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Premier salon du cinéma à Paris: un succès qui dépasse les pronostics !

Écrit par Frédéric Eger, La Grande Époque
14.02.2007
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C’est Benoît Magimel qui le dit : « Le Salon du Cinéma, c’est comme

Cannes ! ». Il aura suffit que des photographes d’agences de presse

photographient en rafale Patrick Rotman, Florent Siri et Benoit Magimel

pour que les uns et les autres aient le sentiment d’être à Cannes.

  • Michael Youn(攝影: / 大紀元)

 

 

Malgré tout, moyennant 23 euros de ticket d’entrée, du vendredi 12 au dimanche 14 janvier, Parisiens, provinciaux et certains Londoniens auront pu se faire prendre en photo, poser des questions lors de rencontres avec certaines de leurs célébrités préférées venues pour l’occasion :

L’acteur Michael Youn (Héros (2007) (en post-production), Incontrôlable (2006), Iznogoud (2005), L’un reste, l’autre part (2005), Le Carton (2004), Le Tour du Monde en 80 Jours (2004), Les Clefs de bagnole (2003), Chouchou (2003), La Beuze (2003), La Malédiction de la mamie (2000)) ;

l’acteur directeur producteur Alain Chabat (RRRrrrr!!! (2004), Authentiques (2000), Bricol’ Girls (1999) (V), Didier (1997), Asterix & Obelix : Mission Cleopatre (2002), Prête-moi ta main (2006)) ; l’acteur réalisateur Guillaume Canet (comme réalisateur Ne le dis à personne (2006), Mon Idole (2002), J’peux pas dormir (2000) Scénarios sur la drogue : Avalanche (2000), Je taim (1998), Sans regrets (1996)) ; l’acteur Benoît Magimel (Truands (2007), Les Chevaliers du Ciel (2005), Selon Charlie (2006), La Haine (1995) ; le directeur Michel Hazavinicius (OSS 117 : Le Caire Nid d’Espions (2006), Mes Amis (1999), La Classe Américaine (1993).

« Aussi surprenant que cela puisse paraître, il n’a jamais existé à ce jour de Salon de Cinéma, alors que les Salons existent dans tous les domaines, de l’auto au chocolat en passant par l’andouillette ou la salle de bain », fustigent les trois co-fondateurs Moïse Kissous, Gad Abitbol et Jonathan Bryant.

Après une enquête par CRMMETRIX prise très au sérieux par le trio d’anciens de Publicis auprès de 800 personnes en juillet 2006, le Salon du Cinéma correspond à une attente du public : 87 % trouvent que c’est une bonne idée ; 90 % sont intéressés par le fait d’assister à un tournage de film, 85 % par la découverte de la fabrication d’un film d’animation ; 78 % par des ateliers ludiques et interactifs sur le cinéma ; ils sont également plus de 70 % à être intéressés par la rencontre de réalisateurs, d’acteurs ou de producteurs, par des démonstrations de cascades ; enfin 48 % se sont déclarés prêts à recommander le Salon du Cinéma à leurs proches.

« Le Salon du Cinéma doit être le Salon du Cinéma de chacun d’entre nous, […] et parce que la fête n’est jamais plus belle que lorsqu’elle s’ouvre à tous, nous avons souhaité y inviter en tant que premier pays étranger le Maroc, terre des tournages français, qui partage avec la France quelques uns de ses talents d’origine marocaine les plus populaires », scande le dossier de presse de Jour J, l’une des sociétés co-organisatrice de l’événement.

Et dans le Hall 6 de la porte de Versailles, non seulement les cinquante mille visiteurs attendus pour ces trois journées étaient au rendez-vous, mais la sécurité autant que les organisateurs ont été dépassés par le succès du salon aux allures de festival.

« Je vous prie de nous excuser pour l’accueil que vous venez de recevoir à l’entrée : cet événement a dépassé nos pronostics », s’excuse Moïse Kissous auprès d’une célébrité qui souhaitait rejoindre le carré VIP.

Dans la salle, les visiteurs anonymes ont pu, pour cette première internationale, prendre un premier contact avec le Septième Art sous plusieurs formes : la présence d’institutionnels et autres organisations professionnelles telles que la Fédération des Industries du Cinéma, de l’Audiovisuel et du Multimédia (FICAM), Film France, l’Association des Réalisateurs et Producteurs (ARP), SRF, UCMF, l’Union Guilde des Scénaristes (UGS), le Ministère de l’éducation nationale...) avec le soutien du CNC.

