Nouvelle direction du trafic de la recherche

Écrit par CORDIS Nouvelles
24.02.2007

Projet entre l'Europe et le Canada 

 

Janet Panford vient d'être nommée directrice du projet ERA-CAN, mais

parle déjà avec enthousiasme et confiance des exploits que peut

accomplir l'initiative, dont l'objectif est de renforcer la

collaboration entre les scientifiques du Canada et d'Europe.

 

Le projet ERA-CAN est financé par la Commission au titre du sixième

programme-cadre (6e PC) ainsi que par huit organisations canadiennes.

Son objectif est de sensibiliser la population aux opportunités de

collaboration entre les communautés de recherche du Canada et d'Europe

par l'utilisation d'outils électroniques mais aussi par des

manifestations.

  • Dr Janet Panford, du Canada(攝影: Harry Turner / 大紀元)

 

Dr Panford considère que son travail repose sur la direction du trafic, elle mettra en contact des scientifiques des deux régions par le biais d'une lettre d'information (newsletter) électronique et d'une base de données ainsi que par des ateliers, des séminaires, des sessions d'information et des manifestations de mise en réseau.

«Il fallait que je vienne et que j'obtienne les réponses exactes», a déclaré Dr Panford à CORDIS Nouvelles lors de son passage à Bruxelles le 9 février dernier. Elle a été «bombardée de questions» concernant la collaboration de la communauté de la recherche au Canada. «Je vais rapporter les informations et également dévoiler aux Européens le potentiel qui existe au Canada.»

Pour l'instant, ERA-CAN est un one-woman show, mais il est prévu que Dr Panford obtienne un assistant. «Tout s'apprend» sur ERA-CAN, et cela sous-entend plus de travail pour sa directrice. L'initiative dispose d'environ deux ans pour prouver sa valeur et, si l'évaluation est positive, des options pour un financement à plus long terme seront examinées, affirme Patricia Ockwell, conseillère en sciences et technologie du Canada à Bruxelles.

Lors du dernier dénombrement, le Canada a recensé 83 équipes de recherche impliquées dans 73 projets au titre du 6e PC. Or ce nombre pourrait être supérieur étant donné que les chercheurs canadiens ne sont pas obligés d'informer les autorités canadiennes de leur implication. La participation du Canada dans les projets des technologies de l'information et de la communication (TIC) a été la plus importante, dépassant les vingt projets.

«Nous avons de la marge pour tirer profit des opportunités qui se présentent à nous. La participation a été régulière», déclare Melle Ockwell.

Alors que le 7e PC se prépare, Dr Panford affirme que son objectif personnel est de doubler la participation du Canada. «Le succès se mesure en terme de sensibilisation accrue et cela devrait se traduire par une participation accrue au 7e PC et à d'autres programmes», affirme-t-elle.

La participation accrue dans les programmes-cadres ne constitue pas l'unique indicateur de succès. Actuellement, il existe de nombreux partenariats à petite échelle en place. «J'ambitionne de voir ces partenariats croître, de voir des groupements ayant une interconnexion», déclare Dr Panford.

Étant donné l'emplacement du Canada, à côté des États-Unis et séparé de l'Europe par l'océan Atlantique, on pourrait s'attendre à un intérêt limité pour la collaboration avec l'Europe. Les États-Unis sont le principal partenaire du Canada, mais en termes de recherche, la coopération avec l'Europe est quasiment aussi élevée qu'avec celle des États-Unis.

D'un point de vue historique, le Canada a une relation solide avec l'Europe et partage de nombreux défis auxquels l'Europe doit aujourd'hui faire face, tel que le vieillissement de la population. Alors que certains Européens considèrent l'emplacement du Canada comme une entrave à la collaboration, les Canadiens sont, eux, habitués aux longues distances. Il est parfois plus rapide de voyager vers l'Europe que d'une ville canadienne à une autre. Autrement dit, «la distance était une excuse dans le passé, mais elle n'est désormais plus valable,» selon la directrice d'ERA-CAN.

La géographie du Canada prouve que ses scientifiques sont très compétents dans la collaboration à partir de divers emplacements, souvent de façon virtuelle. «Les Canadiens sont habitués à gérer leur travail malgré la distance,» déclare Dr Panford.