Le septième art contre les injustices

Écrit par Floriane Denis, La Grande Époque - Montréal
15.03.2007

 

Festival de films sur les droits de la personne de Montréal

 

Du 23 au 29 mars prochain, aura lieu la deuxième édition du Festival de

films sur les droits de la personne de Montréal (FFDPM). Parrainé cette

année par le cinéaste Hugo Latulippe, il présentera 74 films en

compétition officielle, dont 39 primeurs. Les organisateurs ont révélé

leur programmation mercredi dernier.

Hugo Latulippe a bien résumé l’esprit du festival en se disant honoré

d’en être le parrain. En effet, il considère qu'en tant que cinéaste,

il a le devoir de contribuer à la société dans laquelle il vit.

 

 

 

 

  • Une actrice de Bamako, film d'ouverture du FFDPM(攝影: / 大紀元)

Bamako, film d'ouverture du FFDPM et première nord-américaine, est une coproduction entre les États-Unis, la France et le Mali.(FFDPM)

 

Le

cinéma permet un accès direct aux gens, aux drames humains et aux

causes. Le FFDPM permettra ainsi de découvrir de nouvelles réalités,

des conflits, mais aussi de mettre l’accent sur des côtés positifs de

la lutte pour les droits de l’homme.

Ce festival est effectivement, selon son directeur et fondateur Alix Laurent, un hommage au septième art orienté vers les droits de la personne. Dyia Angeli et Monique Lortie, responsables de la programmation, précisent que c’est ce qui a déterminé leur choix. Leur tâche n’a pas été facile! Elles ont reçu 300 films cette année, soit 100 de plus que l’an dernier. Elles ont privilégié des œuvres cinématographiques, adaptées au grand écran, par rapport aux reportages purs et simples. Elles ont donné la priorité aux primeurs et elles ont voulu présenter un éventail de causes dans le monde, tout en montrant au public des films d’auteurs canadiens et québécois. Elles sont également fières d’avoir réussi à créer des soirées thématiques en regroupant un court et un long métrage ou deux moyens métrages.

Il en résulte une programmation variée et alléchante, composée de documentaires engagés et d’oeuvres de fiction. Les films au programmes aborderont de nombreux thèmes: les génocides (Rwanda. À travers nous, l’humanité, qu’Hugo Latulippe décrit comme le film le plus «confrontant» qu’il ait vu sur le sujet), le monde du travail (Enfants de la montagne d’argent), des droits des femmes (Against My Will), les droits des enfants (Lost Children, qui traite des enfants soldats au nord de l’Ouganda), le conflit israélo-palestinien (Stories from the Middle East), le racisme, l’incompréhension et l’intolérance (Bienvenue en Afrique), mais aussi la discrimination envers les homosexuels (This Way Out).

Trois soirées Carte blanche sont également prévues: Carte blanche à la fondation Alterciné (26 mars à 19 h), qui projettera deux documentaires, Carte blanche aux Productions Rhizome (27 mars à 16 h), qui présentera quatre courts métrages et Carte blanche à Parole citoyenne (27 mars à 19 h) qui offrira un florilège de courts métrages et permettra au public de voter pour son coup de coeur.

Le FFDPM s’ouvrira avec le film Bamako, d’Abderrahmane Sissako, en première québécoise, et se clôturera avec Le Nerf de la paix, d’Alexandre Kozminski. Trois prix seront remis à l’issue du festival: le prix du meilleur long métrage, le prix du meilleur court métrage et le prix du public.

Le site web officiel du festival est le www.ffdpm.com. Le festival se tiendra du 23 au 29 mars 2007 au Cinéma du Parc. Prix d’entrée: 5 $ pour chaque séance.