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Quand le mercure s’attaque au cerveau des enfants

Écrit par http://www.cniid.org/
05.02.2007
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Health & Environment Alliance (HEAL) et Health Care Without Harm (HCWH), en partenariat avec le Centre National de l’Information Indépendante sur les Déchets (CNIID), publient  les résultats d’une étude à petite échelle effectuée dans 21 pays, qui démontre que 95 % des plus de 250 femmes testées en âge de procréer présentent des niveaux détectables de mercure dans leur organisme. Fondée sur l'analyse des cheveux des volontaires, cette constatation est inquiétante car plusieurs rapports scientifiques ont démontré qu’une exposition à de faibles niveaux de mercure lors d'une grossesse pouvait provoquer des dommages cérébraux chez les enfants (1). 

  • bouteilles de mercure(攝影: / 大紀元)

 

Dans le rapport Mettons fin à l'attaque chimique du cerveau : pourquoi il faut arrêter la contamination mondiale au mercure, lancé aujourd’hui à Bruxelles, le pédiatre néerlandais Gavin ten Tusscher (2) confirme que « depuis longtemps, le mercure est reconnu comme une source majeure de toxicité chez l’enfant, entraînant un fonctionnement cognitif réduit, y compris un niveau de QI plus faible. Si de faibles niveaux de mercure ne sont pas reconnus pour provoquer un empoisonnement aigu ou des problèmes de santé chez l’adulte, on constate maintenant que même de faibles niveaux d’exposition peuvent infliger des dommages au cerveau en développement du fœtus et du jeune enfant ».

La campagne « Gardons la santé, arrêtons le mercure » de HEAL et HCWH, à l’origine de cette étude et du rapport, vise à lancer l'alerte sur une potentielle « attaque chimique du cerveau » dans l’Union européenne et partout dans le monde, due à la pollution environnementale au mercure. HCWH et HEAL appellent l’UE à jouer un rôle moteur dans les efforts à mener pour contrôler cette pollution environnementale et à soutenir une interdiction mondiale du mercure (3) dans le cadre des discussions prévues lors de la prochaine réunion du Conseil d’administration du PNUE, du 5 au 9 février 2007 à Nairobi.

Les trois organisations demandent aux institutions européennes de travailler immédiatement à l’élimination du mercure, surtout dans les dispositifs médicaux : « Nous souhaitons voir l’Union européenne adopter une interdiction du mercure dans les dispositifs de mesure, y compris ceux utilisés dans le secteur de la santé, tels les dispositifs liés á la pression artérielle. En milieu hospitalier, des dérogations ne devraient être accordées qu’en l’absence d’alternatives présentant un degré équivalent de précision et de fiabilité », explique Wiebke Winkler de la campagne « D’abord ne pas nuire » du CNIID, membre de la coalition internationale de HCWH.

Une analyse approfondie des résultats des prélèvements montre que les femmes qui mangent régulièrement différents poissons tendent à présenter des niveaux supérieurs de mercure dans leurs cheveux. L’étude présente néanmoins des limitations en raison de sa taille et du fait que la participation était uniquement fondée sur le volontariat. Ces premières indications pointent donc la nécessité de conduire des recherches supplémentaires. 

Le mercure est employé dans grand nombre de produits et procédés comme les manomètres et thermomètres, les amalgames dentaires ou les lampes fluorescentes. Les principales sources d’exposition sont la consommation de poisson, la mise en contact sur le lieu de travail et les sources industrielles comme les centrales au charbon, les incinérateurs des déchets ou bien les unités de production de chlore et de soude. Le mercure et ses composés sont très toxiques pour l’homme et les écosystèmes. Le mercure persiste dans l’environnement et peut se transformer naturellement en sa forme la plus toxique, le méthylmercure. Ce dernier peut traverser la barrière placentaire et la barrière hémato-encéphalique (la barrière sang-cerveau) et peut par conséquent endommager le cerveau en développement.

Au-delà de l’interdiction mondiale du mercure, il est important d’expliquer aux femmes les moyens de se protéger ainsi que leurs enfants : « Même si on arrêtait aujourd’hui toute la production de mercure ainsi que les fuites et émissions au niveau mondial, les réserves alimentaires seraient encore contaminées par le mercure pour des années à venir. C'est dès aujourd'hui qu'il faut informer les femmes », souligne Génon Jensen de HEAL.

L’objectif de la campagne « Gardons la santé, arrêtons le mercure » ne consiste pas à déconseiller la consommation de poisson et de fruits de mer aux femmes enceintes et plus généralement, à la population, car ceux-ci constituent d’importantes sources de nutriments : « Nous conseillons simplement d’opter pour de petits poissons situés en bas de la chaîne alimentaire et par conséquent moins contaminés par le mercure », conclut Mme Jensen.

Pour plus de détails :

Wiebke Winkler, campagne « D’abord ne pas nuire » du CNIID au 01 55 78 28 67

Génon Jensen, auteur du rapport et directeur exécutif de HEAL au + 32 4 95 80 87 32

Notes :

(1) Ces résultats sont disponibles dans le rapport Halting the child brain drain: Why we need to tackle global mercury contamination, disponible en intégralité et en anglais sur les sites www.noharm.org et www.env-health.org. Un résumé en français du rapport est aussi disponible sur www.cniid.org. Le rapport détaille également les effets qu’une exposition au mercure peut avoir sur les fœtus et les jeunes enfants, et montre comment on peut réduire l’exposition au mercure.

(2)Gavin ten Tusscher, M.D., Ph.D., pédiatre, Department of Paediatrics and Neonatology, Westfries Gasthuis, Horn, Pays-Bas.

(3)La campagne « Gardons la santé, arrêtons le mercure » de HEAL et HCWH vise à mobiliser la communauté médicale en Europe en vue d’une interdiction mondiale du mercure. Les activités de cette campagne se concentrent sur la sensibilisation aux risques sanitaires du mercure, surtout pour les bébés et les femmes enceintes. Elles concernent également le travail avec les femmes et les professionnelles de la santé afin d’étudier les moyens dont elles disposent pour se protéger, ainsi que l’environnement

 

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