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Les États-Unis se retirent progressivement de la Corée du Sud

Écrit par Denis Charleton, La Grande Epoque Australie
15.03.2007
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Les Etats-Unis ont décidé de mettre fin à un accord datant de la fin de

la guerre de Corée, qui donnait contrôle aux américains sur les forces

militaires sud-coréennes. L’annonce a fait suite à la rencontre à

Washington entre le Ministre des Affaires Etrangères sud-coréen Kim

Jang Soo et le Secrétaire à la Défense américain Robert Gates.

  • Manifestation de Sud-coréens(攝影: Chung Sung-Jun / 2007 Getty Images)

 

 

Le commandement conjoint devrait être dissous le 17 avril 2012.

 

L’administration en temps de paix des 680 000 militaires coréens a été rendue à Séoul en 1994, mais doit être annulée en cas de déclenchement d’hostilités.  

Principalement du fait des exigences de la guerre contre le terrorisme, la quantité de troupes américaines dans la péninsule coréenne a diminué d’un quart, passant de 40 000 à 29 500 durant les 6 dernières années, et sera à nouveau réduit en 2008 pour stationner à 25 000.

L’armée américaine souhaitait initialement rendre le contrôle total aux alentours de 2009, mais les Sud-coréens ont demandé un délai à la suite des envois de missiles et de l’essai nucléaire nord-coréen l’année dernière.

 

 

La question de la sécurité

Un comité parlementaire sud-coréen a cependant déclaré vouloir s’opposer fermement à cette transition tant que la sécurité de la région ne serait pas garantie. La récente réussite des négociations avec le régime communiste nord-coréen lors des pourparlers à six doit atténuer les inquiétudes sud-coréennes, Pyongyang ayant annoncé renoncer à son programme nucléaire – la question reste cependant de savoir si on peut faire confiance aux engagements de Kim Jong-Il.

Pyongyang a un curriculum vitae désastreux pour ce qui est du respect de ses engagements internationaux, et le président américain tout comme l’Union Européenne ont exprimé leurs scepticisme quant à la volonté réelle de la dictature communiste d’abandonner son arsenal nucléaire.

signes d'éclaircie

Un signe positif cependant, et que Pyonhyang a invité Mohammed El Baradei, directeur de l’AIEA (agence internationale pour l’énergie atomique des Nations Unies). Si la visite, prévue pour la seconde semaine de mars, a bien lieu, ce sera la première visite d’El Baradei dans le pays depuis dix ans qu’il dirige l’Agence.

Son objectif, commente-t-il, est de discuter « comment appliquer l’accord trouvé sur la mise en veille des installations nucléaires », puisque la Corée du Nord a exprimé son désir de « normaliser » ses relations avec l’AIEA.

Embargo sur les produits de luxe

Il ne fait aucun doute que la Corée du Nord attend désespérément une aide économique qui était la « carotte » des négociations de début février. L’accord trouvé le 13 février promet l’aide tant attendue au Nord frappé par la famine.

En même temps, l’élite du parti communiste espère la levée de l’embargo sur les produits de luxe dont souffre Pyongyang.

Les sanctions imposées après l’essai nucléaire d’octobre 2006 ont visé les plus hauts responsables nord-coréens : les  dignitaires du régime se sont vus privés des vins et alcools importés, ainsi que des produits high-tech, bijouterie, vêtements de haute-couture, voitures de luxe… 

Le « poison » favori de Kim Jong-Il – le cognac – était en haut de la liste, ce qui certainement était plus qu’un léger ennui pour le « cher dirigeant ».

Passée l’urgence du manque de cognac, il serait surprenant que Kim Jong Il abandonne ses ambitions nucléaires. Les Sud-coréens comme les Américains suspectent depuis longtemps la Corée du Nord d’avoir un second centre d’enrichissement d’uranium caché, en plus du centre de traitement du plutonium de Yongbyon.

 

 

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