Ma Jian, responsable du bureau de Pékin de la société française PCM, aurait dû participer à une réunion de managers à Angers le 14 mars. Mais il a été arrêté le 28 février 2007 à Pékin alors qu’il était au travail.   

Bien que la police n’ait pas encore fait connaître les raisons de son arrestation, il semblerait que l’employé de la société française soit une victime directe de la persécution exercée par Pékin sur le mouvement bouddhiste Falun Gong.

Les témoins présents sur place ont raconté avoir vu arriver six policiers en civil qui ont demandé Ma Jian. Après une altercation avec les employés, les policiers sont restés seuls dans le bureau avec Ma Jian avant de l’emmener de force.

La secrétaire a rapporté qu’après une scène violente, les policiers ont fouillé le bureau et emmené Ma Jian ainsi qu’un livre de Falun Gong qu’il avait en sa possession. Il ne restait après leur départ que les chaussures et la ceinture de Ma Jian que les policiers lui avaient enlevé. La ligne de téléphone avait été arrachée.

Son épouse, qui se trouve actuellement au Canada, a lancé un appel pour sa libération immédiate.

De son côté, la société PCM est intervenue aussitôt auprès de l’Ambassade de France en Chine pour demander la libération de ce « manager honnête, droit et très compétent ». L’Ambassade a répondu que la police chinoise se donnait 30 jours pour fournir une réponse et que ce délai pouvait être reconduit pour une période de 3 mois.  

Consultés sur l’affaire, les avocats de la société PCM ont rappelé la zone de non droit qui fait autorité en Chine et paralyse toute démarche judiciaire.

« Nous sommes très inquiets pour la vie de Ma Jian qui pratique le Falun Gong. Dans le contexte du trafic d’organes et de torture systématique qui sévit actuellement en Chine, des pratiquants de Falun Gong sont tués chaque jour », a déclaré à La Grande Epoque Alain Tong, Président de l’Association Falun Gong France.