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Les enfants obèses consomment plus de sucre que de graisses

Écrit par Dr. John Briffa La Grande Époque - Londres
15.04.2007
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Un grand nombre de nos lecteurs sont avisés de la spirale en constante

augmentation des diabètes de Type 2 chez les occidentaux. Cet état,

caractérisé par l’augmentation du sucre dans le sang peut causer toute

une série de complications impactant les nerfs, les reins et pouvant

même provoquer des maladies oculaires. La pierre d’achoppement entre

santé et diabète de type 2 est ce qu’on appelle le syndrome

métabolique. L’excès de poids localisé dans la zone abdominale est un

peu sa marque de fabrique. D’autres signes de ce mal sont la hausse du

taux de triglycérides dans le sang, une pression sanguine élevée et un

taux de sucre dans le sang plus élevé que la moyenne.

Une autre caractéristique commune au syndrome métabolique et au diabète

de type 2 est la résistance à l’insuline. Ainsi, on conseille souvent

d’éviter les produits gras. La logique est la suivante : manger gras

provoque l’obésité ce qui a pour conséquence la résistance à l’insuline

et mène au diabète de Type 2 ou au syndrome métabolique.

  • patisserie(攝影: / 大紀元)

 

Belle théorie, mais qui tombe à plat lorsqu’on sait que manger gras semble ne pas faire prendre de poid [1] et que les régimes maigres semblent spectaculairement inefficaces dans la perte de poids [2].

Avant d’aller plus loin, mettons les choses au clair : l’insuline est secrétée en réponse à l’augmentation du taux de sucre dans le sang, et cette hausse provient en majorité du sucre et de l’amidon. Donc, si la sécrétion d’insuline est le problème, pourquoi insister sur le gras ? Ne serait-il pas plus sensé de réduire les aliments qui causent une sécrétion d’insuline et par voie de conséquence provoque une résistance à l’insuline ? Réduire les glucides (sucres et amidon) est sûrement un meilleur pari pour ceux qui souhaitent prévenir ou guérir la résistance à l’insuline.

La recherche semble aller également dans le sens de cette idée. Il y a quelques semaines, mon blog était dédié à certaines recherches anglaises qui ont révélé que la consommation de glucide (et non de graisses) est associé à une augmentation du syndrome métabolique chez les adultes.

Une recherche suédoise publiée récemment étudie l’alimentation, le poids et le syndrome métabolique chez les enfants. L’alimentation et les habitudes de 182 enfants de 4 ans ont été évaluées. Une vingtaine d’entre eux ont été officiellement qualifiés d’enfant ayant un surpoids ou étant obèse. Malin Haglund Garemo, qui a réalisé cette étude a trouvé que de nombreuses filles du panel montraient des signes de syndrome métabolique : rondeurs abdominales et perturbations des sécrétions d’insuline.

Mais le point intéressant est le suivant : les enfants qui mangent la nourriture la plus grasse ne sont pas ceux qui ont un poids élevé. Ce sont les enfants qui consomment le plus de sucre qui ont des problèmes de surpoids.

L’auteur de l’étude explique : « De tels résultats vont à l’encontre des idées communes qui veulent qu’une alimentation grasse provoque une augmentation de la production d’insuline et par conséquent, une résistance à l’insuline ». Je suis plutôt d’accord. Et par ailleurs, j’aimerais ajouter que la notion de graisse comme cause de la résistance à l’insuline a toujours été illogique.

Pourquoi cette croyance institutionnelle concernant le gras ? Je pense qu’il y a eu un effort concerté de certaines factions de l’agro-alimentaire pour faire éloigner l’attention des aliments riches en sucre et en amidon comme le pain, le riz, les pâtes et les céréales du matin.

Cependant le sens commun et certains diktats des sciences ont bien révélé que tous féculents de base, et non les graisses, sont les réels coupables dans la résistance à l’insuline, le syndrome métabolique et le diabète de Type 2. Les chances de parvenir à un poids idéal pour la santé en prenant ces aliments comme base alimentaire sont d’ailleurs assez faible.

Références :

1. Willett WC. Dietary fat plays a major role in obesity: no. Obes Rev. 2002 May;3(2):59-68. Review.

2. Pirozzo S, et al. Advice on low-fat diets for obesity. Cochrane Database Syst Rev. 2002;(2):CD003640

3. Wannamethee SG, et al. Modifiable lifestyle factors and the metabolic syndrome in older men: effects of lifestyle changes. Journal of the American Geriatrics Society. 2006;54(12):1909-14

4. Garemo M H. Nutrition and Health in 4-year-olds in a Swedish Well-Educated Community. Published by the Swedish Research Council

 Le docteur John Briffa est basé à Londres, il écrit des articles et des livres sur la nutrition.

Pour en savoir plus : www.drbriffa.com

 

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