Essai sur le sulfate de cellulose comme microbicide interrompu

Écrit par OMS
14.02.2007

Un essai de phase III sur le sulfate de cellulose, un microbicide* candidat, utilisé pour prévenir la transmission du VIH chez les femmes a été interrompu prématurément à cause du nombre plus élevé d’infections à VIH recensées dans le groupe utilisant ce produit que dans le groupe placebo.

L’étude, parrainée par CONRAD, était menée au Bénin, en Inde, en Afrique du Sud et en Ouganda. Une deuxième étude sur le même produit parrainée par Family Health International, menée au Nigéria, a également été interrompue par suite des préoccupations relatives à l’innocuité suscitées par le premier essai. Il s’agit là d’un revers inattendu et décevant s’agissant de la recherche d’un microbicide sûr et efficace que les femmes puissent utiliser pour se protéger contre l’infection à VIH. Le sulfate de cellulose était l’un des quatre composés évalués dans des

études d’efficacité à grande échelle menées chez des femmes présentant

un risque élevé d’infection à VIH.

  • ruban rouge(攝影: / 大紀元)

 

 

Il existe actuellement trois autres études de phase III sur des microbicides. L’étude Carraguard (parrainée par le Population Council et menée dans trois sites d’Afrique du Sud) est presque achevée et ses résultats sont attendus d’ici la fin 2007. Un autre produit, le PRO 2000, est testé dans le cadre d’une étude menée dans cinq sites d’Afrique du Sud, de Tanzanie et d’Ouganda (résultats attendus en 2009), ainsi que dans une deuxième étude menée dans sept sites situés au Malawi, en Afrique du Sud, en Zambie et au Zimbabwe (résultats attendus en 2008). Dans cette deuxième étude, un autre composé, le BufferGel (un renforçateur des défenses vaginales) est testé. Tous les autres composés mentionnés sont des produits qui bloquent l’infection à VIH – connus sous le nom d’inhibiteurs de l’entrée du VIH – et ont un mécanisme d’action supposé analogue.

Les données de ces essais cliniques sont indispensables pour les chercheurs et les scientifiques qui mettent au point les microbicides candidats nouveaux et futurs. Il est important de pouvoir comprendre pourquoi le sulfate de cellulose a été associé à un risque plus élevé d’infection à VIH que le placebo. A l’heure actuelle, il n’y a pas d’explication à ce taux plus élevé de transmission du VIH. Il est urgent de poursuivre les recherches pour trouver un moyen qui soit sous le contrôle des femmes et leur permette de prévenir l’infection à VIH. Malgré l’efficacité et la disponibilité des préservatifs, l’épidémie d’infection à VIH continue à se propager et la recherche d’un microbicide sûr et efficace constitue un élément essentiel de l’effort visant à porter un coup d’arrêt à cette propagation.

Visitez le site de l'OMS ICI