Les jumelles au Maroc, identité nord-africaine

Écrit par Adélaïde et Caroline Poussier - Collaboration spéciale
26.02.2007

  • ombre de chameau sur dune desertique(攝影: / 大紀元)

Venant du Caire, Casablanca nous est apparue paisible, sans klaxon, sans pollution, où l’air est respirable et où il est bon de flâner dans les rues.

 

Après l'Epypte

Venant d’ailleurs, l’impression aurait peut-être été différente. Il nous a fallu être au Maroc pour essayer de comprendre ce que nous       avions vécu intensément ces quinze derniers jours en Egypte ; sentiments partagés entre rejet de ce l’on voyait et déception de ne pas avoir vu ce que l’on attendait.

 

Dans l’avion, en quittant le Caire, nous nous sommes promises d’y

retourner. Le prétexte : visiter les pyramides demeurant mystérieuses à

nos yeux. La vraie raison : revoir l’Egypte, autrement. Difficile en si

peu de temps, et pour une première visite, d’assimiler cette vie «

démesurée », de vouloir comprendre une société qui peine à se sortir de

sa condition de pays en développement.

Habituées depuis le début du voyage aux questions sur notre gémellité,

nous cherchions dans les rencontres un échange humain oubliant

cependant que les gens que nous croisions voyaient en nous deux

touristes venues découvrir les merveilles de l’Egypte antique. Sûrement

en attendions-nous trop ? A bien y penser, l’Egypte nous aura apporté

plus que ce que nous espérions. Elle nous aura rappelé une règle d’or

du voyageur : l’humilité.

 

Maroc, terre des contrastes

Nous y voilà, à la dernière étape d’un voyage commencé il y a trois mois. Depuis, les destinations, les villes, les cultures et les rencontres de jumeaux se sont succédées. Nous avons traversé la Russie d’ouest en est à bord du Transsibérien. Nous avons découvert la Chine, la Turquie, l’Egypte et aujourd’hui le Maroc ; contrée aux paysages variés (plaines fertiles et palmeraies, forêts et steppes, cimes enneigées et déserts brûlés), aux mœurs marquées par les cultures berbère et arabe, au mode de vie encore pittoresque.

Casa pour les intimes

Nous avons atterri à Casablanca ; ville dite la plus grande du Maghreb et la quatrième d’Afrique, siège des grandes banques, des sociétés nationales et internationales s’affichant comme la capitale économique du pays. Et si Casa prend des airs d’agglomérations occidentales, elle n’a rien perdu de son conservatisme. Sa modernité contraste avec la persistance des traditions. Pourtant, rien de très touristique à Casa. Un imposant port bordant le littoral Atlantique, une grande mosquée, des avenues bordées de palmiers, d’incontournables maisons blanches. Le voyageur en quête de dépaysement s’échappera donc vite de la ville pour suivre la route du Sud, direction le Sahara et ses oasis.

Aux portes du désert

Marrakech-Ouarzazate-Zagora-Mhamid. C’est le chemin que nous avons parcouru pour rencontrer nos jumeaux… dromadaires : Lafhal et Ladekham. Inséparables et tous deux nomades, ils connaissent le désert sur le bout de leurs sabots. Ils nous auront conduit à travers dunes, jusqu’au campement des Mille et une nuits, pour vivre l’expérience du bivouac sous tente berbère, au milieu du Sahara. Au coin du feu, nous avons préparé la tajine et partagé nos histoires avec le guide Mustafa et le chamelier Ali. Ainsi se termine Jumelles sans frontières, une formidable aventure qui nous aura réunies dans le but d’en apprendre plus sur nos semblables et sur le monde.

Dernière surprise du voyage : nos parents nous rejoignent  à Marrakech le temps des vacances. Encore une semaine à profiter de la chaleur marocaine avant de retrouver notre chère métropole.

 

 

Tout le parcours des jumelles ICI