Le chef exécutif de Hong Kong «optimiste» quant aux réformes démocratiques

Écrit par Ben Hurley, La Grande Epoque, Taiwan
10.02.2007

 

 

 

 

 

 

A l’approche des élections de mars, le chef exécutif de Hong Kong,

Donald Tsang, se dit «optimiste» quant à la possibilité d’une

démocratie totale dans les territoires qu’il administre, qu’il anticipe

pour son second mandat.

  • Le chef exécutif de Hong Kong, Donald Tsang.(Staff: MIKE CLARKE / 2007 AFP)

 

 

« Ce serait déjà trop tard si cela arrive vers la fin de mon mandat [en 2012],» a-t-il dit au South China Morning Post dans un interview publié le 25 janvier.«J’espère vraiment que dès que le nouveau mandat commencera, nous pourrons amorcer ce que nous voulons faire»

M. Tsang émet cependant un certain scepticisme quand à l’implémentation de la démocracie dans toute l’Asie :  « [L’idée que] qu’un gouvernement non élu au suffrage universel ne peut rien faire et qu’un suffrage universel rend tout réalisable n’est pas vraie. En Asie, le suffrage universel ne semble pas permettre de créer des gouvernements stables, mis à part au Japon »

 

Sans vraies élections, pas de vraie démocratie

 

Le chef de l’exécutif hong-kongais n’est pas élu au suffrage universel, bien que Hong Kong, après 156 ans de gouvernat britannique, ait été rendue à la Chine en 1997 contre la promesse d’un processus démocratique.

Les membres du conseil législatif de Hong Kong sont choisis par un mélange de vote populaire et de vote de grands électeurs – le chef de l’exécutif est actuellement directement choisi par un comité essentiellement constitué de personnalités pro-Pékin. Cet état de fait garanti la re-élection de Tsang en mars.

Malgré sa défaite annoncée, le parti démocratique de Hong Kong a fait entrer en lice Alan Leong.

D’après le fondateur du parti démocratique Martin Lee, Leong participe simplement pour montrer à quel point le système actuel est inapproprié.

«  Nous savons parfaitement bien que nous allons perdre, mais cela montrera à quel point ce petit cercle électoral est inapproprié »  a déclaré Martin Lee à la presse. « Nous soutenons Alan Leong, pas pour gagner, mais pous nous battre fièrement »

 

La Chine détermine le vainqueur, pas les électeurs de Hong Kong

Chan Kinman, professeur de sociologie à l’Université chinoise de Hong Kong, a déclaré à Radio Taiwan International (RTI) que le souhait d’élections générales est peut-être le souhait personnel de Donald Tsang, mais qui ne pourrait arriver sans une longue période de discussions et de débats

« Ce n’est pas quelque chose que la région d’administration spéciale de Hong Kong peut décider seule, il est certain que cela doit passer par la Chine et recevoir l’accord de Pékin ».

M. Chan croit que la discussion sur des élections générales a probablement pour origine le désir par Donald Tsang de recueillir un vote populaire.

« Tout le monde sait que Donald Tsang va gagner, mais ce qui l’inquiète le plus est de gagner contre Alan Leong sans avoir eu de soutien populaire »

« Si il gagne sans cela, ses cinq prochaines années vont être difficiles, donc il veut vraiment écraser ses opposants dans les urnes. C’est seulement à cette condition qu’il pourra dire avoir remporté un succès »

La question de la démocratisation de Hong Kong est devenue saillante durant les dernières années. En 2003, un million de personnes ont défilé dans les rues pour protester contre une loi « anti-subversion » qui aurait accru les pouvoirs de Pékin. L’année suivante, 200 000 personnes ont encore défilé pour demander plus de démocratie