Et le premier temps fort qui a scandé le salon a été la soirée d’inauguration sous le Haut Patronage du ministre de la Culture et de la Communication, Renaud Donnedieu De Vabres qui, pour l’occasion, a posé aux bras de Sara Forestier et, aux côtés de son homologue marocain Mohammed Nabil Benabdallah, ministre de la Communication.

Un peu de glamour ne fait pas de mal, surtout que la jeune Sara Forestier n’en est plus à sa première cérémonie officielle ; elle que l’on a vu dans dans Hell (2006) de Bruno Chiche ou le Courage d’Aimer de Claude Lellouche (2005)

Et lors de la soirée à laquelle seuls pouvaient entrer des VIP invités sur carton personnalisé, l’orchestre de la Garde Républicaine a joué des extraits de musiques de films grâce au partenariat appuyé du CNC et du Maroc, mais aussi des exposants et partenaires tels que Film France, Le Film français, Mediavision, Metrobus, Mairie de Paris, Forum des Images.

Les Rendez-vous du Cinéma Français à Paris, organisés par Unifrance, rassemblent au cours de ce même week-end distributeurs, acheteurs de télévision, journalistes d’Europe et d’Amérique latine. Unifrance les accueille à la soirée d’inauguration du Salon du Cinéma.

Au moment le plus fort de l’événement, des prix ont été attribués par le Public du Salon le samedi : le Salon du Cinéma, par le vote de ses visiteurs, a décerné les Prix du Public, de l’acteur et de l’actrice préférés des Français, en collaboration avec Allo Ciné et CRMMetrix.

Le Grand Forum accueillait toutes les heures des conférenciers qui n’étaient autres que des réalisateurs, des scénaristes ou des producteurs pour parler de leur métier ou présenter leur nouveau film.

Et parmi ceux-ci, entre un cours magistral de la scénariste-réalisatrice Danielle Thompson et une brochette de réalisateurs tels que Guillaume Canet à qui s’adressait la majorité des questions, Eric Lartigau (Prête-moi ta main) ou Michel Hazavinicius (OSS 117), trois événements ont marqué le salon plus que d’autres : la venue du trio Florent-Emilio Siri, Benoit Magimel et Patrick Rotman qui ont travaillé pendant cinq ans sur L’ennemi intime, dont l’ambition affichée était pour Florent Siri de faire un Il faut sauver le soldat Ryan sur la Guerre d’Algérie (sortie prévue en septembre) ; la venue de Michael Youn accompagné de Bruno Merle et Cyriac Auriol respectivement, réalisateur et production de Héros qui est encore en post-production ; et, la venue d’Alain Chabat ou Chris Wedge, réalisateur de Robots et Ice Age 2 qui ont partagé leur expérience et leur savoir-faire avec le public dont les membres, ici ou là, glissait un CD ou DVD de démo ou une carte de visite pour donner un petit coup de pouce à la chance.

Au final, près d’une soixantaine d’exposants ont permis au grand public d’avoir une meilleure idée de la réalité qui se cache derrière le grand écran avec la présence notamment des écoles de cinéma (FEMIS, ISART, CIFAP, CIFACOM, 3IS, ESRA, CLCF, Eicar…) ; des industries techniques (Titra Film, Def2Shoot…) ; des  distributeurs de films/diffuseurs/chaînes de télévision (Arte, SND, TV5 Monde) ; institutions et organisations professionnelles (CNC, ANPE Spectacles, Mairie de Paris, Ficam, Film France, Forum des Images, Bibliothèque du Cinéma, UniFrance…) ; des éditeurs de livres, de logiciels, de jeux vidéo, de disques (France Loisirs, Larousse, Armand Colin, Nouveau Monde, Eyrolles, etc.

Avec des « anges gardiens » tels que Patrick et Guyla Braoudé, François Hurard, Michel Gomez, Anne Seibel ou Patrick Malakian, et, des partenaires officiels tels que la SNCF, HP (partenaire technologique), Audi (transporteur officiel) ou Virgin, ce salon ne pouvait être qu’une réussite.

Dans tous les cas, pour des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, tels que certains exposants ont pu me le glisser à l’oreille, le salon apparaissait plus, à de nombreux égards, comme un parc d’attraction qu’un lieu de développement et de rencontres d’affaires.

Tel est le défi qui s’ouvre à la prochaine édition du salon : dépasser le stade du gadget pour en faire un produit utile et productif pour les professionnels et éducatif pour le public. Mais sur les fondements d’un tel premier succès, on gage que les organisateurs n’auront que peu de difficultés pour améliorer l’intérieur de la coquille. Longue vie au Salon Français du Cinéma, longue vie au Septième Art !

 

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