«Pleins phares» à la Cité de l’Automobile de Mulhouse

Écrit par Henri Durrenbach
08.12.2007

  • La Toyota 2000 GT(攝影: / 大紀元)

 

Le musée national de l’Automobile de Mulhouse-Collection Schlumpf, devenu Cité de l’Automobile, Musée national-Collection Schlumpf abrite depuis le 20 septembre dernier et jusqu’au 31 janvier 2008 une extraordinaire – et parfois stupéfiante – exposition, intitulée « Pleins phares », où les 28 artistes de divers pays invités à y participer démontrent l’aptitude de l’automobile à servir de support à tous types d’expression culturelle, du rêve le plus poétique ou nostalgique... ou farfelu ! à la manifestation passionnelle la plus débridée et folle, éventuellement violente. Tous moyens ou procédés sont représentés et mis en oeuvre : peintures ou dessins en noir et blanc ou couleur, photographies, réalisations tridimensionnelles, films, etc.

S’y trouve logiquement associée, pour ses 70 années d’existence une autre exposition, porteuse elle aussi de mémoire et de rêve, consacrée à la saga de la firme Toyota, partie d’une petite entreprise textile et ayant longtemps cherché son style industriel et ses cibles commerciales avant de devenir un des leaders internationaux les plus réputés de notre époque... et l’un des mieux installés actuellement en Europe par le biais de Toyota Motor Europe (TME) ; « Pleins phares » bénéficie d’ailleurs de son soutien financier. Il est à remarquer – et il n’y a pas été manqué – que tout comme Toyota, le musée édifié par les frères Schlumpf plonge ses racines originelles dans l’industrie textile.

L’EXPOSITION « PLEINS PHARES »

Il n’est guère question de citer tous les artistes non plus que leurs oeuvres, dont le répertoire illustré est rassemblé dans un fort et luxueux catalogue en papier couché d’une centaine de pages de grand format...

Mais nous mentionnons ceux d’entre eux qui nous paraissent mûs par le souci de la préservation de l’environnement et de l’appel aux énergies renouvelables, même si leurs modèles sont plus des « vues d’artistes », précisément, que des prototypes ou « concept-cars » ayant un véritable avenir industriel.

Dans cet ordre d’idées, nous avons retenu les projets :

  • d’Alain Bublex, un Lyonnais né en 1961, qui reprenant des études aérodynamiques des années 30 a créé un prototype hybride et utopique de véhicule type avion sans ailes, en modifiant une Fiat 126 de telle sorte à ce qu’elle soit propulsée par des hélices à l’arrière, d’où son nom d’Aerofiat... !
  • de Cosmin Gradinaru, un Roumain né à Bucarest en 1974, auteur d’un reportage à Bratislava (Slovaquie) où existe une activité locale de récupération de vieilles carcasses d’automobiles,  transportées par attelages... hippomobiles ! la misère avec le sourire...
  • de Panamarenko, né et vivant à Anvers en 1940. Auteur d’un premier projet en 1967, la Prova Car, il présente maintenant une « ThermoPhotoVoltaic Energy Convector » 2001, possédant l’aspect aérodynamique d’une voiture de course et, dans son coffre, des panneaux solaires activés par la lumière fournie par des lampes à gaz et alimentant un moteur électrique. Moins cher que les piles à combustible consommant un hydrogène particulièrement purifié ? (dont l’obtention n’est guère possible sans émissions occasionnelles de CO2 dans le cadre des divers processus qu’elle nécessite). Mais la machine, construite avec des matériaux de fortune n’est là que pour faire rêver, peut-être aussi réfléchir...

PLEINS PHARES... SUR LE MUSÉE !

La Cité de l’Automobile, musée national-Collection Schlumf, réunissant la plus riche et vaste collection du monde de véhicules de conception européenne bénéficie du statut musée de France. Elle est musée national en raison du classement au titre des Monuments historiques de sa collection, comportant plus de 120 des véhicules conçus par Ettore Bugatti, un des plus grands novateurs de tous les temps dans ce secteur à la fois industriel et culturel, sans compter tout le reste du patrimoine conservé sur place. En fait, elle est d’importance et de portée mondiales.

Elle est gérée par une association de gestion, présidée par Michel Samuel-Weis, maire adjoint à la Culture sous le contrôle de l’association propriétaire, dont le président, Charles Wilhelm est aussi celui du Conseil général du Haut-Rhin ; la gestion courante du musée a été confiée à Culturespaces, avec pour président Bruno Monnier.

Le Conservateur en chef est Richard Keller, et Emmanuel Bacquet, le directeur de la Cité de l’Automobile.

Relations presse : agence Heymann-Renoult Associés (tél : 01 44 61 76 76). Service de presse du musée : Christine Boudjatat (tél : 03 89 33 23 21)