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La famille du Groupe Show

Écrit par Fannie Bellefeuille, La Grande Époque - Montréal
03.02.2007
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Même si certaines de leurs perruques sont vieilles de dix-sept ans, le

Groupe Show n’a pas une seule ride. Fermement implanté dans la

communauté locale aussi bien que dans le sous-sol de l’église Immaculée

Conception, la troupe native de Sherbrooke a vite fait d’impressionner.

Plus de 50 membres, tous bénévoles, font partie de ce groupe qui offre

à son public (50 % corporatif, 50 % festivals) une revue musicale de

haut calibre.

  • Quatre danseurs avec costumes spéciaux(攝影: / 大紀元)

C’est suite à une première rencontre, à Boucherville, que j’ai voulu explorer plus en profondeur l’univers du Groupe Show. L’invitation lancée, c’est par un soir de janvier que j’atterris à Sherbrooke, pour la première fois de ma vie, avouerai-je, honteuse!

Dans le sous-sol de cette église où le groupe répète depuis toujours, c’est le chaos total: des musiciens sur scène répètent les derniers arrangements, des danseurs tentent de mémoriser les pas récemment appris dans un coin, les solistes chantent dans un local et les choristes dans un autre! Tous répètent en même temps durant la première heure pour pouvoir, lors de la dernière partie de la répétition, tout mettre ensemble. On espère ainsi donner vie, ce soir, à une partie d’un des nombreux tableaux qui seront présentés lors du nouveau spectacle de la troupe en novembre 2007.

Le Groupe Show découle d’une ancienne chorale de sous-sol d’église, les 4-Temps, d’où l’emplacement actuel de la troupe. Mais nous sommes rendus bien loin du groupe de chanteurs sévères aux livrets noirs! Paillettes et perruques roses, soigneusement entretenues par un sympathique coiffeur membre de la troupe, sont plutôt légion dans ce lieu de culte.

Ici, on fonctionne sur un cycle de trois ans. Éric Lemay, membre du groupe et directeur du marketing, nous explique le modus operandi de la troupe: «…il y a une année où on se produit devant notre monde» avec le nouveau spectacle pour pouvoir renflouer les coffres de l’organisme sans but lucratif (OSBL), «et ainsi vendre notre show à prix plus abordable». Les deux années suivantes, le butin accumulé est utilisé pour faire rouler l’OSBL. «On vend notre spectacle [à des compagnies privées] pour assumer au moins toutes les dépenses, [car] il ne faut pas en plus que les gens aient à dépenser pour aller faire leur trip

Tous les gens présents ce soir le sont par choix. Et c’est en jasant avec les membres du groupe que l’on saisit l’ampleur de leur engagement. «Ma mère faisait partie du Groupe Show, mon mari en fait partie et, maintenant, mes deux filles aussi», nous dit Lucie Gagnon. «C’est ma drogue! Ça fait 25 ans que je fais partie de ça et ça met du piquant dans nos vies. Ça nous fait sortir de notre quotidien.» Et que fait Lucie de ses journées? «Assistante dentaire». Ici, personne n’est un artiste professionnel; professeur, ingénieur ou psychologue se mettent ensemble pour former une solide équipe artistique.

Ce soir, une recrue entonne Billie de Julie Masse sous l’œil bienveillant des chanteuses et chanteurs plus expérimentés. On peut sentir sa nervosité sous une voix puissante, mais les aînés du groupe ont tôt fait de la rassurer. Comme tant d’autres avant elle, elle incarne la jeunesse, la relève du Groupe Show. «La troupe vieillit», nous dit Lemay. «Notre principal défi présentement, c’est le recrutement de jeunes, principalement de jeunes hommes.» Ils planifient donc de s’associer à des écoles de chant locales et profiter de leur passage à la Salle Maurice O’Bready du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke, en novembre 2007, pour recruter de nouveaux talents.

Et pourquoi les gens restent au sein de ce groupe? «Parce que ça devient presque une famille», nous confie Yan Quirion, assistant metteur en scène et membre depuis huit ans. C’est une opinion partagée par la totalité des membres rencontrés lors de cette soirée en sol sherbrookois. En les voyant travailler ensemble, on comprend bien cette dernière affirmation.

En quittant, on ne peut s’empêcher d’envier cette camaraderie bon enfant qui a régné dans la salle toute la soirée.

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.