Hélène Duteil, agrégée d'histoire à la retraite, a assisté au Spectacle du Nouvel An chinois le 24 février au Palais des Congrès de Paris. Elle a accepté de répondre à quelques questions avec beaucoup d'enthousiasme.

La Grande Époque : Qu'avez vous apprécié dans l'ensemble ?

Hélène Duteil : Les danseuses étaient vraiment très gracieuses et les chorégraphies parfaitement réglées, souvent acrobatiques. J'ai bien aimé les décors, parfois naturels avec les paysages, et parfois artificiels avec les dessins de villages ou de paysages chinois.

Mais l'idée que j'ai trouvée vraiment très bonne est la traduction des paroles qui défilaient sur le décor pendant les chansons. C'est souvent très frustrant lorsqu'on entend des chants de toute beauté dans une langue qu'on ne comprend pas. J'ai trouvé cela très appréciable !

Et le moment qui m'a bien fait rire, c'est la savoureuse leçon de chinois donnée par les présentateurs avec le détail des appellations pour dire beau-frère en chinois.

LGÉ: Quelles sont les tableaux que vous avez préférés ?

H.D. : Mulan, parce que j'aime vraiment beaucoup l'histoire de cette jeune fille qui vivait dans une société patriarcale et qui a su mener une armée entière à la victoire. En plus, elle a une fin bien meilleure que notre Jeanne d'Arc, cela me plaît bien.

Il y a aussi ce tableau avec la pratiquante de Falun Gong qui va au royaume céleste et voit des divinités qui ont de multiples bras, c'était très beau. Et puis, les tambours à la fin.

LGÉ : Quels souvenirs allez-vous garder de ce spectacle ?

H.D : Je ne me suis pas ennuyée un instant, en fait lorsque les présentateurs ont annoncé l'entracte j'avais vraiment envie de dire « N'arrêtez pas, continuez ! » (elle éclate de rire). Mais, enfin bon... Il faut bien qu'ils se reposent un peu quand même.

J'ai trouvé ce spectacle très moderne, je veux dire que ce ne sont pas des danses folkloriques, ni un spectacle de cabaret. Et puis, on sent qu'il y a un travail énorme. Cela ressort parce que les danseuses ont l'air tellement détendues, souriantes, elles exécutent les danses avec beaucoup de naturel, alors que tout est bien réglé.

Et puis il y a encore une chose, mais là, je vais avoir du mal à en parler. Entre les différents tableaux et les paroles des chansons, j'ai ressenti qu'on ne voulait pas seulement nous distraire, mais aussi faire passer un message, un sens. La compassion bien sûr, la bonté... Ces artistes n'étaient pas seulement là avec dans l'idée de nous montrer à quel point ils avaient la cadence ! (elle rit). Je ne sais pas très bien comment vous dire...

LGÉ: Merci beaucoup.

H.D : Merci à vous.