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Un site français bloqué parce qu'il mettait en garde sur les risques à investir en Chine

Écrit par l'Observatoire international des crises
01.04.2007
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Le site de l'Observatoire international des crises

est censuré en Chine, depuis fin février 2007, suite à la publication

d'un article intitulé «Shanghai, mon amour», qui informait les

entreprises sur les risques d'une relation commerciale avec la Chine.

  • Le gouvernement chinois n'hésite pas à censurer le réseau Internet(Staff: PETER PARKS / 2005 AFP)

 

 

Le filtrage de ce site démontre que la censure du Net chinois va bien au-delà des contenus politiques «subversifs».

«Le filtrage du Réseau n'est pas uniquement un problème pour les activistes politiques. Il touche également ceux qui font des affaires dans ce pays. Comment évaluer l'opportunité d'un investissement sans disposer d'informations fiables sur les tensions sociales, la corruption ou le fonctionnement des syndicats locaux ? Ce cas de censure, qui porte sur un site très spécialisé et disponible uniquement en français, indique que le gouvernement attache autant d'importance à la censure des données économiques que des contenus politiques. La libre circulation de l'information sur le Réseau est un enjeu qui dépasse le cadre des droits de l'homme. Elle est essentielle à une croissance économique durable et à la création de liens commerciaux solides avec l'étranger», a déclaré Reporters sans frontières.

L'Observatoire International des crises (OIC) est une association française éditant un magazine sur les méthodes de gestion de crise à destination des entreprises. L'article ayant provoqué la censure de Pékin, rédigé par Didier Heiderich, expliquait que «l'empire du milieu a réussi à détourner les investissements mondiaux à son profit, obtenir des technologies sans autres contreparties que des promesses issues de notre imagination, bâillonner ses dissidents - y compris à l'étranger -, et en définitif prendre l'occident dans ses filets dorés. (...) Peut-être est-il temps de s'en rendre compte avant que le piège chinois ne se referme définitivement sur nous». (cliquez ici pour voir l'article complet)

 

Les responsabes de l'OIC ont publié un communiqué, le 28 mars 2007, pour dénoncer la censure de leur site, qui démontre selon eux «l'extrême fragilité des libertés en Chine». «Il nous semble encore plus évident que les entreprises qui s'installent, délocalisent ou achètent en Chine doivent faire preuve de discernement, de vigilance, de rigueur industrielle, de responsabilité sociale et environnementale», peut-on lire sur leur site.

 

 

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