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François Bayrou : «La Chine protège les complices du génocide du Darfour»

Écrit par Ludovic Genin, La Grande Époque
22.03.2007
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François Bayrou, candidat UDF à la Présidentielle, était hier au Zénith

pour son premier grand meeting à Paris. Le jour même, le 21 mars,

Jacques Chirac annonçait en public son soutien «tout naturel» à Nicolas

Sarkozy. Plus de 7000 participants étaient présents à cet événement,

dans la salle et à l’extérieur.

  • François Bayrou au Zénith de Paris(攝影: / 大紀元)

 

 

Après un bain de foule et de caméras, le candidat monte sur scène  au milieu d’une centaine de jeunes partisans qui resteront présents tout au long du discours.

 

En commençant son discours, François Bayrou se dit le président du peuple et appelle à une révolution pacifique, à l’image de la couleur orange de sa campagne. Pour cela, il propose de gouverner avec les compétences des deux partis, pour faire sortir la France des 25 ans de soi disant opposition Gauche/Droite. Il accuse Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal de vouloir gouverner une société de connivence, en pleine guerre des clans entre les partis. Il se montre en désaccord radical avec cette manière de gouverner, et soutient qu’il veut que le président de la République assure et assume l’état impartial, en fonction de la compétence et non pas en fonction de l’allégeance. Comme chaque meeting présidentiel, chaque phrase du candidat est ponctuée par des salves d’applaudissement, surtout quand il définit l’Etat comme étant au service de la protection des faibles et non pas au service de la puissance.

En continuant son discours il aborde la question sensible de l’efficacité de la communauté internationale à régler rapidement le génocide du Darfour qui a fait plus 200 000 morts depuis 2003, et plus de 1.500.000 de sans abri. Mr Bayrou en s’attachant à ce point clé de la politique extérieure, précise son propos : « Nous assistons impuissants à l’installation de la grande puissance chinoise comme protecteur des complices de ce génocide. Et tout cela pour le pétrole et les matières premières. » Il avait déjà à la réunion sur le Darfour du mardi 20 mars à la Mutualité, déclaré qu’« il n'y a rien de plus facile que d'arrêter cette tragédie, ce génocide au Darfour. Si ce drame ne cesse pas, la France s'honorerait de ne pas venir aux Jeux olympiques de Pékin en 2008. » C’est sur son site que l’on retrouve l’exposé de la politique qu’il tiendrait avec la Chine.

 

 

Pour l’instant, il est le seul candidat à s’être positionné clairement du côté des Droits de l’homme en Chine et non du côté du parti communiste, c’est ce que nous pouvons lire quand il dit que « Je suis du côté des défenseurs des droits de l’homme et des principes de liberté, non du côté du Parti communiste chinois. Je refuse d’être soumis aux puissances qui ne respectent pas les droits de l’homme. Du Tibet à Tienanmen, chacun sait ce qu’il en est de la réalité des droits de l’homme, et de la main de fer qui interdit même la liberté sur internet. ». On aimerait que les autres candidats à la Présidentielle aient des opinions aussi tranchées et aussi nettes sur la vaste question des Droits de l’Homme et de la liberté de conscience en Chine -pourtant valeurs essentielles de la démocratie française.

 

Enfin pour ce qui concerne sa politique intérieure, on remarque que si François Bayrou n’est pas le parti de l’opposition, il est bien le parti de la protestation. Il parle entre autres d’une guerre à mener contre l’exclusion, de l’importance de devenir sobre en énergie, et du maintien du service postal comme lien existant entre tous les français. On pourrait lui reprocher un discours à connotation fortement protestataire visant à soulever une partie du peuple contre le pouvoir en entretenant leurs griefs plutôt qu’en cherchant à les apaiser.

 

Reste à lui souhaiter, comme le dit son slogan de campagne, de défendre « de toutes ses forces » les valeurs démocratiques de la France, et de donner aux français une vision plus structurée de son idée de la politique.

 

 

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