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Leadscape, une nouvelle réponse à l’échec scolaire

Écrit par Fréderique Privat, La Grande Époque - Guadeloupe, avec l’Agence d’Informations Reporters d’Espoir
06.12.2007
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  • Des étudiants dans la classe(STF: JOEL SAGET / ImageForum)

Les États Unis, qui eux aussi, font face à une multiplicité d’ethnies et de cultures, ont mis en place depuis la rentrée 2007, un système d’aide avec la spécificité de prendre en compte leur origine ethnoculturelle.

DES COURS DISPENSES EN LANGUE MATERNELLE

En effet, le pays connaît depuis longtemps un fort échec scolaire des minorités notamment hispaniques et afro-américaines. Bien que des mesures aient été prises, telles que dispenser certains cours dans la langue maternelle pour les hispano-américains, ces méthodes ont vite montré leurs limites, retardant par exemple, la maîtrise de la langue dominante, à savoir l’anglais, et  freinant l’intégration sociale des élèves.

La nouvelle mesure a été nommée Leadscape, et c’est  un logiciel d’aide destiné aux chefs d’établissement et aux enseignants.

AUCUN ÉLÈVE À LA TRAÎNE

Elizabeth Kozleski, directrice du National Institute for Urban School Improvement,  est l’initiatrice du programme Leadscape, en accord avec la politique gouvernementale présentée par Georges Bush en 2001 : « No child left behind ». Dans cette optique, le ministère de l’Éducation américain a doté le programme d’une enveloppe financière de 1,45 million de dollars.  

Leadscape propose un système de cartes indiquant à l’échelle de l’État, du district ou de l’école, la répartition dans les classes des élèves selon leur niveau, leur ethnie, la langue qu’ils parlent. Ces informations, une fois mises en perspective avec d’autres données comme la taille de la classe, les ressources dont dispose l’école ou encore les qualifications des professeurs, permettent de constater certaines disparités, et donc d’agir. Lorsque ces faits sont observés, les responsables d’établissement envoient au professeur des liens vers des modules d’apprentissage dédiés ou encore des articles spécialisés. Les proviseurs peuvent également être mis en communication avec des responsables académiques et partager leur expérience avec d’autres directeurs d’écoles.

PROACTIVITÉ DU CORPS ENSEIGNANT

Leadscape permet aussi au corps enseignant d’être proactif et d’apprendre à travailler avec des élèves de culture et de langue différentes. Dès lors, toutes les informations concernant les meilleures pratiques à acquérir et pour améliorer les connaissances des enseignants peuvent être à portée de main. Ce système passe essentiellement par la participation des chefs d’établissements qui actualiseront les données, grâce aux apports issus de l’application du programme.

Pour le moment, une trentaine de directeurs d’écoles (5 districts de Caroline du Nord, Arizona, Floride, Wisconsin et Tennessee) a accepté de participer à la période de test, qui s’étale sur deux ans, à partir de la rentrée 2007. Leur contribution consistera à mettre à l’épreuve les différentes applications proposées par le logiciel, mais également de développer du contenu. A ce jour, neuf modules ont déjà été intégrés, notamment pour aider les élèves à s’améliorer en littérature, mathématiques et sciences. Trois cents directeurs d’écoles s’ajouteront à la liste des participants à Leadscape l’année suivante. A partir de 2010, les 15 000 écoles du pays devraient être intégrées au système.

Et qui sait ? Si une éventuelle collaboration franco-américaine se mettait en place sur la question éducative, peut-être Leadscape contribuerait-t-il à harmoniser les résultats de nos élèves, ceci toutes origines confondues ?  

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