Paix : de la parole à l’action

Écrit par Aurélien Girard, La Grande Époque
14.03.2007

 

 

 

 

 

Les conférences sur la paix sont souvent fatigantes en ce qu’elles

peuvent dérouler des kilomètres de bonnes intentions et de vœux pieux,

sans qu’en sorte une idée concrète pour franchir le pas entre

l’intention et la mise en pratique.

  • M. Ching-Long Lu, représentant de Taiwan en France(攝影: / 大紀元)

 

 

C’est donc avec intérêt qu’était attendu le vendredi 2 mars 2007, le séminaire de l’association Agir Pour les Droits de l’Homme, dans lequel la présidente de l’association, Marie-Françoise Lamperti, a consciencieusement orienté les discussions et les interventions des invités sur les moyens de mise en pratique des paroles de paix.

Un ministre africain, un ambassadeur asiatique, un avocat, trois représentants d’organisation des droits humains. Voici donc le panel qui a discuté pendant une après-midi d’expériences concrètes de travail pour la paix. Maître Orlandi et son combat pour la restructuration du système juridique dans les balkans déchirés par les volontés de revanche ; M. Alassane Tigri, de l’Organisation Internationale de la Francophonie (marraine du séminaire), qui par les échanges culturels francophones souhaite unir une grande partie des pays africains ; M. Manor qui par l’analyse des contenus de livres scolaires constate que les générations futures de nombreux pays comme l’Iran sont préparées aux guerres, et voudrait donc instaurer l’obligation de l’enseignement des valeurs de paix ; M. Ching-Long Lu, représentant de Taiwan en France,  qui alors que près d’un millier de missiles sont dirigés sur « l’île-rebelle », doit réussir à entretenir la paix avec le régime communiste chinois ; M. Génin, qui avec des dizaines de participants aide la résistance pacifique et non-violente des pratiquants du Falun Gong persécutés par le régime communiste chinois.

 

Enseigner la paix

Cet après-midi de débats a proposé pour la paix deux démarches complémentaires. La première revient à M. Manor du Center of Monitoring of Peace. Elle consiste à mettre l’éducation au service de la paix. Il a proposé de mettre dans les programmes scolaires de chaque pays  un enseignement de la paix, pour apprendre dès leur plus jeune âge aux enfants, les principes de la tolérance envers autrui, de l’acceptation de ses différences et la résolution des conflits par le dialogue.

 

A l’évocation des enfants iraniens à qui l’on enseigne le martyr pour aller ouvrir les champs de mines aux soldats, Mr Manor a su montrer que pour préparer concrètement la paix de demain, il faut commencer par  l’enseigner dans les manuels scolaires de nos enfants. La seconde démarche a été abordée par M.Genin, par la description de la résistance pacifique du Falun Gong. Depuis 8 ans de persécution meurtrière de la part du régime chinois, les pratiquants de cette méthode bouddhiste n’ont jamais répondu par la violence et ont cependant réussi à mettre en échec la dictature communiste chinoise. Selon lui, c’est à ce point que se situe le commencement de la paix, à savoir dans la capacité, face à la violence, de répondre sans volonté de vengeance et de destruction.

La conclusion de ce colloque pourrait être le message fondamental qu’a rappelé M. Manor en citant John Fitzgerald Kennedy « La paix ne réside pas seulement dans les chartes et les conventions, elle réside surtout dans le cœur des gens. ». C’est donc bien avant les conflits, par l’éducation par exemple, qu’il faut chercher la source de la paix.