Histoire du phare maritime

Écrit par Catherine Keller, La Grande Époque - Genève
01.04.2007

La mer a de tout temps fasciné les hommes.

C’était un vrai défi de

prendre le large.

On ne savait jamais si on rentrerait en vie.

Suivant

les besoins au cours de l’Histoire, les hommes ont défié cet élément.

Ils ont cherché à se protéger de ses dangers.

C’est ainsi que le phare,

devenu si symbolique , vit le jour.

Il permet de

signaler la côte, ses îlots, ses rocs, ses caps et les ports.

Il

indique également les tournants des routes de navigation et le tracé de

routes très fréquentées.

  • phare au Quebec(攝影: / 大紀元)

 

La mer a de tout temps fasciné les hommes. C’était un vrai défi de prendre le large. On ne savait jamais si on rentrerait en vie. Suivant les besoins au cours de l’Histoire, les hommes ont défié cet élément. Ils ont cherché à se protéger de ses dangers. C’est ainsi que le phare, devenu si symbolique pour les marins, vit le jour. Il permet de signaler la côte, ses îlots, ses rocs, ses caps et les ports. Il indique également les tournants des routes de navigation et le tracé de routes très fréquentées.

Le premier phare répertorié dans l’Histoire est le phare d’Alexandrie qui fut battit 300 ans av. J.-C. Il représentait également la puissance du port. Etymologiquement, il est à l’origine de son nom : en latin pharus de l'île de Pharos.

En France, le premier phare est édifié à Aigues Mortes en 1246. Il guidait les Croisées. Suivant les besoins, les phares ont été construits le long des littoraux. C’est au XIXe siècle, avec la stratégie militaire maritime et les avancées techniques que le phare se développe à grande échelle.

C’est à cette période qu’Augustin Fresnel invente les appareils lenticulaires (lentilles de verre). À sa mort, son frère Léonor reprend ses travaux avec toute l’équipe scientifique de commission des phares à Paris.

Ils sont exportés en Grande Bretagne où le premier phare catadioptrique de grande taille est allumé en 1844, sur le rocher écossais de Skerryvohr. Léonor Fresnel consigne également les instructions pour l'entretien des appareils lenticulaires, organise les tournées d'inspection sur le littoral et s’est battu pour le rattachement de l'exploitation des phares au service public.

En France, les premières installations d'éclairage automatique furent testées à la fin des années 1880 : des brûleurs à gazoline pouvaient rester allumés 150 jours sans intervention humaine. Au début de XXe siècle, l'inventeur suédois Gustav Dahlén créa un système permettant d'automatiser le fonctionnement des phares. Les phares seront encore habités jusqu’en 1990. Depuis, ils se vident peu à peu pour devenir des lieux touristiques. Il en reste environ 1 500 en activité dans le monde. Pourtant on continue à en construire dans les endroits particulièrement dangereux.

Le système de lentilles en rotation est souvent remplacé par des flashs omnidirectionnels. Ces signaux lumineux sont similaires à ceux utilisés pour la signalisation aérienne. Leur alimentation électrique est le plus souvent assurée par l'énergie solaire bien qu’en Russie, ils soient alimentés par un générateur thermoélectrique à radio-isotope (radioactif, posant de graves problèmes environnementaux). Chaque phare donne un signalement lumineux différent, ce qui permet aux marins de reconnaître le phare et donc l’endroit où il se trouve.

Bien plus discrets, les balises (bouées) et les amers (bâtiments identifiables, naturels ou pas, inscrits sur la carte maritime, point de repère) font aussi partie de l’équipement permettant aux marins de se repérer. Les balises indiquent l’entrée d’un port avec une lumière rouge pour bâbord (gauche) et verte pour tribord (droite). Les feux blancs indiquent les points cardinaux. Par exemple pour le nord, le feu est scintillant rapide ou scintillant. Pour le sud, il est scintillant rapide (6 scintillements) et 1 éclat long, en 10 secondes ou scintillant (6 scintillements) + éclat long, en 15 secondes. Ils avertissent d’un danger isolé par un feu blanc à éclats groupés par deux. La lumière jaune signifie que la zone est interdite. Les bouées indiquent entre autre, les points d’amarrage, de mouillage, les obstacles et les renseignements utiles aux plaisanciers comme la limite d'une zone réservée à la natation. Certaines sont placées pour des recherches scientifiques.

N’étant plus utilisé, livré aux intempéries et au climat marin, ce patrimoine tente à disparaître. Ils sont ancrés dans nos mémoires, entourés de légendes et d’espérances. Plusieurs associations tournent autour des phares. Citons par exemple http://www.phareland.com/ Ils offrent aux amateurs de superbes photos des phares français. http://www.saveursdumonde.net/quebec/baslaurent/route-phares.htm présentent les 43 phares du Québec.

http://fr.wikipedia.org

http://www.enpc.fr/fr/documentation/fonds_ancien/phares/Commencement.htm

http://www.scienceaction.asso.fr/estran/signaletique/balisagemaritime.htm