Écrit par Matthew Little, La Grande Époque

 

Tout est dans la préparation, une préparation qui dure une année. Les costumes d’époque, une chorégraphie parfaite, des écrans géants voilà quelques ingrédients qui font du spectacle du Nouvel An chinois de la NTDTV  un délice pour les yeux.

Les danseurs de la Troupe des Arts Divins  (Divine Performing Arts), qui font la tournée avec le spectacle, sont, bien sûr, au centre de la mise en scène. Le spectacle est unique parmi les spectacles  traditionnels  chinois,  par ses efforts pour restituer l'art du passé . Les danses convoquent les 5.000 ans d’histoire de la Chine et sa multitude de traditions populaires,  du Tibet à la Mongolie en passant par  le Yunnan,  aussi bien que des danses de  Cour .

Yung Yung Tsuai, professeur à la  Martha Graham School of Contemporary Dance (École de danse contemporaine Martha Graham), est l’une des chorégraphes de la troupe ‘Divine Performing Arts’  . En tant que telle, Tsuai aide les centaines de danseurs du spectacle à se préparer pour les représentations de l'année. Cette préparation comprend des répétitions journalières qui débutent aussitôt après la fin de la tournée du spectacle précédent.

Selon Tsuai, la nature de la représentation est aussi importante que les compétences qu’elle  met en oeuvre.

"Quand l’art montre la beauté et le côté positif de la nature humaine, il peut  influencer positivement les gens dans leurs relations  avec les autres dans leur vie quotidienne," nous dit-elle.

Elle souligne que le spectacle est unique  dans sa façon de transporter  les spectateurs aux temps où les  hommes accordaient de l’importance à la chevalerie, à la loyauté et à l’honnêteté.

Tsuai nous dit aussi : "nous ne sommes pas  seulement en train de montrer aux gens la culture traditionnelle chinoise, nous éveillons la part d' eux -mêmes  qui  aspire à la beauté et  à la bonté.”

Des costumes d’époque aux couleurs vives

Tandis que les danses et les thèmes de la chorégraphie véhiculent les traditions de l’ancienne culture de la Chine, les costumes transmettent cette authenticité avec de resplendissantes couleurs. Tout comme pour les danses, la préparation des costumes est un long processus nécessitant beaucoup de soins.

Les costumes naissent avec un  projet de danse. Si la danse est d’une certaine dynastie, le costume doit correspondre à l'époque, nous dit le concepteur principal, Amy Lee.

"Quand je suis arrivée aux Etats-Unis, j’ai vu qu’il était très difficile de trouver, un tant soit peu d'expression de la culture traditionnelle chinoise. Au travers de ce spectacle, j'ai l’espoir de pouvoir préserver ma culture pour  ma fille et  la génération suivante."

Les concepteurs font référent  aux peintures,  aux fresques et aux statues d’une période  pour avoir une idée sur les robes, les coiffures, les chaussures et accessoires de l’époque. Ils font des croquis de vêtements  possibles avec  l'idée que, non seulement, les costumes doivent correspondre à l’époque, mais qu’ils doivent également permettre aux danseurs de pourvoir virevolter et sauter tout au long de 80 représentations.

Les croquis deviennent des  prototypes après être allés au  service des costumes. Un patron  est fait et un modèle est créé. S' il est approuvé, le modèle devient le premier d’une série. Si il est rejeté, on recommence le processus. 

Lee met l’accent sur les caractéristiques profondes des costumes. "Le vêtement n’est pas seulement fait pour  se couvrir le corps. Il reflète aussi les pensées d’une personne, sa culture et son respect pour les divinités."

Ecrans géants Hi-Tech pour une culture ancienne

Mais tous ces costumes dansants et éblouissants  ont besoin d'un cadre, d'un espace permettant d’interpréter leur histoire.  En ce lieu, la  fidélité au passé obtient un coup de pouce technologique du présent.

Ce coup de pouce est un mélange Hi-Tech d’art et de photo-électricité avec projections sur écran géant.

Le spectacle utilise ce mélange pour faire des écrans animés qui créent les paysages et l’architecture de l’ancienne Chine dans les salles de spectacles  du monde entier.

Jim Chu, un des experts en conception numérique de la New Tang Dynasty, a dit que tout commence sept ou huit mois avant le spectacle. Tout comme pour les costumes, le processus débute avec des recherches  dans les livres, les peintures et tout ce qui pourrait  permettre  d'éclairer l’histoire.

Tout dans les moindres détails doit être exact, dit-il. 

"Nous ne pouvons pas avoir une fenêtre de la dynastie des Ming ou une porte de la dynastie des  Qing dans un édifice de la dynastie des Tang. Certains experts dans l’assistance pourraient probablement le remarquer," dit-il pour plaisanter.

Tout comme les danses et les costumes, l’écran de fond a une raison d'être particulière plus grande, qui requiert  ce genre d' exigence dans les recherches.  Tout doit jouer ensemble pour faire revivre  le passé, la vraie nature de la Chine ancienne, au présent. Pour des époques telles que celle de la dynastie des  Tang, où la vertu et la piété étaient mises en avant dans la vie quotidienne, recréer le passé  c’est faire revivre le meilleur de la culture humaine.

En fin de compte, danseurs, costumes et écran géant travaillent ensemble pour apporter à  l’assistance  quelque chose des périodes les plus  raffinées que le monde n’ait jamais connues. Bien sûr, il y a d’autres éléments qui entrent en ligne de compte. Des accessoires tels que des lotus géants sur lesquels s’assoient les Bouddhas, les étendards  et les épées doivent aussi être fabriqués.

L’Orchestre de la troupe de la ‘Divine Performing Arts’ met également un an à se préparer. Mais cela est une autre histoire...