Turbulences ou début d’un krach sur les marchés boursiers mondiaux ?

Écrit par Hanna L. Szmytko, La Grande Époque
16.03.2007

 

 

 

 

Le mouvement de panique a été initié en Chine et renforcé par les

craintes d’une récession aux États-Unis. Les marchés boursiers mondiaux

avaient essuyé de lourdes pertes mardi 27 février dans une réaction en

chaîne initiée en Chine.

  • Des investisseurs chinois regardent les prix des actions à la Bourse de Shanghaï. (攝影: / 大紀元)

 

 

La Bourse de Shanghaï, qui regroupe les plus importantes capitalisations, a plongé de près de 9 %, sa plus lourde perte depuis dix ans. Celle de Shenzhen a chuté de 8,5 %. De nombreux experts avertissaient depuis déjà un certain temps qu’une bulle était en train de se former sur des actions chinoises et que les investisseurs devraient prendre sérieusement en considération les risques encourus. Le krach sur les bourses chinoises pourrait ruiner de nombreux épargnants chinois.

 

En effet, les actions qui ont plus chuté sont de type « A » et « B » dont la détention est limitée pour les étrangers. C’était principalement les investisseurs chinois qui vendaient massivement leurs actions. Les raisons de la chute des bourses chinoises semblent liées au marché intérieur chinois. Certains évoquent l’ouverture prochaine du Congrès du Parti communiste début mars comme un facteur d’anxiété majeur.

Cette chute des Bourses chinoises avait été suivie d'un très fort recul de l'ensemble des Bourses mondiales, accentué par des indicateurs américains décevants qui ont ravivé les craintes d'un ralentissement plus fort que prévu de l'économie américaine. La menace d’une récession aux États-Unis avant la fin de l’année, évoquée par l'ancien président de la Réserve fédérale américaine, Alan Greenspan, a mis le feu au poudre en renforçant les craintes des investisseurs et créant un mouvement de panique sur les marchés.

A New-York, Wall Street a chuté de 3,29 % à la clôture mardi, soit la perte la plus forte depuis les attentats du 11 septembre 2001. Les marchés européens ont également été secoués. La Bourse de Paris a baissé de 3,02 %, un jour après avoir atteint son plus haut niveau en six ans. Londres a lâché 2,31 %, Francfort 2,96 %, Madrid 3,01 %, Milan 2,88 %, Bruxelles 2,85 %, Stockholm 3,93 % et la Bourse suisse 3,40 %. Dans le Pacifique, la Bourse de Sydney plongeait de plus de 3 % dans la matinée de mercredi 28 février, sa plus forte baisse depuis six ans. En Asie, à la Bourse de Tokyo, la deuxième place financière mondiale, l'indice Nikkei des valeurs vedettes plongeait de 3,56 %. La Bourse de Bombay a perdu 4,01 % et est tombée à son plus bas niveau depuis deux mois. Singapour a cédé 3,72 %, Bangkok 1 %. Les Bourses latino-américaines ont également fini en baisse. La Bourse de Mexico a décroché de 5,8 %, la Bourse de Buenos Aires a perdu 7,49 % et la Bourse de Sao Paulo a abandonné 6,63 %.

La violence de la secousse enregistrée sur les marchés financiers risque de retarder le rebond, et la correction marquée pourrait durer plusieurs mois.