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L'art de bien manger

Écrit par Sonya Bryskine, La Grande Epoque - Australie
14.03.2007
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Si vous avez déjà senti qu'une journée de travail ressemblait plutôt à un marathon, avec quelques petits moments pour se reposer et si peu de temps pour vous inquiéter de ce que vous alliez manger et en quelle quantité, vous n'êtes pas les seuls.

 

La dure réalité est que beaucoup d'entre nous sont trop préoccupés par

la gestion du temps ainsi que l’aspect pratique pour laisser de la

place à ce qui devient une approche de plus en plus populaire : le «

mindfulness » qu’on pourrait traduire par « méditer en mangeant ».

  • enfant qui se regale avec une pomme(攝影: / 大紀元)

 

Cela signifie méditer afin de concentrer son esprit pour surmonter des peurs ou des habitudes particulières qui ont mené à un déséquilibre dans son régime alimentaire. Par exemple, si l’on fait une liste d’aliments interdits, cela peut mener à trop en manger. D’un autre côté, être trop inquiet ce que l’on mange peut mener à l'anorexie.

Il est difficile d’être à l’écoute de son corps alors que l’on reçoit des coups de téléphone, que l’on écrit des courriels, termine un travail, ou que l’on est coincé dans un bouchon. La clef de la réussite est de développer une concentration sur l'acte de manger quand le corps en a besoin, au lieu d'être malmené par des émotions comme l'anxiété et la dépression.

Diminuer les troubles compulsifs de l’alimentation

Lors d’une interview sur ABC radio, le docteur Jean Kristellar* de l’Université d’Indiana décrit un exercice simple « mettez un seul raisin dans votre main, sentez-le, regardez-le, et puis mettez-le dans votre bouche, mais ne l'avalez pas, pendant que vous le savourez, faites du raisin un repas. » Cela semble ridicule ?

En fait, pas vraiment. Des recherches suggèrent que c'est ce manque d’attention qui mène souvent à ces troubles qui affectent des millions de personnes, surtout les femmes. La « National Eating Disorders Association » (Association Nationale des Troubles Alimentaires) estime qu’aux Etats-Unis, plus de 25 millions de personnes souffrent de ces troubles. En Australie, un adulte sur 25 à des troubles compulsifs alimentaires, mais les vrais chiffres pourraient être beaucoup plus élevés. On estime qu’un cas sur dix n'est pas diagnostiqué.

Michelle Hanisch et Angela Morgan, psychologues à l’Université Griffith, disent que les femmes qui souffrent de ces troubles sont souvent des « femmes de haut niveau » et des perfectionnistes. Quand de telles femmes s’aperçoivent qu'elles ne sont pas en mesure de satisfaire les critères qu’elles s’étaient fixés, ou qu'elles ne contrôlent pas la situation, elles compensent en mangeant secrètement. « Typiquement une fringale du soir consiste à avaler jusqu’à quatre litres de glace et plusieurs paquets de biscuits au chocolat » dit Madame Hanisch dans un communiqué de presse.

Elle ajoute : « Beaucoup de femmes développent des méthodes complexes pour cacher la preuve de leurs troubles et quelques unes se sentent si coupable après coup qu'elles se forcent à vomir, abusent de laxatifs, ou font du sport de manière excessive pour en neutraliser les effets. »

D’où l’importance du « mindfulness ». Avec une bonne évaluation et une pensée positive pour créer une expérience positive, ce désordre alimentaire peut se dissiper.

De plus, on a déjà montré que la technique est efficace comme traitement pour l'anxiété et la dépression, l'abus de drogue, et le stress associé avec des conditions physiques comme les traumatismes, les douleurs chroniques, ou le cancer.

* Le docteur Jean Kristellar de l’Université d’Indiana est spécialisé dans cette méthode appelée  « mindfulness ». C’est une méditation qui permet de prendre conscience de son comportement, de son environnement, de ce que l’on mange et des émotions qui provoquent les troubles compulsifs de l’alimentation. Elle est aussi utilisée pour la dépression ainsi que d’autres problèmes et permet au patient d’améliorer son état en quelques semaines.

 

 

 

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