Munitions non explosées menacent le maintien de la paix

Écrit par Centre de Nouvelles ONU
15.04.2007

 

La Journée internationale contre les mines, célébrée le 4 avril dernier, a été l'occasion d'évoquer les autres munitions qui peuvent faire des dégâts terribles contre les civils, ce que l'on appelle les munitions non explosées, a dit le responsable du maintien de la paix de l'ONU, Jean-Marie Guéhenno.

«Cela comprend les missiles non explosés, les obus de mortier et les

bombes à sous-munitions», a expliqué le secrétaire général adjoint aux

opérations de maintien de la paix lors d'une conférence de presse à New

York.

  • Des athlètes afghans, victimes des mines antipersonnel(Stringer: SHAH MARAI / 2006 AFP)

 

Ces dernières peuvent contenir des centaines de minibombes qui

s'éparpillent sur de vastes zones. Elles sont censées exploser lors de

l'impact, mais un pourcentage important n'explose pas et elles restent

donc après le conflit, a-t-il ajouté.

«Nous avons vu cela en Afghanistan, au Kosovo, en Iraq, au Laos, au

Vietnam et, plus récemment, lors du conflit entre Israël et le

Hezbollah au Liban», a-t-il affirmé.

La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a fait des efforts considérables pour en retirer une centaine de milliers, mais il en reste encore un million, a dit Jean-Marie Guéhenno.

«Cinq Casque bleus ont été blessés lors du déminage, et 22 décès sont à déplorer au Liban, outre 139 blessés.»

Au Département des opérations de maintien de la paix de l'ONU (DPKO selon l'acronyme anglais), nous faisons face au problème des mines des années après la fin d'un conflit au Sahara occidental et à Chypre.

«Et tant qu'il reste des mines, c'est une entrave au retour à la vie normale et un danger pour nos troupes», a-t-il ajouté.

«En fait, il reste encore des engins non explosés datant de la Première Guerre mondiale, mais s'ils se trouvent dans des zones peu fréquentées, ça ne pose pas trop de risque. Le plus grave problème est la suspicion que cela soulève», a-t-il dit.

Par exemple, si un panneau indique une zone minée, même s'il ne reste qu'une seule mine, cela suffit à rendre tout le champ impropre à la culture et aux activités économiques.

«Au Kosovo, nous avons fait des efforts très importants pour enlever les mines déposées en 1999», a fait valoir Jean-Marie Guéhenno.

Ce dernier a rappelé que le service d'action contre les mines était actif dans 30 pays, soit bien plus que le nombre de missions de maintien de la paix.