliers

En Afrique du Sud, Phelophepa, un train transformé en clinique roulante, circule entre 36 villes dans lesquelles il fait halte, depuis 1994. Il facilite des soins primaires aux populations pauvres et rurales et mène des actions de prévention des maladies : plus de 9 % de la population du pays est séropositive. 500 000 personnes ont bénéficié de soins grâce à cette initiative lancée par la compagnie ferroviaire Transet et à l’Université de Johannesburg.

En Afrique du Sud, 5,3 millions de personnes sont séropositives pour une population globale de 48,5 millions d’habitants. L’espérance de vie est de 44 ans.

L’objectif de Phelophepa est d’apporter des soins et de mener des actions de prévention dans les zones où les structures sanitaires et médicales sont rares. Phelophepa (« Santé parfaite » en langues Tswana et Sotho). Arrêts d’une semaine dans chaque ville. Lancé à l’initiative de Transnet, compagnie ferroviare sud-africaine et de l’université de Johannesburg. Composé de 16 wagons, il comporte 5 cliniques : médicale, dentaire, optométrique, psychologique et « éducative » (ateliers de sensibilisation auprès des femmes, des sangomas - guérisseurs traditionnels -, des enseignants, etc.)

Pour en savoir plus : www.mhc.org.za

Une initiative réduit la «fracture numérique»

En 1995, Rodrigo Baggio crée dans les bidonvilles du Brésil des écoles d’informatique pour donner des cours gratuits aux jeunes défavorisés. Son initiative s’est développée dans 11 pays (dont les USA). Elle agrège des soutiens de plus en plus importants et permet de former des jeunes par milliers, d’abord au Brésil, puis en Argentine, au Chili, en Colombie, au Guatemala, au Honduras, en Uruguay, en Afrique du Sud, en Angola, au Japon et aux États-Unis.

Objectif de l’initiative : donner accès à l’informatique aux jeunes les plus démunis, en ouvrant des écoles d’informatique dans des bidonvilles, des prisons, des hôpitaux psychiatriques et des centres pour non-voyants.

Rodrigo Baggio, ingénieur informaticien, fils d’un dirigeant d’IBM, a créé en 1995 le Comité pour la démocratisation de l’informatique (CDI), dédiée à « l’apartheid digital ». Collecte de vieux ordinateurs auprès des entreprises, remise en état du matériel et création d’écoles d’informatique. L’opération s’appuie sur des bénévoles recrutés localement et sur des éducateurs formés.

En 2004, 480 000 jeunes formés dans 20 villes (16 états du Brésil). 962 écoles créées au Brésil et dans dix autres pays. 1 924 jeunes défavorisés formés pour être éducateurs. 1 154 volontaires. 4 810 ordinateurs. 90 % des jeunes veulent continuer à étudier avec le CDI.

Pour en savoir plus : www.ashoka.asso.fr

Guérir par les plantes les populations rurales

Jean-Pierre Nicolas, ancien animateur socioculturel amoureux des plantes, est maintenant ethnopharmacologue… Dans les années 1980, il fait le constat que les populations reculées et pauvres des pays en voie de développement n’ont pas accès aux médicaments, souvent trop chers ou peu disponibles. Jean-Pierre Nicolas se lance alors un défi : améliorer la situation sanitaire de ces exclus grâce à la médecine traditionnelle et aux pouvoirs médicinaux des plantes. En 1992, il crée « Jardins du monde ». L’association agit essentiellement en Afrique et en Amérique latine, et de plus en plus en Asie.

Attiré par les plantes, Jean-Pierre Nicolas  fait des études : éthnologie, socio-psychologie puis doctorat d’anthropologie, spécialisé en science pharmaceutique. Dans les pays en voie de développement, la pharmacopée est immense et les savoirs traditionnels encore présents dans les esprits. La voie de sortie se trouve selon lui dans les plantes médicinales. Il faut rendre autonomes face à leurs pathologies les populations rurales pauvres. Avec le soutien de l’université de Lille et de la société française d’ethnopharmacologie dont il est le vice-président chargé des études de terrain, il fonde l’association Jardins du monde (JDM).

Pour en savoir plus : www.jardinsdumonde.org